THE CHAP / indie da da dance floor rock x perience / LONDON
Sous des airs “indie-pop” communément acceptables, The Chap cache une originalité proprement stupéfiante, cultivant le décalibrage avec une éloquence quasi-dogmatique, conformément à des préceptes dada qu’ils revendiquent.(Se) jouant des références comme on gifle le nouveau boyfriend idiot de sa cousine cruche après une énième débilité à table le soir de Noël, ce quatuor londonien fait preuve d’à propos et d’INTELLIGENCE (chose rare de nos jours).
Après deux albums prometteurs et déjà défrisants, The Chap nous propose enfin un méga petit déjeuner digne de ce nom : Mega Breakfast. Plus dancefloor que jamais, plus accrocheur que tu meurs, plus épique et exalté que la plupart des manifestes grunge made in Seatle dans les 90’s : plus j’écoute ce disque plus il m’apparaît telle une fourmilière alibabesque regorgeant de détails fantasmagoriques et de références croustillantes.
Si certains titres s’apparentent à une proto-folk technoïdale, d’autres lorgnent en direction d’un genre de R’n’B post-industriel…
The Chap - They Have A Name.mp3
The Chap - Take It In The Face.mp3
Et puis écoutez cet autre titre avec ses riffs de cordes cheaps et son refrain épique et exalté (vous étiez prévenus) :
The Chap – Fun and Interesting.mp3
des fois, on dirait du Adem remixé par Four Tet,
The Chap - The Health Of Nations.mp3
enfin je sais pas bien… des fois ça ressemble à du rien du tout en fait… mais tellement catchy et ô combien stimulant !
Et sur scène, c'est encore mieux (voir vidéos linkées ci dessous et en majuscules d'imprimerie) ! Sans vouloir réaliser un résumé exhaustif de leurs prestations, c'est dans un élan ascético-synthétique que je qualifierais ce concert de BEAU, SURPRENANT, SPECTACULAIRE, DRÔLE et DÉPAYSANT… Afin de mesurer l'ampleur de mon enthousiasme, choisissez un objet ou une personne quelconque… appliquez lui ces 5 vertus et CONSTATEZ : si parfois 3 d'entre elles conviennent, il est assez rare qu'elles s'appliquent toutes les 5 à votre objet (ou personne)… c'est dire si ce groupe est passionant.
ANGIL & THE HIDDENTRACKS viennent de St-Étienne, ils sont fan de Why? et de Pavement… et ça s'entend quand même pas mal.
Leur album Oulipo Saliva est une de mes plus chouette découvertes de l'année dernière, en voilà un extrait :
Ils seront huit sur scène dans un genre de formule “orchestrale” (avec cuivres et cordes) plus ou moins inédite… je serais vous, je louperais pas ça.
Il y a d'autres morceaux sur leur myspace que je vous recommande d'aller écouter : http://www.myspace.com/angilandthehiddentracks
GORDON BROME est pour moi ma révélation locale de mes derniers mois à Lyon… Du coup, il jouera deux fois à Grnd Zero (trois fois même mais je vous raconterai plus tard…).
Il fait partie de la race des “super-héros en herbe” et appartient à la catégorie des “one-man-band”… solitude quand tu nous étreins, performance quand tu nous tiens.
Une guitare noisy, une planche en bois munie d'un capteur sur laquelle le pied de Bordon martèle un temps technoïde et délicieusement lo-fi : et c'est tout !
Des mélodies évidentes (voire naïves), une économie de moyens au service d'un résultat bouleversant. Oui.
http://www.myspace.com/gordonbrome