5 jours pour fêter ça, avec 4 beaux concerts!!! Il y en a qui appellent ça un festival, mais au Sonic, ça fait 6 ans qu'il dure le festoche! Par contre la boum de vendredi est annulée car toujours pas d'autorisation de fermeture tardive (merci VNF)!!! Ben voui, on est à Lyon quand même, si vous z'êtes pas content, vous pouvez toujours déménager à Berlin! Quoi?! c'est déjà ce que tout le monde fait?! Trop froid pour moi, sorry, je m'accroche encore un peu!!
Ah au fait, pour le concert de This Will Destroy You/ Daniel Menche et celui de And Also The Trees (17/04), il n'y a pas de préventes mais vous pouvez réserver vos places en envoyant un mail à cette adresse avec vos noms, prénoms et le nombre de places souhaitées.
Bon anniversaire à vous tous qui nous permettez d'exister depuis tout ce temps déjà!
Jour 1:
Mercredi 28 mars 2012
21h00
8 euros
NEPTUNE (USA / experimental-indus-rock)
A sa création à Boston, Neptune était un projet de sculpture moderne, mais rapidement le trio s'oriente vers une musique bruitiste à base d'instruments de leur propre fabrication. Neptune construit ainsi des guitares, des oscillateurs et des percussions à base de pièces de bicyclettes, de parties de chaises métalliques et d'autres objets de récupération. Le rock déglingué de Neptune sonne en conséquent comme aucun autre, entre garage, noise, indus et grosse dose de folie personnelle.
DUBAI : Les débuts du power couple DUBAI avec Anna Barie (x These Are Powers de Brooklyn) et Johannes Buff (Le Knell).
DUBAI est haze, le son est le feu. La tension et la délivrance.
Ils font du bruit grosse psychédéliques comme leurs pairs Indian Jewelry et Psychic Ills par une torsion de l'électronique expérimentale comme Fuck Buttons et Fever Ray.
Jour 2:
Perspectives Irrationnelles présente :
jeudi 29 mars 2012
21h00
8€
ELA ORLEANS (PL/UK) // Collage Pop/Lo-Fi)
http://elaorleans.wordpress.com/
"Que peut-on dire sur la musique d'Ela Orleans, jeune compositrice polonaise basée à Brooklyn ? Qu'elle est cinématographique, des ballades dans un capharnaüm d'influences, bossa nova, afrobeat et touches de flamenco. Des arrangements toujours élégants et une voix lointaine, très chaude, de ces vieilles voix des années 50, qui raconte des choses tristes très neutrement.
On peut aussi dire qu'elle est lynchéenne, même si c'est moche de transformer un homme en adjectif. Lynchéen parce qu'on ressent des dizaines de fois cet instant inquiétant où l'on est pas vraiment sûr de ce qu'on voit/entend, où la réalité se télescope avec les rêves et les significations ne sont plus définitives. Si on aime Neverend, des scènes prennent forcément forme à l'écoute. On voit bien l'ombre d'Angelo Badalamenti. Pas étonnant que son blog s'appelle movies for ears.
Ses chansons sont des scènes. Son film a commencé avec les albums High Moon Low Sun puis Lost, le fabuleux split avec Dirty Beaches et bientôt Mars Is Heaven sur les labels La Station Radar et Ateliers Ciseaux. Ca dépasse le long-métrage, on est dans le territoire de l'expérimentale, des films qui durent une semaine et dans lequel les acteurs se regardent sans rien dire pendant des heures. On devrait passer sur Ela Orleans au Silencio. Le futur album de Lynch devrait être du Ela Orleans. Tu peux écouter Lana Del Rey si tu veux, moi j'écouterais ça." Le Monde.fr
ABSCHAUM (FR) //
http://abschaum.bandcamp.com/
Jour 3:
Jour 4:
samedi 31 mars 2012
21h00
10 euros
Après quelques tournées à travers le monde et deux disques sur le label Magic Bullet Records, THIS WILL DESTROY YOU, référence post-rock instrumental ayant enterré tous les suiveurs de Godspeed You! Black Emperor, Explosion In The Sky et consorts, est revenu l'année dernière avec un "Tunnel Blanket" sublime.
Internationalement reconnus comme les maîtres-artisans d'un rock à très haute charge émotionnelle, les Texans arrivent en France pour vous emmener très haut, très loin, et empoisonner durablement vos esprits de leur spiritueux venin.
"Daniel Menche s'est établi lui-même comme un musicien avec un sens du focus et de la détermination non caractéristique dans un genre connu pour ses structures aléatoires et chaotiques. Plutôt que de créer du noise, il s'efforce à l'ordre et à la cohésion. Sa présentation de structures sonores est similaire à la manière dont un écrivain dépeint une histoire, une allégorie semble s'élever, qui utilise la confusion comme un symbole pour le procédé inimaginable de totale pureté sonore; l'intensité orale n'est pas une représentation de la confusion ou du chaotique, mais un effort concerté pour provoquer et stimuler l'imagination de l'auditeur en générant des sons et de la musique intensément puissante.
Le travail de Daniel Menche prend son origine dans l'idée que la musique peut être créée sans instruments ou idées théoriques ; il n'y a pas de restrictions aux sources sonores potentielles. N'importe quels sons - tous les sons sont utilisés et abusés pour créer de la musique. Il n'y a absolument aucune barrière ni aucune préférence dans ce qui peut être utilisé ou a été utilisé. Des sources sonores self made et enregistrées sont l'emphase principale pour créer un sentiment vivant et émotionnel pour la forme de musique contemporaine de Daniel Menche. De subtiles et patientes compositions reposent sur de longues, denses couches de sons bourdonnants, tands que des pièces abrasives reposent sur des sons amplifiés et traités à des niveaux extrêmes, poussant le spectre complet des fréquences à ses limites les plus intenses. D'autres explorations pourraient être considérées comme de la musique concrète, des collages chaotiques arrangés gracieusement sans avoir jamais été "noise". Bien qu'évitant les aspects théoriques de la musique - ceci est un travail sonore qui suit un chemin pour explorer de nouvelles émotions pour la musique, pour obtenir un impact personnel et de un-à-un avec le son pur.
