Chris Corsano et Dennis Tyfus Duo + Mind Over Mirrors + Tanz Mein Herz + Le Vin du Solitaire + Plein de Superstars Locales
20h-5h du mat. PRIX LIBRE
Deuxième mouvement de notre anniversaire, et sauf miracle, la dernière date à Grrrnd Zero Gerland… !
Par conséquent c’est prix libre, et plein de groupes locaux joueront toute la nuit jusqu’au premier métro.
Chris Corsano et Dennis Tyfus
Chris Corsano est un batteur multiplan. Il a en effet l’étonnante et rare capacité de percevoir et retranscrire les multiples infinités parallèles de son jeu de batterie, mais dans un seul et unique présent. Comme si il était en mesure de jouer le côté pile et le côté face d’une pièce qui tombe, au même instant. Théoriquement à chaque fois qu’une pièce tombe d'un côté quelque part, elle tombe potentiellement de l'autre ailleurs, et deux réalités se séparent de manière définitive… Combien de réalités potentielles avons-nous tragiquement égarées ? Chris Corsano lui, réunit à chaque mouvement un multivers de sons fulgurants.
Bien sûr, pour plier les plans d’existences, il faut user d’une vitesse extraordinaire, mais aussi d’une certaine retenue. Cela n’aurait aucun sens en reproduire au même moment toutes les possibilités d’une batterie. Il faut savoir ménager le multivers.
En tant que batteur multiplan superhéroïque, Corsano est sans cesse appelé aux quatre coins du monde pour lutter contre la dispersion des réalités. Il a par exemple joué avec Paul Flaherty, Björk, Jim O’Rourke, Thurston Moore, Joe McPhee, Evan Parker, Mickael Flower , Nels Cline, Jessica Rylan, Six Organs of Admittance, Sunburned Hand Of Man, MV&EE, Keiji Haino, Christina Carter, etc.
Et ce 10 septembre, il jouera avec le génial Dennis Tyfus.
Dennis Tyfus est surtout connu pour ses illustrations et son label, Ultra Eczema. C’est un talentueux de catégorie 5, c’est-à-dire limite agaçant. En effet il peint, fait des films, des photos, des livres, de la musique, chante, gère un label, dessine ultra bien, anime une émission de radio sur Radio Centraal, et a illustré à peu près 1/20ème des disques de référence de l’univers de ces 15 dernières années. Plus ou moins. Et je suis sûr que par-dessus tout ça il lit beaucoup, finit ses livres et même s’en souvient. On peut retrouver une bonne partie de ses super travaux sur son site Ultra Eczema.
C’est la première fois qu’ils jouent ensemble, je ne sais pas trop à quoi ça va ressembler, sûrement que la fusion de leur cv donnera quelque chose de bien cool.
C’est un solo d’harmonium indien traité électroniquement, entre drone épique et kosmishe musik rugueuse. Jaime Fennelly, également membre des Peeesseye, vient de sortir une superbe cassette sur Gift Tapes et un fantastique disque sur Digitalis.
La plupart de ces morceaux sont écoutables sur son soundcloud, mais si je devais vous en conseiller que quelques uns ça serait :
Barely Spun perspective cônique tracée à la scie à métaux
Gearldine indécision émotive à l’oscillation régulière
Vous avez peut-être pensé à La Monte Young, au vendeur de tandoori de la rue St Marie des terreaux, et à une espèce de cathédrale de béton vitrifié qui s’élancerait en dent de scie vers l’infini et qui constituerait le point de départ d’une transe processionnelle onirique. Tout à fait.
Hippie improv, secret No Neck Blues Band stéphanois (pas d’enregistrements désolé)
Les superstars locales
Pour le moment la liste n’est pas vraiment définitive, et elle va se remplir dans les prochains jours. On mettra le site à jour au fur et à mesure, mais normalement il devrait avoir de quoi faire jusqu’au premier métro. Ai-je déjà dit que c’était la dernière date à Grrrnd Gerland ?
Les réservations pour The Ex sont TERMINEES. On garde quelques places à vendre le soir même. Pas beaucoup. Si vous avez vraiment envie de voir le concert, venez au Clacson à 20 h 00.
Voici un concert pour le début des célébrations de ces 7 années de camping permanent. Au Clacson d'Oullins.
The Ex, oui, encore une fois. On s'est laissé avoir, on y peut rien, on est amoureux. Une production collective Grnd Zero, donc, pour commencer en fanfare une rentrée qui s'annonce chaude et bien précaire pour nos projets mégalomanes. On vous tiendra bientôt informés à ce sujet.
