Dernière minute : Dan Deacon est obligé d'annuler toute sa tournée européenne pour raisons personnelles. Il jouera à Grnd en novembre/décembre. Il sera remplacé par on sait pas encore qui.
Kaugumi Party / Fuck Ginioux Festival :
Melt Banana (Waou Core - Tokyo)
Jean Louis Costes (chansons romantiques - sans théâtre ni nudité - Paris)
Sabot (Punk, Drum & bass - Tabor)
+ 1 autre truc
9 euros
Youpi, deux ans et demi après leur dernier passage, les Melt Banana reviennent à Grnd Zero ! L'année dernière, ils ont sorti Bambi's Dilemma, où on reconnaît aisément le groupe tokyoïte : 18 morceaux, 34 minutes, deux hommes, deux femmes, une guitare frénétique, un chant aigu, de la vitesse, des ruptures violentes et du bruit.
Ils se sont cependant injectés des doses massives de joie pure, une demi douzaine de tubes ultra-mélodiques à écouter en dansant sur une plage avec un clone d'avril lavigne parsèment le disque. J'écoute Bambi's Dilemma en boucle depuis un an, l'éclat futile de la nouveauté est passé, mais je crois bien qu'il s'agit de mon album favori de Melt banana. L'équilibre céleste entre punk sous crack et pop hystérique.
melt banana - crow's paint brust (color repair).mp3
melt banana - slide down.mp3
melt banana - cat brain land.mp3
Dan Deacon est un fervent promoteur de la débilité extatique. Il répand sa foi activement (environ 150 concerts/performances par an) avec un casio, un vocoder, divers bidules électroniques, et surtout son corps, avec lequel il chante,saute partout,éxécute des mouvements erratiques qu'on est bien obligés de rapprocher du concept de danse, le tout de préférence au mileu du public :
On devine aisément qu'il apprécie Devo, Raymond Scott et les jeux vidéo 8 bits. Il est par contre plus difficile de croire que ce demi-abruti a passé une maitrise de composition électro-accoustique (et pourtant si). Il a déjà une demi douzaine de disques à son actif, tous dévoués à la cause pop punk électronique mongoloïde. Le tout dernier, Spiderman of the rings, est sorti mi-2007 sur Carpak records.
dan deacon -big_big_big_big_big.mp3(extrait d'acorn master)
dan deacon - the crystal cat.mp3 (extrait de spiderman of the rings)
Le petit Jean Louis Costes est né le 13 mai 1954 à Paris. Après des études d'architecte, de nombreux voyages et une existence globalement dépressive, il se met sérieusement à la musique et déploie peu à peu son style si particulier, entre théâtre, chanson, cris, et, hmmm, roulements tout nu par terre.
Des performances brutes, aux textes crus, pouvant être taxées de "violentes" ou "trash" si on a vraiment envie d'être réducteur. Depuis une vingtaine d'années, il se produit infatigablement dans les squats, édite lui même des dizaines de disques et de vidéos, adulé par un micro public et dédaigné par la plupart des médias culturels... Et puis, il y a deux ans, il s'est passé quelque chose de bizarre. Son deuxième roman, Grand Père, est sorti chez Fayard. Il a eu des pleines pages dans Technitokart, s'est retrouvé invité à Paris Dernière et à Tout le monde en parle, où il oscillait entre accomplissement mécanique de la promotion et honte manifeste.
Depuis, Jean Louis a sorti un troisième roman sur une micro maison d'édition et continue de tourner dans les lieux alternatifs. Les benêts ne voient en lui qu'un apôtre scato provocateur (« vous faites passer costes ? Il fait toujours caca partout? Hahaha »). Ils ne voient pas qu'au delà du dégoût, de l'urine et du vomi, il y a une forme d'individu très rare, qui oscille entre le Moraliste, le Mystique et d'autres choses très strictes, qui tente de recracher toutes les horreurs que la société refoule et de nous rappeler très simplement que le vernis de civilisation recouvrant la Barbarie et la Sauvagerie est extrêmement fin.
Costes viendra donc le 4 juin. Pour une fois, il ne se mettra pas tout nu, ne posera pas de barbelés tout autour de la scène, ne violera pas de poupée gonflable, ne fouettera aucune beauxardeuse hystérique. Il sera tout seul, avec un synthétiseur, Digne et Grand.
Si vous avez des amis sympas mais un peu cons qui pensent que Didier Super est impertinent et drôle, il est vital de les amener avec vous.
D'accord, mais si je dois télécharger un de ses disques, je prend lequel ?
le très subtil NTMFN, chant d'amour éternel dédié à Kool Shen.
http://www.costes.org/
Et un petit texte de Digo sur Sabot, légèrement pompé sur le site du festival des Musiques Innovatrices :
Monsieur à la basse, madame à la batterie ! La section rythmique issue du trio folk-punk FORETHOUGHT fait preuve d'une complémentarité parfaite en explorant les multiples possibilités qu'offre le tandem basse/batterie. Le duo SABOT a été fondé à San Francisco en 1988, s'est expatrié en République Tchèque en 1993 et s'est depuis produit dans plein de pays au monde (de l'Indonésie à l'Amérique du Sud). De la drum'n bass en bonne et due forme, avec un son gros, gras et enveloppant. Qu'on se le dise, c'est l'un des groupes de référence en la matière, voire LE groupe de basse/batterie instrumental (euh avant que Lightning Bolt ne se forme, en tout cas). Si vous formez un duo comme celui-là, vous serez inévitablement comparés à eux un jour ou l'autre, parce que c'est comme ça. Ils débarquent avec un nouvel album, Further Conversations(leur 11ème) assez attendu, le précédent (D.I.O. oui oui c'est bien ça le nom de l'album précédent) datant de 2005. A ne rater sous aucun prétexte !
Deux mp3 :
Crime Scene Return.mp3
Start to Finish.mp3