AREIL PINK & THE HAUNTED GRAFFITI (usa - cité des anges / paw tracks)
pop rubik's cube pour freaks / acapulco fever
Ariel Pink transpire la Californie et ses fantômes, Denis Wilson en tête, bien qu'il soit légèrement plus petit et ressemble à un croisement génétiquement audacieux entre Kurt Cobain et Gollum. L'écoute attentive de ses innombrables enregistrements huit pistes, sur cassette ou sur disque (les albums les plus récents bénéficiant même de jaquettes en couleurs grâce à l'extraordinaire force de frappe financière de la maison de disques Paw Tracks, merci Panda, Daaave & Petzl), laisse présager un spectacle mémorable. Quelque chose proche du chanteur-crooner lo-fi transformiste et burlesque, chevauchant héroïquement sa pop FM sous acide, se prenant parfois les pieds dans une new wave noisy. Le top de la musique blanche, en somme. Accompagné de son band, le Haunted Graffiti, Ariel Pink personnalise la face cachée de la pop, ouais, le truc des mélodies imparables, du groove entêtant et de la nonchalance romanesque, mais qui ratera vaille que vaille la cible mainstream.
Bref, si t'en as marre d'écouter le new sound du ghetto de Brooklyn, bin viens. Et croise les doigts pour qu'il reste encore des exemplaires de son best ofgreatest hits au merch (only available on tour).
Des MP3 sélectionnés après trois heures d'intense réflexion :
Expo visible tout le mois de juin mais quand même surtout les jours de concert
BRK invite trois artistes AUSTRALIENS (issus du collectif System Corrupt de Sydney et fondateurs de la scène breakcore underground) à présenter, pour la première fois en Europe, leur travail graphique. Le travail présenté à la galerie OFF-OFF a été réalisé en quatre jours de résidence dans les locaux de GRND ZERO.
7U? est un artiste multi-facettes. Il est impossible de résumer son travail en quelques mots, tant il a de projets musicaux (Rank Sinatra, Rainbow Ejaculation, Fukno, et encore bien d’autres), graphiques et vidéo. Il a participé grandement à l’imagerie de System Corrupt et présente aussi quelques vidéos issues de cette période. On ne peut que vous inviter à visiter son site http://www.667u.com
Musicalement, MALADROIT marque les esprits pour ses détournements de hits dancefloor. il a sorti des tracks sur des labels internationaux de la scène underground (Power Violence, HK Violence, Coretex-Labs, Sy:CO… BRK…). Nous l’avons déjà invité en 2007 et en 2009, il ne nous a pas déçus. Il présente pour cette exposition des objets-sculptures issus de recyclages, de détournements et d’un jeu de déconstruction-reconstruction. Son art est en quelque sorte à l’image de sa musique… www.myspace.com/maladroit666
PASSENGER OF SHIT, dirige le label terror-noise-core Shitwank Records, perdu dans les forêts australiennes des Montagnes Bleues. En solo il propose une étonnante version du speedcore, entre sadcore ou flashcore ; il orchestre aussi Butcher’s Harem (hip hop gore) et Rancid Shitwank (harsh noise & screams), et propose un travail graphique et vidéo particulièrement décadent. Il propose ici de nombreuses peintures et dessins originaux, ainsi que des impressions tirées des productions de son label. Il présente également une partie de son travail vidéo-gore (avec ou sans trucage…) ainsi que des archives de ses formations en live… DECONSEILLE AUX AMES SENSIBLES… SERIEUSEMENT http://www.passengerofshit.com
ONEONE (Projet de Satomi, chanteuse de DEERHOOF et Saya, chanteuse de TENNISCOATS)
+ CANCAN (Greg Saunier de DEERHOOF et Ueno de Tenniscoats)
+ LE TON MITE (super super pop lunaire déjantée)
ONEONE est le projet de Satomi MATSUZAKA chanteuse des supergéniauxtropcools DEERHOOF et Saya UENO chanteuse de Tenniscoats. Comme dirait le Ton Mité « Tout simplement une musique divine. »
Pour cette tournée Satomi et Saya, seront accompagnées par Greg SAUNIER (batteur de DEERHOOF), Takashi UENO (guitariste, saxophoniste de Tenniscoats) et UMEDA Tetsuya, qui joueront de la musique improvisée sous le nom de CANCAN
Pour compléter le cercle, LE TON MITÉ « va jouer des chansons francosonique grâce de ses répétitions, et sa vie en France et Belgique. C’est sa première tournée en France depuis longtemps, et il est forcement présent avec les nouvelles chansons, et une menu des vielles favorites».