Jeudi 1 Septembre à 20h30 PÉTANTES (ouverture des portes à 20h !!!!)
Clacson 10 rue Orsel OULLINS BUS 101, 103, 105, 14, 63, 88, C7, C10 > PONT D'OULLINS
(ATTENTION LES BUS CHANGENT AU 29 AOÛT, pensez à vérifier votre trajet ! L'avantage étant que désormais, le dernier bus Oullins/Centre ville de Lyon part à 0 h 30)
THE EX with BRASS UNBOUND (Hollande/Italie/Suède/Usa)
Terrie Ex (Hollande) : guitare, guitare baryton Arnold De Boer (Hollande) : guitare, voix, samples, électronique Andy Ex (Hollande) : guitare, guitare baryton Kat (Hollande) : batterie, voix Mats Gustaffson (Suède) : saxophone Ken Vandermark (Usa) : saxophone Roy Paci (Italie) : trompette Wolter Wierbos (Hollande) : trombonne
J'ai pas compté combien de fois ils étaient venus à Lyon, mais c'est sans doute l'un des rares groupes qu'on a pas de scrupules à voir et à revoir. Le parcours de The Ex s'étire sur plus de trente années, du post-punk le plus furieux et abrasif au jazz, en passant par les polyrythmies africaines, les marches éthiopiennes, la noise, l'improvisation. Et des textes/paroles qui claquent, chargés de critique sociale mordante. Et des dizaines de collaborations passionées et passionantes avec Tom Cora, Sonic Youth, Han Bennink, Tortoise, Getatchew Mekuria, la liste est longue et ratisse large. Un groupe funambule, toujours sur la ligne de crête, dont les possibilités de renouvellement semblent infinies, malgré ou grâce aux incessants changements de line-up. Ici on aime bien penser que notre démarche fait écho à la leur, et on a pas fini d'être inspirés par leur travail.
Bref, facilement l'un des meilleurs groupes au monde en activité. Rien que ça.
Leur dernier concert dans les parages remonte au début de l'été, aux Invites de Villeurbanne, en compagnie de Getatchew Mekuria, saxophoniste éthiopien mythique. Un set excellent, au service du grand monsieur et des rythmes martiaux/hypnotiques qui sont sa marque de fabrique. Pour nous, ça manquait quand même un peu de papier de verre et de décibels, alors l'idée de les accueillir pour l'anniversaire fait sens, plus que jamais.
Leur dernier et excellent album, Catch My Shoe, le premier avec Arnold De Boer au chant, un autre régulier de Grnd Zero, ne serait pas aussi génial sans ces cuivres furieux, dont les mélodies viennent soutenir les trois guitares du groupe. Cette fois-ci, donc, fini de rigoler : ce sont quatre incroyables souffleurs venus du free jazz réunis sous le nom de Brass Unbound qui les appuieront sur scène, pour un résultat qu'on espère éreintant.
Seb RADIX, chantre du DIY, superstar locale, papa punk au grand coeur, auteur de certains des meilleurs et des plus drôles articles parus sur le magazine du site Grnd Zero et du zine au long cours Joie de Vivre & Nouilles en Salades (dont la version ouaibe peut se dévorer avec appétit par ici), a accepté sous la quasi-torture d'ouvrir pour cette soirée de tous les dangers.
Seul sur le (pied au) plancher, l'homme-orchestre le plus tentaculaire de ce côté-ci de la Saône fera l'honneur aux malins qui seront arrivés tôt d'égrener ses compositions pop-punk aux arrangements luxuriants (synthé joué aux orteils, harmonica, cymbale Crash toute pourrite, acrobaties guitaristiques en bois).
Le bonhomme a sorti une K7 voilà peu, dont la version numérique est disponible par ici : http://sebandtheradix.free.fr/sebandtherhaadicks.zip. Cette dernière production est chroniquée, avec un sens certain de l'accroche mercatique sur notre prestigieux magazine sus-cité. Jetez y un oeil pour vous laisser convaincre par les sirènes du Téléachat.
ORCHESTRE TOUT-PUISSANT MARCEL DUCHAMP (Suisse)
Un incroyable all-star band, avec notamment l'ex-batteur de Dog Faced hermans, venu tout droit d'Afrique Suisse.
