Yeeeeehhhaaaaawww, notre héros ultime. Ses productions, dans la lignée de Squarepusher ou Aphex Twin, mélangent beats complexes, chants et samples étranges, et sortent sur Rephlex depuis plus de 10 ans. Un son toujours innovant, dansant, teinté de lyrisme mélodramatique.
Malgré une unanime reconnaissance de ses talents de producteur et performer, Bogdan Raczynski est une personne peu médiatisée. C’est durant ses études au sein d’une école d’art au Japon dans les années 90 que sa passion pour la musique est née. Il joue de la trompette dans des clubs de jazz et compose des morceaux à l’aide de son ordi et de trackers, pour les distribuer gratuitement sur le netlabel Kosmic Free Music Foundation. Il habite Tokyo en « couch surfer » chez des amis et en sans domicile fixe dans les rues, sa vie restant centrée sur la musique ; ses premiers morceaux reflètent bien ces moments chaotiques de sa vie.
Rapidement, ses productions sont remarquées par Richard D. James (aka Aphex Twin) et sortent naturellement sur son label Rephlex. Les albums Samurai Math Beats et Boku Mo Wakaran voient le jour et sont une vraie révolution sur la scène électro.
Il se concentre sur le tracker et d'autres modes de production informatiques mais les instruments restent présents comme l’accordéon, la trompette, la harpe et le saxophone alto qu’il utilise sur Muzyka Dla Imigrantów, sorti en 2001.
Ses plus récentes productions (Who Is It, une chanson stellaire avec Björk, et son dernier opus Alright!, sorti en 2008), sont de véritables odes à la musique psychédélique.
En concert, il prend beaucoup de plaisir à proposer des sets intenses et à se défouler costumé sur scène. A une époque, on pouvait d’ailleurs le voir portant un costume de Power Rangers.
PROJECT SERENDIPITY (Indy /// Breakcore Experimental Pop /// Londres)
Depuis 2000, et ses premières productions, il est souvent comparé à APHEX TWIN ou THE FLASHBULB, pour son emploi du glitch, de rythmiques complexes et d’harmonies audacieuses. Il développe pourtant un son unique, une expérimentation sonore psychédélique qui oscille entre passages ultra mélodiques et radicales déconstructions rythmiques. Un projet solo basé sur l’expérimentation sonore autour de machines, de samplers, de guitares, de mélodicas et autres glockenspiel.
XAROLIUM (Autoprod /// Acid Analog Explosion /// Lyon)
Deux accros d’analogique; leur set-up se compose exclusivement de TB 303, TR 909 & 808 SH 101… Aux commandes de leurs machines, ils amènent le dancefloor dans une trance electro-techno-break acidulée.www.myspace.com/xarolium
Micro évènement dans le tintamarre du mainstream rock’n’roll de l’époque : la venue des Néo-zélandais THE DATSUNS à Lyon, histoire de voir ce qu’il en est d’une certaine idée romantique du truc. Blouson de cuir, guitares épaisses, rythmiques plombées, post glam, heavy rock, bref, du simple et funky, juste de l’énergie brute, sans décorum. A l’occasion de la grosse tournée européenne consécutive à la sortie de leur dernier album Headstunts, ce serait dommage (surtout si vous aimez les trucs de motards, les freaks, les Stooges ou les Hellacopters, boire deux trois bières, le garage rock, les seventies,et que vous avez pleuré les décès récents de Betty Page ou Lux Interior) de rater un chouette show (et ouais c’est comme ça qu'on dit) de chevelus en sueur qui braillent leur race à propos d’amours ratés ou de difficultés à vivre leur époque.
Histoire de prendre (un peu) le truc à contre pied, avant le truc heavy, un truc pour les plus jeunes. De la noise music ça s’appelle, faite par un zumpatisch trio local, CHICK PEAS. En gros, ça envoie, du début à la fin, c’est parfois brutal, parfois beaucoup plus fin, il existe un mortel album éponyme qu’Under a big black sun vous recommande si vous voulez pas mourir idiot. Vous allez voir, ça va le faire, et bien en plus.
CÂLIN, soit une petite moitié de RIEN (Grenoble / L'Amicale Underground), est un duo guitare/chant/batterie/claviers (oui ça arrive…), et vient de sortir un premier Ep (en téléchargement gratuit d'ailleurs) au contenu très varié et plutôt riche que je décrirais comme une sorte de krautrock mais avec un côté versaillais-crust… heu, je sais pas si je me fais bien comprendre là… en tous cas, moi j'ai beaucoup aimé. bon écoutez, c'est plus sûr :
Quincy-no-moussi est le premier artiste R'n'B à se produire à GrrrndZero mais comme il n'est pas encore signé sur une Major (il en est bien loin ma foi), ça passera auprès des plus récalcitrants.
(ndlr : c'est pas vraiment le premier en fait, n'oublions pas Loverbeat, projet r'n'b de l'inénarrable Mc Cloud Zicmuse).
