Mp3

  • nudists_0


    Donc il faut écouter de la musique de circonstance.


    Par exemple cette chanson bamboulesque des camerounais de Paul Pendja Ensemble, dont c'est malheureusement l'unique enregistrement trouvable. Il est tiré de la compilation Black Mirror: Reflections in Global Musics

    Cette compil est composée de morceaux d'une vingtaine de pays, enregistrés entre 1918 et 1955. Le tout est issu de la collection perso de 78 tours d'un disquaire de Baltimore, Ian Nagoski. Merci Ian.

    Paul Pendja Ensemble - ngo mebou melane


  • Certains de nos décideurs auraient tendance à penser et affirmer (confère, ne suivez pas mon regard, Notre Président à Dakar en 2007) que l'Homme africain (je savais pas qu'il n'y en avait qu'un), selon la bonne vieille tradition post-coloniale décomplexée à la française, vivrait dans un temps pré-moderne, qu'il ne serait jamais réellement entré dans l'Histoire, tout à son éternelle répétition d'un présent englué dans une tradition contraire à l'idée même du progrès.

    Ouais.

    La compilation Shangaan Electro, sortie voilà quelques temps déjà par le délicieux label anglais Honest Jons, représente une chouette occasion parmi d'autres de clouer le bec aux guignols racistes incapables de se représenter un horizon culturel différent de l'hégémonie occidentale en vigueur. Le peuple Shangaan, ou Tsonga, qui représente une population d'environ deux millions d'individus a historiquement vécu dans une aire s'étendant du Sud du Mozambique au Nord de l'Afrique du Sud, mais beaucoup d'entre eux vivent et travaillent aujourd'hui dans les townships de Johannesburg.


    La compilation qui nous occupe regroupe et propose une sélection de morceaux produits par une figure centrale de la scène, Nozinja (qui joue également sous le nom de Dog). Producteur donc, sorcier de studio, dénicheur de talents, chanteur, s'occupant d'un label qu'on pourrait qualifier de DIY (il grave et sérigraphie lui-même ses sorties), le bonhomme a plus d'une corde à son arc.


    Il suggère à travers ses productions un nouveau langage pour le shangaan en tant que genre musical : en remplaçant la guitare et la basse jouées live par les sons de synthétiseurs Casio réglés sur le preset marimba, en les calant sur des boîtes à rythmes palpitant à plus de 180bpm, il propose une musique qui déferle frénétiquement sur l'auditeur et invite à remuer son postérieur à des vitesses démentes, s'invitant dans la vague mondiale des musiques de dancefloor plus-rapide-que-moi-tu-meurs, du Kuduro au Uk Grime en passant par le Baile Funk.


    La musique rappelle également par moments la fin des 70's/début des 80's à New-York, quand la pop prenait des inflexions africaines, s'appropriant le punk et le dub. On pourra penser aux productions d'Arthur Russell, ou à celles du Brian Eno et David Byrne au temps des Talking Heads, elles-mêmes fortement influencées par une écoute attentive de musique traditionnelle africaine.


    Il semble que l'intense circulation des flux musicaux à l'échelle mondiale évoquée ici vienne contredire, d'une certaine manière, les théories réactionnaires évoquées en début d'article. Et il n'est finalement pas étonnant que la dance afro-futuriste Shangaan semble célébrer un certain retour à la tradition via l'usage de nouvelles technologies, et celui d'un minimalisme amplifié qui résonne à travers tous ces paysages sonores.


    Le 22 juin, donc, on pourra venir se décrocher les hanches à Grnd Gerland en compagnie de Nozinja l'entremetteur et chanteur, des intrigants clowns-danseurs les Tshetsha Boys (voir vidéo), de certains des danseurs Shangaan les plus rapides et du producteur de kwaito/house et complice de Dog, DJ Spoko.


    C'est pas vraiment un concert habituel pour le lieu, alors on est bien excités comme des puces de vous proposer cette date.

    (largement inspiré de la chronique du disque parue dans le numéro d'août 2010 de Wire, excellent périodique anglais évoquant les musiques intellectuelles et sophistiquées. )

    +++

    Une petite démonstration de danse des Tshetsha Boys :

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    L'un des gros tubes parmi les tubes de la compilation :


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    La page du label concernant le disque, avec une explication de Nozinja (en anglais) : http://www.honestjons.com/label.php?pid=36711


  • Je n'ai jamais été particulièrement portée sur le mariage, pourtant ces temps-ci j'ai envie de célébrer publiquement mon amour pour un label, un chanteur et un tube. La mairie de Lyon ayant accueilli ma requête avec un certain scepticisme, nous convolerons sur ce site - le Vegas des passions musicales.


