En clotûre de festival, les rois du dance punk disco funk !!! (chk chk chk), afin que tout le monde remue son nombril en levant les bras. Ils seront précédés par le folk-hip-hop-rock-post-machin-lo-fi bricolé de Gablé.
Du bruit, de l'excitation, du sang et des machines avec Wolf Eyes. Signature sur Sub Pop, tournées avec Sonic Youth... La vie est belle pour ces champions bruitistes. leur page sur Subpop
Akimbo ou comment mixer 25 ans de noise, stoner, hard rock, grunge avec une énorme dose de punk rock. Forcément c'est sur scène que le groupe marque des points, le grand duel basse batterie peut commencer. Cascades de cheveux, déferlantes de riffs à s'en décrocher la machoire, mauvaises blagues, on vous aura prévenu.
On aurait pu croire Cafe Flesh fraîchement débarqués du bled le plus redneck de tous les US au beau milieu des 90's mais il n'en est rien. Tout y est, les riffs noisy à souhait, la voix de poivrot notoire, un couple basse batterie dans les clous, sans oublier le sticker Amphetamine Reptile (approuvé par Hazelmeier himself) au cul de leur cd. Et pourtant ils viennent bien du trou du cul de la France, avec 10 ans dans la vue.
Et aussi le collectif d'improvisateurs Undata avec une installation quadriphonique sur laquelle le trio se défie à 200 à l'heure à coups de citations numériques, analogiques et instrumentales, immergeant le spectateur dans une noise barrée, tordue et acide. Et puis Dead Sons, le groupe français le plus subversif depuis que Didier Barbelivien et Felix Gray ont stoppés leur collaboration.
Alors voilà, on fait un festival. 7 nuits pour atteindre la rédemption, avec !!!/chk chk chk, Animal Collective, Dirty Projectors,Pram,Wolf eyes, Ted Milton, Overmars... (Programme complet plus bas)
Certaines soirées sont à Prix libre (on donne ce qu'on veut, des euros ou des mars glacés), une est gratuite, le reste oscille entre 6 et 10 euros. Un positionnement marketing astucieux donc, agressif, correspondant au business-plan sorti tout droit des cerveaux les plus aiguisés, les plus vivaces de notre science & technology division.
Nous nous posons en valeureux ninjas post marxistes pourfendeurs des inégalités sociales :
Toute sortie n'est pas définitive. Les gens ont le droit d'amener leur propres boissons (on fournit les bouteilles en plastique). Les services de sécurité acéphales sont remarquables par leur absence. Et ceux qui n'ont pas assez d'argent peuvent quand même rentrer (faites attention, on les force ensuite à nous aider pour le ménage).
Comme la plupart des entreprises culturelles concurrentes, nous aimons nous enrouler dans des mots pompeux :
Découverte, blablabla, diversité, transversal, gnagnagna, multiculturel.
Le festival existe grâce aux forces de l'amour et ne bénéficie d'aucun sponsor ou subvention.
Les assos qui y participent sont Kaugumi, Zerojardins, S'étant chaussée, Infekt, Atropine, Doom patrol et Bronzy.
Tous les concerts ont lieu à Grnd Zero Vaise - 69 rue gorge de loup- 69 009 Lyon.
A l'occasion du 50° anniversaire du lancement de Sputnik et de l'entrée dans l'ère spatiale, un petit hommage aux films quasi disparus du bloc de l'Est s'imposait.
La guerre froide est finie depuis plus de 10 ans, et on connaît les perdants. Mais saviez vous que l'URSS était aussi en avance dans les années 50-60 dans le cinéma de SF que dans le domaine de l'aérospatiale?
Mais ce sont les américains qui ont marché les premiers sur la Lune et anéanti les espoirs socialistes d'une Union Soviétique du Cosmos. Pire, ils ont aussi gagné la guerre des images, en récupérant, pillant, et rachetant pour une poignée de kopeck les droits de ces films russes. Et ils les ont remontés en rajoutant des monstres et des filles en bikini et une bonne dose de muscles et d'esprit de compétition. Et ils ont plagiés sans vergogne des séquences aujourd'hui presque oubliées.