On sait peu de choses de lui, à part qu'il fréquente de façon journalière de jeunes étudiants en arts qui se distinguent du commun des mortels par leur goût prononcé pour des alliances de couleurs parfois osées voire outrancières, arborant tantôt (et selon leur spécialité) de larges cartons à dessins, tantôt des franges ignobles voire ostentatoires… ceci afin d'afirmer leur statut bien mérité au vu des débouchés professionnels que leur offre leur formation.
Ne possédant pas d'ordinateur (à lui), Quincy emprunte celui des potes… N'ayant pas les moyens de se payer l'orchestre de Beyoncé, Quincy se fendra d'une formule live inédite : “on va essayer un truc avec un batteur”.
Après le succès massif de leur première projection à Grnd, les forces de l'est d' OCZY CYKLOPA nous font la grâce de revenir enchanter nos yeux avec un patchwork de films conçu, sélectionné, préparé pour VOUS.
Un travail ardu et minutieux, alors que tout ce que vous aurez à faire en ce dimanche paisible de février sera de vous étendre sur les canapés et les matelas de Grnd Gerland. Je n'ai pas tout compris à leur texte de description (faut dire que je suis assez bête), mais on peut leur faire confiance pour que les films soient toujours aussi géniaux. La dernière projection était consacrée à la matière (peinture sur la pellicule, collage des objets et des formes, sculptures en mouvement...), celle -ci se penche sur le rythme et le mouvement :
Le temps n’existe pas, c’est bien connu. Il est extensible, se prête au découpage, il peut en exister plusieurs au même moment. Zbigniew Rybczynski,Maya Deren et tant d’autres cinéastes se sont sérieusement appliqués à explorer les processus de manipulation du temps et de sa transfiguration. Le rythme de leur pensée (et celui du banc de montage) reconstruit l’espace dans lequel nous nous agitons. Nous verrons également Dziga Vertov et Man Ray tomber sous le charme de la vitesse des hommes mécaniques du futur, Len Lye étudier lesgestes des ouvriers fordistes, Artavazd Pelechian et Santiago Alvarez verser l’Histoire dans le moule des mouvements du corps humain, et aussi d'autres films réalisés par des gens aux noms de famille encore plus étonnants.
Pour le concert du 8 avril, ce sera à 20H, l'entrée sera à 5€ en soutien à La Luttine, l'infoshop du 7ème. Lieu : Grnd gerland, 40 rue pré gaudry, metro jean jaures.
DE HØJE HÆLE viennent de Copenhague au Danemark. Leur zik se situe quelque part entre KBD punk, garage mélodique et la démo de Gorilla Angreb. Leur premier album sera dispo en avril sur Hjernespind Records. http://www.myspace.com/dehjehle
PRESS GANG viennent de Münster en Allemagne et font du punk-rock mélodique chanté dans leur langue natale et calibré pour le pogo, les bières de 50cl et les poings en l'air. www.myspace.com/pressgangpunks
THE SIOUX, de Metz, font du punk mid-tempo sans distorsion mais avec de la bonne humeur dedans. http://jjats.free.fr/
LEXOMYL, de Lyon, sont influencés par le black métal old school, la oï française, NOFX et la scène punk de Portland. Ce sera la première date de leur ch'tite tournée avec les SIOUX. http://lexomyl.blogspot.com/
Exposition du 14 au 19 février 2009 à Grnd gerland
Vernissage le 14 février de 18h à minuit (à manger et concert)
Artistes invités : Caroline Alvarez / JM Bertoyas / Grégory Cuquel / Julien Dupont / Inkyung Kim / Sophie Prat / Pascal Nichols / Kelly Yanci
Projet curatorial : Kelly Jones
« Les espaces publics sont en attente d’une intervention artistique : 8 artistes, qui ne vont rien vendre, ni parfum, ni assurance, ni leur esprits /âmes, vont les investir dans un esprit positif, afin de créer au sein de ces espaces des interactions insolites avec leurs usagers. L’espace public actuel est contrôlé et protégé par les lois. Il n’est pas un espace d’expression : graffiti, stickers, affiches, promotion des concerts, street art… toutes ces actions sont en fait illégales. Cependant, un élément visuel véritablement agressif y est très présent : la publicité, que les autorités ne contestent jamais, qu’elle soit discriminatoire ou injuste. En montrant des images irréelles, elle crée en soi un manque que nous essayons de remplir en achetant . Aussi n’est-il pas surprenant que face à ce système basé sur une telle négativité, beaucoup de gens ne veulent plus subir cette agression. Par contre, nous n’avons pas de choix. Comment exprimer alors nos réflexions? …Par cette exposition ! »
Wavves+ Banjo or freakout (son myspace) + Une surprise (peut être Thom Yorke) - Prix Libre
Grnd Gerland - 20 h 30
Nathan Williams est l'homme derrière Wavves, du beach punk pop un peu noise que l'on peut situer entre l'extase teen californienne de No Age et la force obscure de Blank Dogs. Autrement dit, sa musique donne tantôt envie de faire du trampoline sur son lit, tantôt de se braquer contre un monde méchant et vulgaire :
(Les Anglo-Saxons ont un avantage scandaleux sur nous: les adjectifs. Par exemple, Wavves fait de la "gritty grimey pop". La simple allitération de gritty et grimey offre une idée assez exacte des morceaux de Wavves, même à ceux qui n'ont jamais rencontré ces deux adjectifs au détour d'un Jane Austen ou d'une chanson de Jay-Z.
