En guise de clôture du festival, un concert de soutien à l'affichage libre. Cette pratique folklorique éminemment distinguée est en effet menacée par le service écologie urbaine de la Ville de Lyon, qui n'hésite pas à déployer les forces sournoises de la répression aveugle contre l'ensemble des chétives associations culturelles. D'innocents inculpés trouveront ainsi dans la recette de cette soirée une partie des créances nécessaires aux très nombreuses amendes et frais d'avocats.
Se produiront gracieusement en faveur de la CAUSE :
COMING SOON (antifolk youth, Fr)
Enfants chéris de la presse indie, les Coming Soon viennent d'Annecy (pour la plupart), n'ont pas fini leurs études (pour la plupart), vénèrent Herman Düne (pour la plupart… au moins) et portent des chapeaux de cowboys (pour certains seulement).
The Present est le nouveau projet de Rusty Santos en groupe : un trio New-Yorkais folk-psyché/rock-expé/post-machin tout plein de reverb partout, dans la veine d'Animal Collective (les AC d'il y a quelques années, période DanseManatee/Sung Tongs, je précise pour ceux qui se remettent difficilement de leur récent virage noix de coco). Rusty en est d'ailleurs en quelque sorte le membre sectet : il a produit Sung Tongs et joué dessus, enregistré Feels, fait un groupe avec Panda Bear... Ses trois premiers disques solos versaient dans la pop hippie bordélique, mais il a appris à aimer la saturation. Ah oui, il a aussi produit gang gang dance, ariel pink, yamataka eye, et encore pas mal de monde. Un être humain recommandable, donc.
Duo, voire trio selon les sources, originaire de Strasbourg (une ville réputée pour ses saucisses et une salle de spectacle œcuménique et autogérée), pratiquant le rock'n'roll moderne avec une verve exemplaire.
Ménageant rythmiques “complexes”, sonorités noisy et un côté dansant (saluons l'effort dialectique), Electric Electric s'apparenterait à un “Battles du pauvre”… ce qui est un COMPLIMENT dans ma bouche tant je glorifie quotidiennement les belligérants New-Yorkais à travers des écoutes attentives et répétées.
Un groupe original, donc, qui sait vivre avec son temps (à l'image de leur site internet très complet qui permet notamment d'écouter intégralement leur album “Sad Cities Handclappers”, ma foi fort réussi.
En gentil correspondant pour le site de GrndZero mais total inculte en matière de séries Télévisuelles, je copie sans scrupules et ci-dessous quelques infos empruntées à une obscure encyclopédie libre (voire équitable) dont le nom commence par un “W”.
Certaines personnes en qui j'ai très confiance m'en ont dit le plus grand bien…
Pour ceux qui n'envisagent pas une série sans couverture dans laquelle s'enrouler, les matières naturelles ET synthétiques seront exceptionnellement tolérées.
Vous pouvez amener vos biscuits, vos friandises, vos céréales préférées, l'orga s'occupe du thé/café/canettes, de la soupe et des sandwichs.
L'histoire se déroule dans le département de neurochirurgie du Rigshospitalet (l'hôpital du royaume) de Copenhague, le principal hôpital de la ville. On suit un petit nombre de patients et membres de l'équipe médicale découvrant un monde surnaturel.
Dans un monde opaque où le bouleversement perpétuel de tous les aspects de l'existence semble être devenu l'unique phénomène stable, l'être humain persiste à éprouver la nécéssité intérieure d'établir des points d'ancrage solides, afin de structurer une identité marquée par l'incertitude et la confusion.
Avec l'amitié, les Benson 100 S et la sauce barbecue, Deerhoof fait partie de ces piliers conceptuels permettant à l'Homme de tenir bon face à l'épouvantable instabilité de ce qu'il va bien devoir se résigner à appeler sa vie.
Deerhoof, c'est deux ou trois champions diy fans de chuck berry et de john cage, assistés d' une héroïne de manga abordant des sujets aussi candides que le basket, les pandas chinois ou les vertiges de l'amour.
Ensemble, ils offrent au monde une pop universelle, dansante et chaotique. Leur musique s'avère difficilement lassante, à cause des rythmes désarticulés et des mélodies souples mais tonitruantes qui la caractérisent: une atmosphère tantôt martiale et funky, tantôt décontractée et méditative. Un considérable ramassis de feignants a pris pour habitude de comparer Deerhoof à Blonde Redhead, tout ça parce que les deux chanteuses ont une voix de sucre d'orge et la peau jaune. Mais c'est n'importe quoi : Deerhoof est environ 1211 fois plus important, inventif et grâcieux.