Créé en 2006 à l'occasion d'une Carte Blanche à Vincent Bertholet de la part de Cave 12 (un collectif genèvois friand de musiques obliques, à qui Grnd Zero doit beaucoup), l'Orchestre Tout-Puissant a continué sa route, avec quelques changements de line-up, entretenant son énergie Post-Punk, à la croisée des chemins entre the Ex, Fela Kuti, Sun ra, Violent Femmes, les mêmes Dog faced Hermans, et plein d'autres choses.
Leur nom se veut être un double hommage. Dans un premier temps, hommage aux grands orchestres africains et à la musique africaine en général, l'orchestre tout puissant étant une appellation de groupes comme OTP Konono n° 1 (Congo), ou OTP Polyrytmo (Bénin). Dans un deuxième temps, c'est une référence à un mouvement artistique provocateur et absurde, contestataire d'un milieu bien-pensant. Pourquoi Duchamp plutôt qu'un autre ? Parce que ça rime !
PINK REASON, c'est le projet/monstre de Kevin Failure. Il a grandi en Sibérie à une époque pas super sympa pour ceux qui sortaient du rang. C'est lui qui a inspiré cette dérive sur la notion de samizdat, en évoquant la question au détour d'une interview. Kevin vient du punk, mais PINK REASON, sur disque, c'est une musique sombre, lo-fi, enregistrée sur du matériel cheap, qui documente sa vie, ses questionnements, ses évolutions. Souvent en solo, plus rarement en groupe en mode punk-hardcore, parfois sous l'effet de drogues, Kevin Failure crée d'étranges paysages hantés, des chansons simples et frappantes, psyché, pleines de reverb, chantées d'une voix égale, qui ne s'écoutent pas forcément tôt la matin avant de commencer une journée chargée. Il jouera seul et ce sera une bonne occasion de savoir ce que ça fait de le voir avec un public autour, quand on a passé tellement de temps à l'écouter seul dans le noir.
Il vient de sortir son deuxième LP, Shit in the Garden, sur le toujours excellent label Siltbreeze.
Une vidéo solo (il joue plutôt en groupe sur scène d'habitude), avec une reprise de Agent Orange, et Borrowed Time, excellente :
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Deux Mp3 :
Sixteen Years, une ballade presque enjouée, sur Shit in the Garden LP (2011)
Up The Sleeve, une marche funèbre alcoolisée, sur Cleaning the Mirror LP (2007)
CIRCUIT DES YEUX est le véhicule de Haley. Elle aussi est seule sur sa chaise. Avec des pédales, une guitare, peut-être d'autres trucs. Ce qu'on connaît d'elle, ce sont deux LPs, Symphone et Sirenum, et une paire de 7" sortis notamment sur le label De Stijl, remplis de nuages soniques crépitants enveloppant des mélodies inquiétantes, des échos de l'angoisse et de l'ennui d'une jeune personne trafiquant des bandes et des boîtes à rythme basse définition dans sa chambre dans une maison familiale d'une petite ville paumée de l'Indiana. Un peu indus. Un peu goth. Physique. De quoi vous faire oublier le soleil qui brille un peu trop fort. Parfois, on dirait Zola Jesus en beaucoup moins bouffi, d'autres fois ça me fait penser à Jandek, ce barde folk-noise fou qui a sorti mille disques ou presque. Depuis, elle a changé de ville pour aller étudier les techniques d'enregistrement et l'ethno-musicologie, sorti un nouveau··7" et un nouvel album, qu'on a pas entendu. Il semble que le son ait évolué sensiblement, on attend de voir.
Un set de 20 minutes pour constater qu'en 2009 déjà, c'était bien la tétanie :
Calling Song, tribale, flippante, sur Sirenum LP (2009)
Indian Orphan, chanson douce mais bon, sur Fruition 7" (2009)
Folk, comme son nom l'indique presque, sur Symphone LP (2008)
ANTEZ vient de Grenoble. Il proposera "Continuum", une pièce solo fascinante, et pour le reste le mieux c'est de le laisser s'expliquer : "Les continuums sont des pièces pour percussions frottées. Ils se caractérisent par l'émission de sons acoustique, produits par mes seuls gestes. J'ai premièrement utilisé des cymbales, mais je me suis rapidement mis en quête de toute sorte d'objets, souvent de récupération et de compositions différentes; parfois il subissent quelques transformations, me permettant de continuer de développer ce travail sur la matière sonore et le geste. Les Continuums ont des textures sonores inhabituelles, elles échappent aux registres traditionnels de la percussion. Elles testent les limites de notre perception des infra aux ultrasons en jouant des déphasages de fréquence. Elles s'immiscent dans l'intimité de la matière par le biais des micros sons et nous confrontent à une saturation auditive par celles de la densité du bruit. De par leurs flux sonores et de ceux qu'elles nous donnent à voir, elles évoquent autant la retenue que le dépassement, l'immersion et l'intemporalité."