Or, en France, des gens payés pour écrire parleront d'hymnes rimbaldiens, d'hululements effrontés, de refrains torturés gnagnagna, tout ça pour dire que Wavves exprime plutôt bien ce qu'on éprouve quand on a 20 ans, qu'on n'a pas de compte facebook et qu'on est un peu lunatique dans sa tête. Gros malins.)
fifilapute
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Il a également participé à la création du label Ghost Ramp en vue de sortir entre autres un disque de Blank Dogs ou un split avec US Girls. Ghost Ramp sert aussi de nom à un blog où il partage sa passion pour le rap, qui est apparemment l'épicentre esthétique de sa vie.
En concert, il est accompagné de Ryan Ulsh à la batterie.
En concert, c'est à dire, pourquoi pas, le 24 février à Grnd Gerland. NB: si tu as 34 ans et un compte facebook tu peux quand même venir, c'est pas incompatible
On a tendance à être un peu trop exaltés quand on parle de nos groupes favoris. Forcément, au bout d'un moment, vous émettez quelques doutes quand on claironne que tel ou tel groupe est génial. Dans une époque dominée par le marketing le plus crapuleux, il est parfois difficile de faire entendre la Vérité Nue. Une fois de plus, on va pourtant vous demander de conjurer vos soupçons, d'abandonner toute résistance et de répéter avec nous la phrase qui suit : Lucky Dragons est membre d'honneur du superclub des groupes les plus excitants du monde.
Lucky Dragons, c'est Luke Fischbeck et Sara Rara, deux artistes/plasticiens/vidéastes/musiciens habitant à los angeles depuis quelques années, histoire de copiner avec la constellation d'activistes et de groupes trainant autour de The Smell.
Leurs concerts ont pour particularité de mettre à contribution les membres du public, qui se voient conviés à façonner la musique du groupe à l'aide de quelques dispositifs ingénieux (Luke et Sara collent des capteurs sur le corps des spectateurs, font passer des signaux digitaux par le biais de la peau...). Si on ajoute qu'ils animent un atelier de dessin participatif (le Sumi Ink Club), qu'ils sont des adorateurs intégristes de la licence Creative Commons et mettent à disposition toutes leurs productions en téléchargement gratuit, on pourra légitimement conclure que Lucky Dragons, c'est avant tout des putains de hippies.
A part ça, décrire leur musique relève du cauchemar conceptuel. On pourrait dire un peu rapidement qu'ils font de la musique électronique. Mais ne vous attendez pas à un truc froid, autiste et stérile : leur approche de la musique est bordélique, joyeuse et éparpillée. Réminiscences hawaïennes, ukulélé 8 bits, drones exotiques, folk extrême-oriental, électronique pure, musique africaine, envolées chamaniques, psychédélisme béat...
Tout la matière sonore se fait remodeler par le laptop, dans la félicité et l'amour du prochain. Ensuite, ils laissent s'exprimer leur idiot intérieur, afin d'éveiller en nous toutes sortes d'émotions délicates. Ca peut prendre la forme de miniatures musicales, de longues plages instrumentales, ou de véritables chansons (enfin, faut pas s'attendre au format classique couplet/refrain).
Leur fixation pour le traitement numérique d'instruments accoustiques évoque nombre de gens estimables (four tet, the books, caribou, le dernier secret mommy, quelques sorties du label leaf...). Les maniaques des étiquettes unificatrices vont jusqu'à parler de courant folktronica, mais ce mot est quand même très moche. On pense aussi à d'autres gens : pascal comelade pour l'aspect bricolage miraculeux de l'ensemble, steve reich pour la répétition méditative, philip glass pour la candeur des lignes mélodiques.
Et maintenant, une conclusion qui ouvre d'ambitieuses perspectives :
Finalement, la musique de Lucky Dragons éveille des impressions contradictoires et favorables à tout un tas de dichotomies: un côté vestige de l'ère mésozoïque et un côté bande-son du futur de demain, régressif et sophistiqué, primitif et moderne, entre l'extrait musical n°27 de l'audioguide du musée Branly et ce sur quoi nos petit-enfants danseront, à condition qu'ils aient un tant soit peu de goût.
Voilà des mp3. Je recommande vivement de les télécharger TOUS, leur musique étant très variée.