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Au fil de ses albums Wolves in the throne room cultive sa vision du black metal, quelque part entre Burzum pour le riffing à se faire retourner Satan dans sa tombe, et Neurosis pour les ambiances progressives et les roulements toms sonnant l'apocalypse. Des morceaux d'un quart d'heure qui n'en finissent pas de monter et de blaster toujours plus forts. Du fin fond de leur ferme perdue au milieu de la forêt environnant Olympia, Washington ces jeunes hippies eco-warriors nous ont déjà mis une bonne claque sur disque et pour les avoir vus sur scène, on n'est que plus impatient de les voir convertir les foules lors de leur premier passage à Lyon pour une grande messe en l'honneur de Mère Nature.
Les années passent et Celeste n'en finit plus d'enfoncer le clou. Toujours plus lourd, toujours plus poisseux, le son de Celeste s'est encore épaissi avec leur nouvel album Misanthrope(s). Les tempos ralentissent encore. A part quelques explosions de rage les riffs sont de plus en plus lancinants, écrasant, tirant parfois vers un black metal décharné. On perd vite pied dans ces morceaux qui forment un bloc si compact. Leur réputation en live n'est plus à faire, gros son et headbanging pour tout le monde.
Eux viennent des forêts finlandaises et on ne sait pas trop qui c'est. On nous a forcé à écouter le disque parce que les morceaux qu'il y avait à l'époque sur myspace étaient vraiment pas bien et il a bien fallu avouer que le groupe était bien au-delà du drone de bas étage dans lequel on les avait un peu vite catalogués. Il y a autant de folk, de musiques dites 'du monde' que de drone et de doom dans ce disque aux ambiances maladives et envoutantes. On y entend des borborygmes de moines tibétains sous tranxène succèder aux lentes mélopées d'une dark-folk atmosphérique pour finir dans un maelstrom sonore écrasant. On y retrouve le minimalisme de KTL (le meilleur groupe de la terre qu'on espère un jour revoir en vrai à Lyon) poussé à l'extrême, au point qu'on a eu du mal à y croire en apprenant qu'ils étaient 5 sur scène. Dissonant à s'en vriller les tympans, c'est peut-être le groupe qu'on attend le plus, le seul qu'on a pas encore vu aussi.
Sonic
4 quai des étroits
Mardi 16 juin
2
0h30 - 8 euros