GrrndZero, c'est aussi des locaux de répétiton mis à disposition de groupes privilégiés, “sélectionnés” arbitrairement et naturellement sur des bases musicales et/ou de copinage… ÉMULATION, PROXIMITÉ, GÉOMÉTRIE DU HASARD, COTISATIONS PAS À JOUR : des fois ça donne des trucs pas mals et/ou permet des rencontres insolites…
Cette soirée tente de vous proposer, à moindre frais, un florilège de certaines productions répétant intra-muros, exportables et ma foie dignes de se présenter à vous… avec panache.
Daïtro
Formation “typique” qu’on ne présente plus, évoluant dans un registre emo à tendance hurlante, de retour de tournée dans les Balkans. www.daitro.com
Ours Bipolaire
Y-a-t-il une vie après Pif le Chiant ? après Duracell ? après Clara Clara ? Ce local-all-stars-power-trio instrumental empruntant la formation exacte du Jimi Hendrix Experience (guitare, basse, batterie) mais aussi la guitare de Kurt Cobain (une Fender Mustang), l'animal fétiche de l'anorak lyonnais moyen en guise de mascotte ou encore le véhicule jaune et spacieux des Clara Clara semble avancer de sérieux argument… entre social-pop opératique et rock de chambre désabusé, les pronostics vont bon train.
Motherfucking (Jazz fusion / Bosa Nova, Lyon)
Ex-Julien Dupont, Motherfucking s'attache, concert après concert, à blasphémer sur la tombe de Pierre Schaeffer une harsh-noise subtile voire décroissante (la puissance de leurs amplis diminue à vue d'œil ces temps-cis). Power trio à géométrie variable, armé de quelques toms, guitares, pédales d'effets rudimentaires (et pourtant indispensables), cette dream-team aux origines douteuses (Royaume Uni, Nancy et surtout Grenoble) tend, au fil du temps et des années (oui des années déjà) à rallonger son set qui peut excéder aujourd'hui les 45 minutes… de bonheur pour nos tympans (cf. diminution de la puissance de leurs amplis).
Je ne possède pas suffisamment d’infos à ce jour pour vous parler de ce groupe mais j’enquête depuis déjà 12 heures et espère bien revenir vers vous très bientôt armé de révélations suffisamment étayées…
UPDATE 23-11-08 (d'après un membre du groupe) : “Tout ce que je puis dire c'est que c'est de la famille de la noise, et même de la famille de la noise des années 90…”
Organisé par Grnd Zero (unité, rassemblement, organisation méticuleuse)
avec :
Zach Hill (tambour solitaire et héroïque / Sacramento, CA - Ipecac/Anticon)
Zach Hill est le batteur incroyable du groupe incroyable Hella (math noise machin rock érudit, technique et intense, une preuve ici).
Il a récemment sorti un album solo, Astrological Straits.
Il est historiquement important d'intégrer cette information : Monsieur Hill est l'un des meilleurs batteurs du monde, une pieuvre polyrythmique, un torrent, un bison.
Il joue aussi de la basse, de la guitare, des claviers. Et quand il a envie il chante dans un vocoder, ça lui donne un petit air d'alien sous hélium. Zach est donc unhomme accompli.
On ne sait pas trop ce qu'il va nous jouer le 14 (la tournée de l'album se fera plus tard, avec un groupe), mais on peut s'attendre à de la noise, de l'électronique 8 bits, du psychédélisme, du métal héroïque, du bordel, de la sauvagerie, mais aussi du groove, des éléments pop et des tubes optimistes. Nous conseillons sa musique à tout être humain, mammifère ou non.
L'acte fondateur de notre bon vieux GZ est un concert qui a eu lieu il y a 4 ans. Ce premier concert donc, c'était Lightning Bolt : on a quasiment ouvert Grnd histoire d'avoir un endroit où les faire passer. Nous étions déjà experts en marketing sauvage complètement dérégulé, on raconte même qu'il y a encore quelques affiches qui trainent dans l'agglomération.
Pour ceux qui auraient passé les 5 dernières années enfermés dans une cave, rappelons que LB est l'un des six groupes au monde ayant le pouvoir de remettre radicalement en cause la vie de ceux qui les voient en concert.
Un bassiste virtuose et placide, un batteur post-humain. A même le sol, au milieu des gens. Et c'est tout.
