On les avait connus lors de la fête d'ouverture du hangar de Grnd zero en nov 2012. Les plus réfractaires à toute festivité avait apprécié. De retour sur scène avec un nouvel EP qui marquera par ses ambiances toujours aussi délétères, Father Murphy continue à noircir le tableau. Anyway your children will deny it ne frappait pas par sa jovialité mais on y trouvait encore quelques élans accrocheurs qui pouvaient se rapprocher d'un Birthday party sous xanax. Son successeur, Now pain is on our side, qui porte ma foi très bien son nom continue la descente en spirale. Father Murphy se fait plus abstrait, étire ses morceaux, nous perd sur la trace de cette procession arythmique.
Une harpe et une guitare électrique qui font des noeuds bien tressés sur lesquels viennent se poser deux voix angéliques. Un peu de folk et d'harmonie, des influences africaines, parfois même un peu de post-rock...
Impro sauvage qui n'a de blues que le nom et de clownesque que le déguisement. Bronzy déchaîne des torrents de larmes tels qu'on en a plus vu en Nouvelle Orléans depuis le passage de Katrina, et fait rire aux éclats, du rire édenté et déchaîné d'un esclave à qui on a à peine rendu sa liberté. Bronzy est le blues à lui tout seul.
Multi side project international, Testa di Cavallo est un mélange d'improvisation et de compositions nourri de matières sonores et de rythmes répétitifs. Avec G.W. Sok au chant (ex The EX), Géraldine Schenkel (l'inventeuse du Piano Cocktail, Genève) au piano à queue, arrangé de ressorts, boulons, micro-contacts… Vincent Bertholet à la contrebasse (Orchestre tout puissant Marcel Duchamp, France) et Marcello Busato pour la batterie (musicien prolifique, Berlin).
Red Alert se compose et se décompose: fruit étrange d'une collaboration de longue date entre Ayato et Extrasystole, tous deux du collectif HAK lofirecord, ils accumulent les ciné-concerts, puis les improvisations, pour structurer un duo afin de mieux le remettre en cause. Résonances urbaines, minimalisme electronique, psychédelisme, cinématique complexe, sont quelques caractéristiques qui s'étalent dans leurs trois albums en date: Code Gleam Gloom (Treetrunk, usa, 2012) Phase (Genetic Transes, ukr, 2011) et Glowing Contacts (Nohmad, belg, à sortir).
La société secrète, UUDDLRLRBAStart et Emmanuelle EM présentent :
Pour qu'un groupe devienne “culte”, il faut que des gens lui vouent un culte. Et là ça tombe pas mal ! RUINS est en effet l'un des projets les plus vénérés de par l'univers, emmené par Yoshida Tatsuya, batteur invincible et d'une virtuosité sidérante officiant également dans Zeni Geva et Acid Mothers Temple, collaborant avec Keiji Haïno, John Zorn, Steve Albini ou Derek Bailey. Inspirés par Magma, ce duo (initialement basse-batterie et chants) est considéré comme l'un des précurseurs du math-rock mais avec la spiritualité en plus. Après quatre formations (et quatre bassistes successifs), Yoshida accouche de SAX RUINS, formation substituant le saxophone à la basse (ONO RYOKO) : haute voltige, technicité poussée jusqu'au mysticisme, inspiration inouïe... Deux mp3 de la période basse batterie :
Autres vénérables vétérans (groupe formé en 1985!) venant étrenner leurs chemises à fleurs et leurs shorts à carreaux, les imprononçables UZ JSME DOMA. Forts d’une discographie bariolée, ce groupe tchèque oscille entre punk-rock des familles et The Ex, avec une bonne louchée d'ambiances de musiques de l'Est.
"Ils ont illuminé mon année. J'écoute le dernier LP Almost Famous en boucle, c'est beau avec ces mélodies de guitare virant parfois heavy. Le meilleur groupe du moment." (anonyme)
HANDS UP (punk rock - Marseille)
"Je ne peux vous parler de leur musique car ils ne sont pas foutus de mettre des morceaux en écoute quelque part. Ils vivent sûrement loin d'internet, ce qui est tout à leur honneur. Ce sera je l'espère, une découverte hors du commun". (anonyme 2)
PRIX LIBRE !!