ABE VIGODA - punk + fête de la pastèque + nuit des morts à mexico
+ RAMONA CORDOVA - prince folk - koala conceptuel barbu à la voix féérique
+THE MAE SHI - pop + punk + joie + lobotomie + voix éraillées
+ GOOD FOR COWS -impro batterie/contrebasse - avec Ches Smith le batteur des stars (john zorn, fred frith, xiu xiu...)
20h 30 HEURE REELLE - 6 euros et + si t'arrives tard non vraiment allez s'il te plait viens tôt
AbeVigoda est un groupe de quatre garçons de Los Angeles, d'origine chicanos pour la plupart, qui participent activement à la scène de The Smell, la salle DIY, oecuménique et pas chère où s'investissent des groupes comme Silver Daggers, Health, Mika Miko ou No Age.
Leurs premiers albums, Sky Route/Star Roof et Kid City, auguraient déjà quelque chose de radieux et turbulent, le premier rappelant Arab On Radar ou Old Time Relijun, le second un western mis en musique par Talking Heads.
Skeleton, leur dernier album est le produit de trois révélations : les abe vigoda ont beaucoup écouté Turn into something (dernier morceau sur Feels d'Animal Collective), travaillé leurs arpèges chaloupés/dansants, et découvert le gel douche à la papaye. Par la force des choses, ils s'en sont inspirés pour réaliser un album tropical-calypso-punk qui panache joie/jubilation/félicité et dark attitude.
On passe de l'averse tropicale avant l'arc-en-ciel:
Ramon est une petite créature miraculeuse qui fait aimer les voix de castrats même aux nerds les plus endurcis. Il vient de Philadelphie, a pris le nom de sa grand-mère comme pseudonyme et arbore souvent un bonnet à la Jacques-Yves Cousteau. Oui, le choix du bonnet influence souvent notre amour pour un groupe. Certains morceaux qu'il chante de sa voix fluette et chevrotante ressemblent à des berceuses mélancoliques de vieille nourrice tannée par la vie, d'autres partent vers la pop lo-fi, et d'autres encore prennent une allure flamenco-tortillas-vas-y-tape-du-talon. De la folk céleste, majestueuse, halal et universelle.
The Mae Shi est un groupe de Los Angeles qui, jadis, faisait du punk expérimental hystérique et qui, depuis leur recomposition, fait du punk pop gospel disco hystérique. Quand ils jouent ils font des grimaces et de grand gestes avec leurs bras, ce qui n'est pas signe d'agressivité mais plutôt de jubilation primaire.
Un bon groupe. Ches Smith (le batteur) est un dieu vivant et il a des expressions faciales hypnotisantes. Parfois John Dieterich de Deerhoof joue avec eux, il a failli venir mais finalement non car il veut voir Jesus Lizard à Villette Sonique. Quel looseur.
POCAHAUNTED(not not fun - psyché/weird/drone/folk - US)
Difficile de trouver une étiquette pour ce duo composé d'Amanda Brown et de Bethany Cosentino (Los Angeles). On pourrait tout aussi bien parler de folk chamanique, de drone sous peyotl ou bien encore de noise lancinante pour qualifier leur vingtaine d'albums sortis depuis 2006, mais on serait surement encore loin du compte... On retrouve ces sorties sur bon nombre de labels obscurs qui font vivre cette scène étrange et excitante mise en avant par les débuts d'animal collective ou encore les défunts raccoo-oo-oon. Que ce soit en cassette, en vinyle ou en cdr, l'artwork est toujours soigné : composé de collages ou de dessins à la croisée du psychédélisme et du dadaïsme. Not not fun, Night people, Ruralfaune, Fuck it tapes, Digitalis records, Woodsist, Release the Bats ou encore Ecstatic peace, la liste des labels qui ont été conquis par la musique chamanique de Pocahaunted est longue mais irréprochable tant leur boulot de défrichage et d'expérimentation nous permet de découvrir sans cesse de nouvelles formations. Les Pocahaunted multiplient également les splits et autres participations à des compiles (avec Robedoor, Mythical beast, Cristina Carter (Charalambides), Tova Olson, Orphan Fairytale... bref encore une belle séance de name dropping si l'on veut citer toutes leurs jolies collaborations). Elles tournent en Europe avec Sun Araw (du label not not fun) qui les soutiennent/accompagnent/secondent en backing band comme pour leur récents concerts aux US. Bref, pas besoin de vous dire que j'attends leur venue en Europe depuis un bon moment…
SUN ARAW(Not not fun - weid folk/l'été/ la plage - US)
Sun Araw, c'est le groupe parfait pour entamer l'été. Leur musique évoque tout autant de longues sessions de drone tropical que de longues nuits de jam noise sur la plage avec une simple guitare, un synthé trituré et un max de delay sur la voix. C'est un peu comme si l'on retrouvait les beach boys en plein trip psyché dont la réalité tournerait au ralenti, voire même à rebrousse temps (ce qui ferait forcément plaisir à mon cher P.K.Dick). Sun Araw est également sur le label not not fun et un petit tour sur leur site vous permettra de voir leurs différents albums sur K7 et vinyle ainsi que leurs différents splits.