bus 10, 14 et 88 (depuis Bellecour), 47 (depuis Jean Macé), 63 (depuis Perrache) > arrêt Pont d'Oullins
ATTENTION : les portes ouvriront à 20 h, et le concert commencera à 20 H 30. Ce serait donc une bonne idée d'arriver un peu moins en retard que d'habitude.
Monsieur Trey Spruance (gourou de Secret Chiefs 3, guitariste et principal compositeur de Mr Bungle, Asva, Faxed Head, sans compter quelques apparitions prestigieuses chez son pote John Zorn, et puis aussi un passage chez les Faith No More) revient avec ses amis et ses instruments tous plus improbables les uns que les autres, pour finir la saison en beauté entre Klezmer traditionnel, surf music, musique orientale et death metal.
Si tu as toujours rêvé que John Zorn vienne réinterpréter la musique de ton kebab préféré, tu pourras bientôt assouvir tes fantasmes.
Certains de nos décideurs auraient tendance à penser et· affirmer (confère, ne suivez pas mon regard, Notre Président à Dakar en 2007) que l'Homme africain (je savais pas qu'il n'y en avait qu'un), selon la bonne vieille tradition post-coloniale décomplexée à la française, vivrait dans un temps pré-moderne, qu'il ne serait jamais réellement entré dans l'Histoire, tout à son éternelle répétition d'un présent englué dans une tradition contraire à l'idée même du progrès.
Ouais.
La compilation Shangaan Electro, sortie voilà quelques temps déjà par le délicieux label anglais Honest Jons, représente une chouette occasion parmi d'autres de clouer le bec aux guignols racistes incapables de se représenter un horizon culturel différent de l'hégémonie occidentale en vigueur. Le peuple Shangaan, ou Tsonga, qui représente une population d'environ deux millions d'individus a historiquement vécu dans une aire s'étendant du Sud du Mozambique au Nord de l'Afrique du Sud, mais beaucoup d'entre eux vivent et travaillent aujourd'hui dans les townships de Johannesburg.
La compilation qui nous occupe regroupe et propose une sélection de morceaux produits par une figure centrale de la scène, Nozinja (qui joue également sous le nom de Dog). Producteur donc, sorcier de studio, dénicheur de talents, chanteur, s'occupant d'un label qu'on pourrait qualifier de DIY (il grave et sérigraphie lui-même ses sorties), le bonhomme a plus d'une corde à son arc.
Il suggère à travers ses productions un nouveau langage pour le shangaan en tant que genre musical : en remplaçant la guitare et la basse jouées live par les sons de synthétiseurs Casio réglés sur le preset marimba, en les calant sur des boîtes à rythmes palpitant à plus de 180bpm, il propose une musique qui déferle frénétiquement sur l'auditeur et invite à remuer son postérieur à des vitesses démentes, s'invitant dans la vague mondiale des musiques de dancefloor plus-rapide-que-moi-tu-meurs, du Kuduro au Uk Grime en passant par le Baile Funk.
La musique rappelle également par moments la fin des 70's/début des 80's à New-York, quand la pop prenait des inflexions africaines, s'appropriant le punk et le dub. On pourra penser aux productions d'Arthur Russell, ou à celles du Brian Eno et David Byrne au temps des Talking Heads, elles-mêmes fortement influencées par une écoute attentive de musique traditionnelle africaine.
Il semble que l'intense circulation des flux musicaux à l'échelle mondiale évoquée ici vienne contredire, d'une certaine manière, les théories réactionnaires évoquées en début d'article. Et il n'est finalement pas étonnant que la dance afro-futuriste Shangaan semble célébrer un certain retour à la tradition via l'usage de nouvelles technologies, et celui d'un minimalisme amplifié qui résonne à travers tous ces paysages sonores.
Le 22 juin, donc, on pourra venir se décrocher les hanches à Grnd Gerland en compagnie de Nozinja l'entremetteur et chanteur, des intrigants clowns-danseurs les Tshetsha Boys (voir vidéo), de certains des danseurs Shangaan les plus rapides et du producteur de kwaito/house et complice de Dog, DJ Spoko.