Le dimanche 20 octobre au CROATIA , 42 Rue du Professeur Grignard LYON 7
Duo composé de Dean Spunt et Randy Randall, les NoAge se sont d'abord illustrés grâce à cette petite chose merveilleuse qu'est Weirdo Rippers, une digression noise/punk à la fois âpre et planante, froide et lyrique.
Et puis ils ont fait un 3e album un peu fade, Everything In Between, qui n'est pas totalement honteux mais fait partie de cette quantité de choses qui font soupirer et dire que c'était mieux avant, comme le stationnement en ville ou le rap français. Bien entendu, c'est le disque qui leur a valu le plus de lignes dans Pitchfork, de passages sur MTV et dans des gros festivals.
En bref, on s'éloignait à petits pas, jusqu'à ce qu'ils finissent par en avoir marre eux aussi des évènements marketing douteux et de la production industrielle de leur musique.
Invités à un concert sponsorisé par Converse, ils s'y rendent mais projettent par surprise, à la place de leur set habituel, un documentaire sur les conditions de travail des ouvriers de la marque. Ils décident aussi de façonner plier découper coller les 10 000 exemplaires de leur nouveau LP avec leurs petites mains, puis d'aller imprimer le tout dans l'atelier de sérigraphie de la maman de Dean. Leur musique devenait un peu trop conventionnelle ? An Object, sorti en août 2013, est un super album de punk-indie-pop-un-peu-chelou-sur-les-bords, prodigue et dense, qui se hisse sans effort à la hauteur de leurs premiers disques.
On ne cherche cependant pas à conter une histoire de vendus arpentant le sentier de la rédemption: les No Age vivent de leur musique mais ont toujours été intègres et décents. Enfin, peut-être qu'on perd toute lucidité quand un groupe passe la serpillère avec nous après chacun de ses passages à GZ, vu que ça arrive une fois toutes les 500 soirées.
(phrase sur le nouveau disque, les tubes de partout, la basse, les électrodes micros-contacts, le son crust, le dub, les nappes, la voix toujours aussi engoncée de deanito)
En juin dernier, on a recroisé Dean Spunt et Randy Randall un peu par hasard, dans une salle anversoise en bord d'autoroute à côté de laquelle vivait un superbe lapin sauvage des Flandres, d'une envergure un peu similaire à celui-ci. La salle n'était pas engageante, il faisait 42 degrés, Dean s'était laissé pousser les cheveux, on avait pas encore écouté le nouvel album, on ne savait pas bien quoi espérer.Malgré ces conditions peu favorables, les No Age ont joué un set tellement magistral qu'il nous a fallu leur faire promette de s'arrêter par GZ à leur prochaine tournée.
Le Projet solo de Brian Chippendale, batteur de Lightning Bolt.
Chippendale est une batteur monstre, une sorte d'expérience militaire ratée entre la Mouche et les Tortues Ninjas ; un hexapode humanoïde furax en thérapie dans un camp de cramés au plutonium soulageant ses pulsions de fractions crâniennes sur une batterie en titane.
Le son de Black Pus est très physique et mordant, c'est simultanément agressif et régressif ce qui rend le tout assez débile et séduisant ; certes, résumé ainsi c'est forcément binaire et cliché. Si je savais ce que ça voulait dire, j'insérerais le mot "pop" dans cette description. Enfin, son dernier album All My Relations est plus ... pop, genre le morceau 1000 years, si je savais parler chippendali, je le chanterais bien sous la douche. En une allégorie, Black Pus c'est piétiner à grandes enjambées, les genoux fléchis, les bras tendus au-dessus de la tête, les poings crochetés sur des poignets parkinsoniens, le visage crispé sur la vision de son lycée enfin englouti par un tsunami d'acide, tout en gardant la bouche entrouverte pour capter le plus d'air possible et soulager ainsi ses poumons noyés de sueur.
"gif animé d'un tube de fromage expulsant des rondes de zombies-licornes pogotant autour d'un visage géant de chippendale vomissant des cascades d'êtres unicellulaires par les oreilles"
C'est aussi un super dessinateur, ses comics sont super cools, il est vraiment juste super.