BLACK VATICAN(Night people - Andy Roche solo+projections court expé - US)
Andy Roche du groupe américain Black Vatican profitera de son passage en France et des concerts de Pocahaunted à Paris et à Lyon pour présenter son court-métrage "tête de mort". Il jouera également en solo pendant la projection du court. Black Vatican est un groupe qui a sorti un album cassette sur Night people (le label de Raccoo-oo-oon) et un split LP chez Locust music avec le groupe True Primes.
Bref, weird folk sur court-métrage expé, hmmmm yummy !
RURALFAUNE COLLECTIVE (Label's band - drone/weird/noise/expé - Angers)
Ruralfaune collective est un groupe d'Angers créé par les gens qui se cachent derrière l'excellent label Ruralfaune. Ils produisent une musique bien à l'image des sorties du label, de la folk étrange, psyché, drone, noise, tout un tas d'influences qui raviront les fans du genre. Leurs concerts sont plutôt rares et réservés à quelques événements d'exception comme cette tournée européenne de Pocahaunted. Ils ont joué en novembre dernier à l'IAO festival à Bordeaux.
Pour en apprendre un peu plus, on peut lire une interview du label ruralfaune sur le site de GZ : ICI (bientôt) Ils apporteront également une distro du label, qui vous permettra le soir même de découvrir leurs classieux artwork et le choix assez dingue de groupes expé, ce qu'on trouve rarement chez un label francais.
L'acte fondateur de notre bon vieux GZ est un concert qui a eu lieu il y a plus de 4 ans. Ce premier concert donc, c'était Lightning Bolt : on a quasiment ouvert Grnd histoire d'avoir un endroit où les faire passer. Nous étions déjà experts en marketing sauvage complètement dérégulé, on raconte même qu'il y a encore quelques affiches qui trainent dans l'agglomération.
Pour ceux qui auraient passé les 5 dernières années enfermés dans une cave, rappelons que Lightning Bolt est l'un des six groupes au monde ayant le pouvoir de remettre radicalement en cause la vie de ceux qui les voient en concert.
Un bassiste virtuose et placide, un batteur post-humain. A même le sol, au milieu des gens. Et c'est tout.
Une vidéo de leur passage en novembre dernier et quelques mp3 pour entrevoir la Vérité (mets toi debout, éteins la lumière, trouve le bouton pour passer en plein écran) :
Oui, quelque chose qui ne ressemble à rien d'autre, qui broie le punk, le hardcore, la noise, une rave party de 1988 et les bisounours. Le genre de groupe voué à enfanter un nombre d'ersatz infini, avec plus ou moins de malheur. Un groupe qui a bien quelques années d'avance, indubitablement destiné à un culte extrême par les générations futures qui nous jalouseront jusqu'à la fin des temps.
Lightning Bolt, notre boussole, notre bouée, notre étalon, la puissance de l'orage, l'innocence de la victime, la joie hystérique, la candeur crust, la dernière lueur d'espoir avant la fin du monde. Le groupe préféré de nombreuses personnes à la qualité de vie irréprochable.
Alors on oublie tout, qu'on travaille trop, qu'on se sent seul, que notre couple va mal, que nos meilleurs amis nous ont trahi, qu'on est accro à des substances douteuses, que notre frère est interné à l'asile psychiatrique, que notre soeur écoute Michel Berger, que nous serons bientôt morts.