    Clapping music - label héroïque : Yeti Lane, Karaocake, François Virot & Friends, Ramona Cordova, Konki Duet (...) c'est eux - a réussi le tour de force de sortir l'album de l'été sans Hadopi.


    {vimeo height="300"}24610131{/vimeo}


    Orval Carlos Sibelius (ex-Snark, ex-Centenaire), quand il ne brise pas le coeur de sa mémé dans une maison de retraite, écrit en toute discrétion des pop-songs parfaites du fond de sa cabine de projectionniste de l'espace Saint-Michel, entre deux bobines. Vous l'avez peut-être vu à la Bandit Dance à Lyon le 4 juin dernier où, bien entouré d'un batteur et d'un bassiste à l'allure de jeunes premiers, il enfilait les hits comme si de rien n'était. Malgré les crises d'hystérie, le chantage et les menaces de fans éperdus, la moitié de ces tubes ne sortira que dans quelques mois, passage entre les mains du producteur/magicien Domotic oblige. L'autre moitié, Recovery Tapes, est à vous pour le prix d'un paquet de clopes ou d'un milkshake au caramel sur bandcamp. (Que les fétichistes du sillon se rassurent, d'ici quelques jours le vinyle 10 pouces sera également disponible sur le site du label, profitez en pour vous procurer son premier Disque Compact, s/t, bande de pervers).


    Normalement à ce stade vous avez déjà sorti votre visa électron et vous tournicotez comme des canards sans têtes dans l'attente du prochain disque/concert.

    Pour ma part, je lui ai même érigé un autel au centre de mon salon. Vous n'imaginez pas le temps nécessaire et l'ingéniosité déployée pour la réalisation de ce montage photo :

    orvaltaille


    Mais je vois encore quelques sceptiques, au fond à droite, qui exigent des preuves du génie. Soit.


    1. Après des tests très sérieux effectués auprès de stagiaires sous-payés mais motivés, nous sommes en mesure de vous confirmer que la chanson d'ouverture I Don't Want a Baby peut s'écouter plus de 300 fois sans lassitude. Les effets secondaires peuvent inclure balancements de tête, sautillements intempestifs et sing-alongs : "My life is a failure, I may have a cancer" "lalalalalalalalaaaaaa". Vous avez dit tube de l'été ?

    2. Ecoutez Recovery Day à l'aube, je vous jure qu'on entend Nico dans les vocals.

    3. Le reste du disque ressemble à ce qu'auraient pu écrire les beach boys qui, un peu high, chilleraient en mode post-surf à la frontière mexicaine.

    Un rédacteur plus compétent doté d'une culture musicale décente vous aurait sans doute cité pleins d'autres références alléchantes mais c'est moi qui m'y colle, alors faudra vous contenter de ça.

    En résumé,


    Orval Carlos Sibelius - I Don't Want a Baby

    Orval Carlos Sibelius - Recovery Day

    Orval Carlos Sibelius - Dead Slug



    OUI, JE LE VEUX




  • Rares sont les groupes devant leur existence aux maladies rares et aux hasards statistiquement ridicules.

    Skeleton Crew (1982-1986), à l'origine, était un quatuor. Mais quelques semaines avant leur premier concert, DEUX de ses membres subirent un affaissement des poumons. Le pneumothorax concerne 1 personne sur 10 000, calculez vous-même la probabilité pour qu'il touche deux membres d'un groupe de quatre personnes à quelques jours d'intervalle.

    Restaient deux personnes valides, mais pas n'importe lesquelles : le guitariste Fred Frith et le violoncelliste Tom Cora, qui décidèrent de s'emparer des instruments laissés vacants par leurs camarades hospitalisés. Fred hérita - en plus de sa guitare - d'un violon, d'une grosse caisse, d'une cymbale et d'un clavier. Tom, plus modeste, se contenta - en plus de son violoncelle - d'une basse et de percussions bricolées. Il se dirent que ça ne devait pas être si compliqué de tout jouer en même temps : après tout, même Seb Radix le fait.