C'est pas vraiment un concert habituel pour le lieu, alors on est bien excités comme des puces de vous proposer cette date.
(largement inspiré de la chronique du disque parue dans le numéro d'août 2010 de Wire, excellent périodique anglais évoquant les musiques intellectuelles et sophistiquées. )
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Une petite démonstration de danse des Tshetsha Boys :
COMMANDANT CADET & LES PITONS DE LA FOURNAISE (Chambéry)
Le Maloya est l'un des deux genres musicaux populaires majeurs sur l'ïle de la Réunion. Musique d'hommage aux ancêtres, également utilisée pour se moquer des maîtres et des colons, incapables de la comprendre, qui la proscriront dans leurs propriétés. Pas d'os à vous donner pour ronger votre frein d'impatience en attendant le 22. Ces gens-là jouent, mais se passent d'enregistrements, de vidéos ou de réseaux sociaux virtuels.
Pour le reste, difficile d'évoquer une musique traditionnelle quand on connaît à peine la tradition dont elle est issue. Encore plus quand le groupe lui-même n'est réunionnais qu'au cinquième. J'ai vu ce groupe improbable jouer ses chansons l'hiver dernier dans un foyer de ski de fond perdu dans une station des Bauges, au beau milieu de la Savoie. Il y avait quelque chose de serein et tendu à la fois dans ces rythmes lancinants et peu inhabituels pour mes oreilles d'occidentaux, ces incessants aller-retours du chœur au soliste au chœur. Dans ma tête, ça sonnait comme des bulles d'un kraut-rock désoccidentalisé sortant de l'eau, une musique tourbillonnante, une transe tranquille et inquiète. Peut-être que ça n'aura rien à voir pour vous.
Les êtres à l'origine de ce forfait ont plus que de simples accointances avec l'ambitieux collectif Folkwelt, qui étend ses ramifications de Lyon (Direction Survêt...) à l'Italie en passant par Chambéry (Super fédor, Kumbaya My Lord, L'Orchidée D'Hawaï...), en cherchant à faire de la musique populaire sous toutes ses formes, traditionnelles ou électriques, une menace à nouveau.
BERNAYS PROPAGANDA C'est du disco punk, new/wave post punk... bon je suis pas doué pour les descriptions désolé! Alors allez écouter ici :http://bernayspropaganda.bandcamp.com
XAXAXA Ils viennent d'enregistrer Tango Revolucioner, c'est du punk-rock à la Hüsker Dü, a la plein de trucs genre Dischord. Alors allez écouter c'est du tout bon : un mp3
KOENIGSTEIN YOUTH , les thrashcoreux Stéphanois. Ils ont joué récemment par ici mais bon... qui bouderait son plaisir de voir ou revoir ces trublions mouiller le maillot ( eux...)? http://www.koenigsteinyouth.com/
C'est à GRRRND ZERO Gerland 40 rue Pré-Gaudry LYON 7 M° Jean Jaurès C'est 5 euros et c'est à 21h le Mercredi 1er Juin.
Une soirée rebord de piscine, panaché et pincement au cœur.
Ducktails
Ducktails c’est un solo de pop lofi distordue, doucement répandue par Matt Mondanile, qui joue également dans Real Estate. Il a sorti plein de morceaux sur plein de label momentum (Not Not Fun, Old English Spelling Bee, Fuck It Tapes, Woodsist...) et a connu son apogée média en collaborant avec Panda Bear sur un des morceaux de son dernier disque. Après des débuts expé un peu plus psyché, il semble se dédier en ce moment à déverser continuellement une espèce de chaleur ouatée dans nos oreilles fragiles, entre un mélange caramel/fruits de la passion et la conviction toute confucéenne que si l’on tombe, c’est pour mieux se relever.
C’est parfaitement naïf, chaloupé et brumeux, comme l’idée que l’on pourrait se faire d’un séjour sur une île tropicale à l’avant-veille d’une pandémie végétale généralisée.
Julian Lynch est un jeune chercheur en ethnomusicologie et la moitié de Ducktails à ses tous débuts. Ce qui se traduit dans sa musique assez logiquement : on retrouve la distorsion lofi, les percussions étouffées et la fascination pour les rivages oniriques de Ducktails. Mais avec en plus des instruments à vents exotiques et des mélodies aériennes, entre la stratosphère et le sommeil paradoxal.