L'art de Daniel Menche enjambe plusieurs frontières et genres difficiles à définir; c'est un effort que de provoquer la confusion dans le but de mettre en valeur le mystère de celle-ci; un effort que d'établir chaque enregistrement comme une identité sonore. Ceci n'est pas la musique des masses; plutôt, il s'agit de la musique d'individus qui sont aventureux en expérimentant de la musique stimulante. En effet, Menche a ammassé une importante discographie sur quelques-uns des labels avec le plus de discernements de la planète. Il a performé live au travers de l'Amérique du Nord, de l'Europe et du Japon avec des performances qui sont intenses et puissantes. Caractérisées à la fois par une force extrême et une patiente subtilité, les performances live de Daniel Menche définissent leurs propres présences sonores, une entité qui donne forme à une brutalité émotionnelle avec des sons hauts en textures et dominants." Cave 12
Jour 5:
Dimanche 01 avril 2012
21h00
8 euros
WINTER FAMILY (France / Israël / musique sombre et envoûtante)
"Entre temps les Winter Family sont arrivés au Sonic . On m’explique que le duo a pris son temps pour faire ses balances et - oh bonheur - qu’ils ont emmené un paquet de matériel avec eux : un harmonium, un orgue, un célesta, des percussions et une platine cassette. Autant Xavier Klaine (l’homme de toutes les musiques) a l’air taciturne et imposant autant Ruth Rosenthal (voix, textes et percussions) est fluette et effacée. La mise en place est un peu difficile sur les deux premiers titres joués par le groupe - orgue trop en avant et donc voix pas assez audible - mais cela va très rapidement aller en s’arrangeant.
C’est peu dire que Ruth Rosenthal est en fait une très grande dame. Une présence saisissante, bouleversante et une voix envoûtante - à la fois monocorde et habitée, comme par un étrange phénomène de distanciation - une voix plutôt dans le registre du récitatif/spoken words avec quelques incartades d’un lyrisme froid et retenu. Les textes sont en anglais (mais assez difficiles à suivre) et en hébreu, langue magnifique s’il en est, intonations rocailleuse et sonorités magiques. Si au contraire du concert d’Agathe Max je ne ferme pas les yeux c’est parce que je suis littéralement hypnotisé par cette petite femme aux si grands retentissements.
L’émotion est à son comble lorsque le lecteur de cassettes diffuse un vieux discours politique, quand Ruth Rosenthal entonne Auschwitz ou imite le tir des mitraillettes et l’explosion des bombes sur Omaha. Ses textes parlent de toutes les souffrances, pas seulement du problème israélo-palestinien (loin de là), de l’impudence des hommes face à leur soif de destruction, de leur impudeur de pouvoir et de domination. Il n’y a pas de message, juste un effroyable constat sur les souffrances accumulées, le point de non-retour se rapprochant dangereusement et l’espoir ténu d’une nécessaire rédemption. Certainement l’un des plus beaux concerts de toute cette année 2009, une ambiance proche du recueillement - mais absolument pas mortifère malgré les termes abordés. Un mélange d’apaisement et de tristesse insondable, d’espoir et de résignation." Hazam report du concert au Sonic le 07/11/2009
202project (Saint-Etienne / Dark Psyche / le Son du Maquis
"Voila bien l'une des meilleurs surprises de l'année 2010, qui n'en a pourtant pas manqué. En l'espace de trois quarts d'heure et de onze titres, Total eclipse démontre en effet une maturitée étonnante, une diversité bienvenue et s'avère une réussite exemplaire. Coincé entre suicide et Spacemen3, lorgnant du coté des premiers Cure et des premiers Cabaret Voltaire, 202project virevolte d'une pop psyché ombrageuse ("hallucination collective") à un Krautrock industriel et crépusculaire ("Tuner") sans oublier de faire une pause du coté d'une cold wave anesthésiée ("In the Air") ou d'un garage synthétique et déviant ("Drug me"). Jolie programme, et qui tient parfaitement la route. Total eclipse est un album certe éclaté, mais brillament cohérent, entre ombre et lumière, qui ne s'interdit pas grand chose et surtout pas un mini-hit electro rock ("Raw Club", qui fait autant froid dans le dos qu'il donne envie de danser). Ce titre marque d'ailleur un tournant pour Total Eclipse : si l'album était jusque la très direct et finement composé - on ne se remet toujours pas de la ligne de chant particuliérement obsédante de " La face cahée du soleil"-, il se tourne ensuite inexorablement vers des profondeurs tourbillonnantes et délétères aussi fascinantes qu'irrrésistibles. Comme si on regardait le monde entier sombrer autour de soit tout en gardant l'intime conviction qu'il y aura un de toute façon un aprés, quel qu'il soit. En cela, Total eclipse est un disque métaphysique voire mystique. Un disque qui ne recherche pas le fatalisme à tout prix, mais se révéle pourtant profondément désabusé. Est ce le disque d'un homme en crise ou au contraire d'un homme en pleine renaissance ? Qu'importe, Total eclispe fait partie de ces rares albums qui poussent à se poser bien des questions sans pour autant imposer de quelconques réponces. Salutaire. 9/10"
// New Noise mag jan/fev 2011