Après un précédent passage au grnd et un autre au Sonic par un morne mois d'octobre 2006 qui restera un mètre étalon en termes de volume sonore, de bruitisme, de tension palpable et d'hystérie collective pour les 30 personnes qui devaient s'y trouver, MONNO reviennent cet année avec un nouvel album en forme de virage en épingle à cheveu. Les rythmes sont ralentis à l'extrême, finies (ou presque) les agressions grind-noise sur-brutales, place à l'oppression beaucoup plus pernicieuse d'un indus décharné et primitif. Monno revient aux sources des Swans et de Godflesh, se joue des répétitions et des rythmiques pachydermiques. Le son dans son ensemble se fait plus éthéré, et quant au sax du grandAntoine Chessex il se fond en une nappe monocorde de reverb et de saturation. Ce minimalisme jusqu'au boutiste, déroutant au premier abord après la déferlante de 'Error' ,se fraie rapidement un chemin jusqu'à nos oreilles en mal de fréquences lascives. Plus rien ne se détache vraiment de cette masse sonore poisseuse et rampante. On est très curieux de savoir ce que ça peut donner en live, les effets seront certainement très différents du blocage, de l'hallucination et de la suspension temporelle observés chez les sujets présents lors des précédentes représentations. Toutefois, les mp3s qu'on a mis ci-dessous ne sont que peu représentatifs, étant donné que Hull est le seul morceau rapide de Ghosts et que les autres sont issus de Error. Alors n'hésitez pas à être curieux et à écouter les albums en entier.
Lors du dernier concert de Lightning Bolt au Grnd Vaise nous avons eu quelques soucis avec des personnes du public qui ont apparemment des difficultés à séparer musique "violente" et/ou brutale et attitude violente et brutale.
On tient donc à mettre plusieurs choses au clair cette fois. L'autogestion de Grnd Zero et notre volonté d'être les moins contraignants possibles vis à vis du public (pas de palpation à l'entrée, droit d'entrer et sortir de la salle, droit d'amener ses boissons...) sont des choix politiques qui ne peuvent fonctionner que si en retour le public fait l’effort de se discipliner et d’agir intelligemment. Cela veut dire que l’on doit quand même tout faire pour éviter de laisser la place à d’éventuels dérapages ou comportements qui peuvent porter atteinte à l’intégrité physique des spectateurs. Autrement dit, il n’y a par exemple pas le droit d’entrer avec des récipients en verre dans la salle, histoire que personne ne se retrouve avec un tesson de bouteille incrusté dans l’œil. Il n’y a pas non plus le droit de slammer depuis la mezzanine sur un public plus ou moins attentif à ce qu’il se passe au dessus de sa tête, histoire que personne ne reparte en fauteuil roulant de la salle. Le fait que l’orga soit moins identifiable et moins musclée que dans les salles "traditionnelles" ne traduit pas une absence totale de règles. Donc, nous nous réservons le droit de mettre dehors les personnes qui arrivent complètement bourrées en nous promettant de foutre le bordel, par exemple. Contrairement à ce que l’on a pu nous lancer à la face, nous « assumons de faire jouer Lightning Bolt », et il est complètement aberrant d’avancer qu’un concert de Lightning Bolt DOIT être un déversement d’hormones masculines et l’occasion inévitable de s’adonner aux comportements les plus débiles et dangereux. Pour les mâles excités qui ont besoin d’un défouloir, faites du sport et contrôlez vous.
Xiu Xiu est un de nos héros (numéro sept ou huit dans notre Top 10 Mondial Collectif). A l'origine, c'est le projet de Jamie Stewart, un monsieur extrêmement talentueux qui abuse des UV, perturbé dans sa pré-adolescence par David Bowie et le post punk de Joy Division. En grandissant il s'est mis à manger de tout : noise, electro, folk, pop, rock expérimental... Songwriter génial, sa voix de chèvre mutante a cependant tendance à faire fuir en courant déconcerter les plus sensibles lors des premières écoutes. Il fut assez vite rejoint par sa cousine, et puis d'autres gens. Mais là on s'en fout, puisque sur cette tournée il est tout seul. Pour se rassurer, il amènera quand même son bronzage, ses t shirts trop serrés et son regard pénétrant.
Parfois il trouve que la vie est laide et banale :
On peut lire les (très bons) textes de tous ces morceaux juste là.
Action Beat = Punk + No Wave + Bruit + Plein de batteries + Plein de guitares + Les vieux sonic youth + Glenn Branca + Les Chippendales = un groupe pas mal sur disque et incroyable en live