Qui ne place pas le 2001 de Stanley Kubrick (certes à raison) au firmament du cinéma? Mais qui connaît Pavel Klushantsev et ses trucages et ses plans réalisés 10 avant avant l'Odyssée de l'Espace?
Qui n'a pas tremblé d'effroi devant Alien, mais qui a vu ce film au nom imprononçable de Mechte Navstrechu?
Qui savait que Francis Ford Coppola avait commencé sa carrière en tâcheron d'Hollywood en transformant à coup de hache Nebo Zovyot en Battle beyond the sun, alors qu'il n'y avait nulle bataille dans le film d'origine?
Ça doit être ça le problème des films russes de SF, il n'y a jamais de batailles. Il n'y a pas de méchants. Il y a l'homme face au cosmos. Et c'est beau le cosmos.
Lors de cette projection, nous montrerons les films suivants dans leur intégralité. (ordre à définir)
ainsi que 2 HEURES DE CUTS de films dont nous n'avions aucun sous titres, remontés sauvagement pour contempler à notre façon l'espace et ses merveilles. On pourra y voir de nombreux extraits des films de Klushantsev (le fantastique "En route Pour les Etoiles" ainsi que les visions délirantes de "Mars" et de "Luna"), ainsi que ceux de Mikhail Karzhukov ("NeboZovyot", "Mechte Navstrechu") et quelques nanards des années 70, toujours soviétiques, bien entendus, en écoutant une bande son bruitiste concoctée spécialement par le crew HAK
Les films seront montrés en vidéo sous titrés en anglais (désolé, pas le temps de refaire les sous titres), mais vous verrez, les dialogues ne sont pas l'élément moteur de ces films.
Il y aura des cornichons et du mousseux au bar, et des coussins pour s'endormir devant les couchers de soleil cosmique.
L'entrée est à 2 euros en soutien aux travaux du Grrrnd Gerland, et ça se terminera au lever du soleil. Pour le petit dej', t'as intérêt à aimer les cornichons et la bière.
Avec Dirty Projectors, Sj Esau (anticon), Tg et Helicoptere Sanglante
DIRTY PROJECTORS
Folk céleste, musique contemporaine, soul, rock expérimental... difficile de classer les merveilleux Dirty Projectors quelque part. On pourrait penser à une rencontre improbable entre Prince, Gustav Malher, Bjork, Fela et la musique malienne. Oui, un sacré bordel.
Et aussi une vidéo qui me remue le ventre, tirée d'un Concert à emporter de La Blogothèque :
SJ ESAU (ANTICON Records)
Projet solo de Sam Wisternoff, qui bricole une folk proche de Why. Il utilise un violon, une batterie, des machines et divers petits trucs. geography.mp3 all agog.mp3
7 euros - ce concert est à Prix libre pour tous ceux qui seront allés voir Animal Collective le 25 octobre
PRAM
Dès ses premiers travaux en 90, Pram s?est révélé être un groupe fort imaginatif. Voilà une formation qui, bien que peu connue, a sans aucun doute fortement influencé des indie stars comme Stereolab ou Broadcast.
Nourri par les expériences foutraques de Syd Barret, Sun Ra et des héros du kraut rock, Pram transforme la pop music en ballades intergalactiques lancinantes. Emmenées par la voix de Rosie Cuckston et une avalanche d'instruments (tapis de bruitages sur petites rythmiques casio, orgues préhistoriques, saxophone à bulles, mélodica, theremin...), leurs compositions évoquent le psychédélisme d?un Jefferson Airplane contemporain, une touche de candeur en plus et les fringues de hippie en moins.
Comme ces gens aiment leur prochain, on peut également télécharger leur disque en intégralité juste ici
Fat 32 :
Raced (clavier, pédales, platines) et Tony (batterie) du collectif Undata. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'écouter, mais les quelques personnes s'étant immiscées dans leur local de répétition à Grnd Land ont de la lumière qui sort de la bouche quand ils en parlent.