Le blues, le rythme&blues et le rock ont tour à tour été qualifiés de "musiques du diable". On leur a reproché d'éveiller des pulsions animales et d'inciter à l'émeute ainsi qu'à toutes sortes de comportements déviants. Désireux d'affirmer leur différence et d'afficher leur autorité, les jeunes en rébellion n'ont pas tardé à adopter cette image. Le diable et sa suite, incarnés dans le disque noir (le vinyle) sont devenus emblématiques de la "mauvaise" conduite...

"Sympathy for the devil" témoigne des liens qui unissent les artistes contemporains aux phénomènes pop-rock symbolisés par le disque vinyle.

D'un format inédit constituée d'une face A et d'une face B, l'exposition réunit un ensemble d'œuvres où le "disque noir" est au centre de l'expérience artistique.

La Face A est une compilation d'œuvres d'artistes sélectionnés par la galerie de multiples (gdm), Paris : Boris Achour, Francis Baudevin, Davide Bertocchi, Sammy Engramer, Kendell Geers, Le Gentil Garçon, Liam Gillick, Rainier Lericolais, David Lieske, Christian Marclay, Jonathan Monk, David Monnet, Carsten Nicolaï, Jorge Pedro Nuñez, Melik Ohanian, Serge Onnen, Frédéric Post, Tobias Rehberger, Gerwald Rockenschaub, Hans Schabus, Patrick Schmierer

Pour la Face B, Ludovic Paquelier crée une fiction autour du vinyle matérialisée par un wall-painting dans l'espace de l'artothèque : "C'est histoire d'un crate digger qui déniche dans une demeure abandonnée un 45 tours étrange. Ce disque s'avère être un objet maléfique, incarnation du diable, gravé par ses propres mains. La musique qui s'en échappe a pour effet de faire tourner les têtes et les corps… ainsi que les chiens…" (Ludovic Paquelier, synopsys du wall-painting, septembre 2010)

En Bonus le soir du vernissage : Friture Quartet (H.A.K. Lo-Fi Record)  "Portrait de Snake Plissken" création sonore conçue comme la Bande Originale de la peinture murale de Ludovic Paquelier.

Maison du livre de l'image et du son François Mitterrand

247, cours Emile Zola

69100 Villeurbanne

(Métro Flachet)

visuel : Ludovic Paquelier, 2010, courtesy Galerie Sandra Nakicen