L'extreme droite c'est mal - Manif Jeudi 15 Mars
RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AUX ANTIFASCISTES DE RUSSIE ...ET D'AILLEURSJeudi 15 mars à 18h - place de l'Opéra (métro Hotel de Ville).
Premières organisations signataires:
Food Not Cops, CNT Interco, CGA, SCALP, Alternative Libertaire, Ras l'Front.
Avec la participation de personnes qui ne font pas partie d'organisations.
En Russie, l'extrême droite nationaliste a le vent en poupe depuis la fin
de l'ancien régime « communiste ». Certains partis, ouvertement
nationaux-socialiste, (dont les services d'ordre armés s'entraînent
parfois dans des camps militaires officiels) ont rassemblé des dizaines de milliers d'adhérent-e-s. La guerre en Tchétchénie a exacerbé le racisme anti-caucasien-ne, terrain propice au déclenchement des véritables pogroms qui ont eu lieu sur des marchés de Moscou ou de Saint-Pétersbourg.
Depuis deux ans, les violences néo-nazies se multiplient, surtout depuis novembre 2005. Elles prennent pour cible des étranger-e-s (étudiant-e-s, demandeu-se-r-s d'asile), des personnes originaires d'anciennes républiques soviétiques ou membres de minorités ethniques et des militant-e-s antifascistes. Ces actes sont commis par des boneheads (skinheads fascistes), qui sont le plus souvent jugé-e-s pour «hooliganisme » ou « vandalisme » et obtiennent des condamnations avec sursis, alors que ces individu-e-s commettent des meurtres et que leurs motivations idéologiques et stratégiques sont évidentes. Ces attaques deviennent de plus en plus brutales et restent souvent impunies.
Le 19 juin 2004 à Saint-Pétersbourg, Nikolaï Guirenko, défenseur des
droits humains et spécialiste de la lutte contre le racisme et les
discriminations à été tué par balle à travers la porte de son domicile.
L'enquête de police n'a pas abouti à ce jour.
Le 13 Novembre 2005 à Saint-Pétersbourg, Timur Kacharava, 20 ans, musicien dans le groupe "Sandinista !" et activiste dans le collectif Food Not Bombs, a été tué par des nazis armés de couteaux. Le procès de ce crime n'a toujours pas débuté.
En 11 mois, en 2006, au moins 44 personnes ont été tuées par des groupes d'extrême droite.
Le 7 avril 2006 à Saint-Petersbourg, Samba Lanpsar 28 ans étudiant
originaire du Sénégal et militant anti-raciste à été abattu d'une balle
dans la nuque. L'enquête de police n'a pas abouti à ce jour.
Le 16 Avril 2006 à Moscou, Alexandr Ryuhin, 19 ans, a été tué alors qu'il se rendait à un concert de punk-hardcore, 10 fascistes l'avaient alors attaqué avec des couteaux. Lui aussi a été tué à cause de ses opinions antifascistes. Les meurtriers ont été retrouvés, mais sont accusés de "hooliganisme", pas de meurtre avec préméditation motivé par des idées d'extrême droite.
Le 22 Décembre 2006, à Moscou, des fascistes ont tenté de faire exploser un antifa dans sa maison. Tigran s'en est sorti miraculeusement sans blessures.
Le dimanche 14 janvier, dans le sud-ouest de Saint-Petersbourg, un
militant antifasciste de 21 ans, Yvan Yelin, a été poignardé 20 fois par
un groupe d'une dizaine de néo-nazis. Souffrant d'une perte de sang
massive et de blessures aux organes vitaux, il a été transporté aux soins
intensifs. Juste avant cette attaque, Yvan avait participé a une
initiative humanitaire internationale intitulée Food Not Bombs, distribuant à manger à qui en exprime le besoin, dans le centre de Saint-Petersbourg. Ensuite, alors que la plupart de ses camarades s'en allaient à un concert de rock, Yvan décida de
rentrer chez lui. Tout seul, il devint ainsi une cible facile. Le bureau
du Procureur de St-Petersbourg a ouvert une enquête criminelle pour
tentative d'homicide. Aucun-e suspect-e n'a encore été arrêté-e. A
présent, Yvan récupère progressivement ses forces après plusieurs
transfusions sanguines.
Les assassinats ciblés de Guirenko, Timur, Samba et Alexandr, ainsi que les tentatives de meurtre de Tigran et Yvan, montrent bien que les groupes néo-nazis ont identifié les militant-e-s antifascistes et antiraciste comme leurs ennemi-e-s. Ils les prennent en photo, les suivent jusqu'à leurs domiciles et sont prêts à s'en débarrasser par tous les moyens.
Les antifascistes sont traité-e-s avec suspicion et hostilité par la
police. Les élites politiques et le public en général sont indifférents à
leur lutte. Les autorités et les médias dominants ont tendance à les
décrire comme une autre sorte d'extrémistes et se satisfont de l'état de déni qu'ils ont adopté à propos des crimes de haine.
Face à cela, nos camarades russes doivent pouvoir compter sur nous pour les soutenir et diffuser les informations qui les concernent.
Contre tous les courants d'extrême droite qui sévissent et répandent leurs idées nauséabondes, en Russie, en France et partout dans le monde, affirmons notre SOLIDARITE ANTIFASCISTE INTERNATIONALE!