Une vidéo et quelques mp3 pour entrevoir la Vérité (mets toi debout, éteins la lumière, trouve le bouton pour passer en plein écran) :
Oui, quelque chose qui ne ressemble à rien d'autre, qui broie le punk, le hardcore, la noise, une rave party de 1988 et les bisounours. L'équivalent musical de 30 000 handicapés mentaux qui dansent sur un arc en ciel. Le genre de groupe voué à enfanter un nombre d'ersatz infini, avec plus ou moins de malheur (rappelons que les anglais millionnaires de Muse reprennent pathético-mollement un titre phare de LB dans des concerts évangélistes). Un groupe qui a bien quelques années d'avance, indubitablement destiné à un culte extrême par les générations futures qui nous jalouseront jusqu'à la fin des temps.
LB, notre boussole, notre bouée, notre étalon, la puissance de l'orage, l'innocence de la victime, la joie hystérique, la candeur crust, la dernière lueur d'espoir avant la fin du monde. Le groupe préféré de nombreuses personnes à la qualité de vie irréprochable.
80 % des personnes présentes au concert de 2004 se souviennent à la micro-seconde près de tout ce qu'il s'est passé ce soir là. Les 20 % restants ne se souviennent de RIEN.
Quatre ans plus tard, nous nous sommes quelque peu dispersés, errant à la recherche d'occupations, pendant que LB enchainait les concerts de légende. On a attendu, invoqué souvent leur nom dans des étiquettes ou des posts, attendu encore, et là ils reviennent.
Alors on oublie tout, qu'on travaille trop, qu'on se sent seul, que notre couple va mal, que nos meilleurs amis nous ont trahi, qu'on est accro à des substances douteuses, que notre frère est interné à l'asile psychiatrique, que notre soeur écoute Michel Berger, que nous serons bientôt morts.
Le petit bout de vidéo est extrait du dvd Power of Salad. On peut le voir en entier ici.
Au sujet de leur "dernier" disque, qui est en fait un réédition d'un album sorti en 2004
"Un superbe disque pour ceux qui rêvent gros rock, passages free et structures compliquées. Ce trio instrumental de New York (batterie, guitare, basse) crache le souffre comme GRAND ULENA l'a créé il y a un an dans cette même pièce. Peut être plus axé jazzy, ce trio n'en est pas moins dévastateur dans son énergie punk. Ca cartonne. On pourrait en ce sens se remémorrer les frasques de KULARA lorsqu'ils cherchent le jazz dans leur hard core. Néanmoins, ne vous y tromper pas, AHLEUCHATISTAS possède en eux un feu digne des meilleurs rejetons précités, AHLEUCHATISTAS est ouvert de la tête et c'est en ce sens qu'il ne faut surtout pas les louper dans vos futurs achats de disques" STNT.ORG http://i15.photobucket.com/albums/a357/ahleuchatistas/shrunk.jpg
Cajoline, Barbapop et Stéphane l'anonyme présentent :
Death Sentence Panda + Greenbelt + Raymonde Howard + Trouble vs Glue -GRND GERLAND - 20 h - 5 euros
DEATH SENTENCE : PANDA ! - le bruit et la fureur -
Un trio Post Punk foufou de Friscoland, au nom énigmatique. S'agit-il encore de vegans luttant pour la survie du rouge à lèvre sans arrière goût de baleine séchée, ou bien de carnassiers sans coeur souhaitant la pendaison des plus jolies peluches vivantes jamais rencontrées ? Nous tairons les informations que nous possédons, parce que nous sommes des être fourbes et sans respect.
A part ça, ils ont le bon goût de jouer de la clarinette et de la flûte traversière, et aussi du roi des instruments, la batterie. Dans la jungle «Noiseland » où des macaques s'efforçant de tourner les boutons des amplis jusqu'à 11 règnent en maîtres absolus du bruit, il est bien difficile à Petit Panda d'imposer ses instruments en provenance directe des cours de musique au collège... Heureusement, Petit Panda rencontre Grand Manitou Curieux (Upset the Rhythm Records), qui sort leur premier album après seulement 3 mois d'existence (Puppy Kitty or Both = 8 chansons, 11 minutes, "waou c'est trop bien', "mais comment font-ils pour sortir ce son d'une clarinette", et autres exclamations...). Suivront Festival of The Ghosts et Insects Invaden, toujours chez Grand Manitou Records.