John bellows hante l'underground de Chicago depuis 2001. Il se contente d'une guitare et de sa voix pour faire n'importe quoi, mais alors vraiment n'importe quoi, n'importe où, devant n'importe qui. Il vient de synthétiser ces huit années d'exploration de sa connerie intérieure sur un premier album au titre raffiné (Clean your cock), édité par le tout petit label monikers records.
Ca fait penser à du très vieux Beck, période Sterero pathetic soul manure et One foot in the grave. Quand il jouait adossé à un réverbère de la country folk lo-fi de jeune branleur, avec pour seul public deux clochards songeant qu'ils feraient mieux d'aller à leur réunion hebdomadaire des alcooliques anonymes.
John Bellows - Bare to the bone
John Bellows - (you just got) Mutherfucked
On pense également aux coins-coins éraillés des goliopathes guillerets de Danielson Family, sans les discours comme quoi jésus est trop un cool dude :
Et il pique aussi des accords à Nirvana :
John Bellows - Great Big Roller
Bref, de la tendresse, de la fureur, du trouble contenu, de la confusion.
photo 6 : l'enfance de john bellows le prédisposait à de sérieux handicaps émotionnels