IGNATZ
Un solo de blues bancal, venant de Belgique. C'est doux, granuleux, triste et fragile comme une boite de coquillages de vacances redécouverte au fond d'un armoire à J-5mn d'un déménagement crucial.
On saura vite de quoi il s'agit, c'est un nouveau solo. Le responsable se décrit "peaceful noise".
On est un peu à la bourre, les autres infos arrivent vite. Par contre, ce qui est sûr, c'est que c'est 6 euros et que les réservations sont obligatoires.
"T'avais pas arrêté d'organiser des concerts ?" présente :
RESIDUAL ECHOES (Los Angeles, USA) Dans le 1er numéro de Freak Out!, Adam Payne, membre fondateur de Residual Echoes décrivait la musique de son groupe de la façon suivante : « Il s'agit surtout d'évoquer oralement les Redwoods, la Côte accidentée, les canyons envahis par le smog et les autoroutes brûlantes, le retour en voiture au petit matin après une fête dans la San Fernando Valley ou le désert... Ce genre de beauté ordinaire que tu peux trouver dans des situations quotidiennes. Je trouve le style de vie terne des banlieues suburbaines ainsi que la violence des éléments naturels en Californie très érotiques et exotiques. » La musique de Residual Echoes suinte la Californie telle que décrite par Payne mais aussi le rock tel qu'envisagé par le Grateful Dead puis, plus tard, par les groupes SST comme Hüsker Dü ou les Meat Puppets. Le rock comme trip, comme expansion permanente, explosion de sons et de couleurs, langage des grands espaces. Leur nouveau LP sort cet automne sur le label Holy Mountain (Six Organs of Admittance, Daniel Higgs, Wooden Shjips, OM, etc.) Pour écouter : http://residualechoes.com/
FRUSTROS (Lyon 7e) Si Residual Echoes font du rock expansif, la musique de Frustros serait plutôt du genre punk confiné, et un-e de ses membres pourrait très bien la décrire ainsi : « Il s'agit surtout d'évoquer oralement la Guillotière, les après-midis sur le banc de la Luttine, les rues envahies par les flics et les bobos, le retour à pieds au petit matin après une nuit sur le parking de Grrnd Zero... Ce genre de routine quotidienne qui nous pousse à monter des groupes pour chasser l'ennui. Je trouve le style de vie précaire des centres-villes gentrifiés ainsi que la violence de nos tafs de merde très inspirants pour notre musique. » Leur premier 7'' est déjà dispo et peut être téléchargé là : https://frustros.pimienta.org
JEUDI 26 SEPTEMBRE à 20h30 et pour 5 euros. @ LA TRIPERIE, rue Imbert Colomes, Lyon 1er.
LESION BLANCHE (noise punk / street shoegaze)
ils viennent de lyon et strasbourg, il y a des morceaux de SIDA accompagnés par Sieur Scott Scorpion (S.S.S.) à la basse. c'est ce que les professionnels appellent un power trio.
un split K7 avec SIDA est sorti en juin sur MAISON DE RETRAITE, toujours dispo en dur de la main à la main, et sur internet ici: http://maisonderetraite.bandcamp.com/album/split-tape
THE JOHN MERRICKS (acid krautdub lofi)
duo strasbourgeois, orgue, guitare, boite à rythmes, boucles répétitives, accidents, échos interminables, avec des morceaux de VENTRE DE BICHE & CRACK UND ULTRA ECZEMA.
on peut écouter plein de morceaux ici: http://thejohnmerricks.free.fr
ce sera à BUFFET FROID (montée de la grande cote, lyon 1er)
le mardi 3 septembre, pour une participation modique de 4 euros aux frais de déplacements des orchestres.
J'AIME LA DANSE vous invite DIY summer FEST 4-5-6 juillet
le vendredi 5 juillet à 20h pétante (because 5 groupes ...) ça coutera 3 ou 5 euros au choix -- et c'est à l' ASSOMMOIR -- punch offert aux premiers arrivés !
REVEILLE intenses mélodies en grunge -- Lyon
ULTRADANCE post punk qui fait danser -- Strasbourg
HALO HALO psyché pop si belle -- UK
AMOUR coldwave -- Strasbourg
STEVEN , STEVEN and STEVEN métal forgé par des choubidous -- Lyon