    Ainsi naquit Skeleton Crew, groupe d'impro sauvage/rock expérimental/jazz débordant, à la tension rythmique perpétuelle.


    strangebedfellows


    Fin 82, un autre mec joua du saxophone avec eux pendant quelques dates, mais il n'a même pas sa propre page wikipédia : impossible de vérifier si sa participation sporadique cessa à cause d'une sclérose latérale amyotrophique ou une drépanocytose.

    Après deux ans de tournées fougueuses dont quelques live témoignent, vint le temps du premier album, Learn To Talk. Des chansons commencèrent à se former, bancales et cyniques, toujours entrecoupées de fragments d'improvisations auxquels s'ajoutèrent des bandes magnétiques au contenu plus ou moins débile (Pubs Tv, discours de Ronald Reagan).

    Deux morceaux de Learn To Talk :

    Skeleton Crew - Not My Shoes

    Skeleton Crew - Learn To Talk


    A la fin de l'année 84, le duo fut rejoint par la harpiste Zeena Parkins qui, à la surprise générale, resta en parfaite santé. Ensemble ils enregistrèrent le deuxième album du groupe, The Country of Blinds. Plus construit, un peu plus accessible, un peu plus "normal", pas moins beau.


    Le groupe se sépara cependant peu après.
    Citation approximative de Fred Frith à ce sujet : "On commençait à sonner comme un groupe de rock classique, à quoi bon continuer... Il valait mieux retourner faire ce pourquoi nous avons été génétiquement conçus, la (très bonne) musique de snobs".


    Deux morceaux de The Country of Blinds :

    Skeleton Crew - The Border

    Skeleton Crew - Man or Monkey


    On peut se procurer le coffret réunissant leurs deux albums .



    A noter que :

    Fred le valeureux
    jouera au festival des musiques innovatrices (cf rubrique Nos Concurrents) le dimanche 29 mai, en duo avec Paolo Angeli. Ce serait dommage de le rater.


    Zeena Parkins a récemment sorti le disque Between the Whiles, sur l'excellent label Tables of the Elements.

    Ce gros feignant de Tom Cora, quant à lui, ne joue nulle part et ne sort aucun disque, avec pour seule excuse d'être mort depuis treize ans.
    D'une maladie tristement banale.
    On vous encourage à télécharger sa discographie complète (ses deux albums avec The Ex, mais aussi son groupe Curlew, ses travaux solo, bref fouinez) voire même à l'acheter, par exemple ici ou encore .


  • Notre ami Gael explore les frontières troubles de la noise, du drone et de l’improvisation libre. En tant que musicien, d'abord : en duo avec Motherfucking , en solo avec Faux Amis,  ou en collaborant à divers projets (Chora, Part Wild Horses Mane on Both Sides, Hunter Gracchus...). En plus de détériorer les oreilles de ses voisins des locaux de répétition de Grnd gerland, il gère aussi le label Zerojardins, qui vient de sortir trois chouettes disques. Les descriptions sont de Gael. 

     

    CHORA

    Deuxième sortie des Londoniens de chora sur zerojardins, The Wax Heel est leur premier véritable album après plusieurs LP et des dizaines de Cd-r. Pas moins de 8 pistes pour un total de 78 minutes. Un vrai marathon sonore, une expérience musicale extrême où s'entremêlent boucles, violons sanglants, clarinettes autistes, guitares planantes, percussions arythmiques et voix en tout genres. Le tout parfaitement emballé par une magnifique peinture de Lindsay Mapes.

    The Wax Heel
    Faux Amis

    SUN STABBED

    Sun stabbed est un duo qui s’est formé à Grenoble en 2005. Le travail de ces deux musiciens tourne autour de la guitare (qu’elle soit préparée ou non), des effets et de l’amplification.
    Une base de leur musique tourne autour de l’idée de modeler un son puis de le faire évoluer en improvisant, jouant tantôt avec des masses sonores, tantôt avec des petits détails. En ce sens, ils lorgnent autant du côté des minimalistes américains que des free noisers néo-zélandais.

    In the corner
    Faux Amis

    COMMUNE

    Commune nous vient tout droit de Reims, ou bien Charleville-mézières. Moi je l’ai rencontré à Lyon. Le mardi on va à la piscine. Il y a un an, ou peut être deux, je lui ai proposé de faire un disque. Pourtant, Commune n’est pas vraiment dans la droite lignée des autres références Zerojardins, mais l’idée de faire un disque de chants m’a plu. La chanson française, j’aime pas ça. Les chansons à texte j’en écoute pas tous les jours mais Commune c’est un peu mon Brian Eno à moi, il me fait vibrer comme "Another green world". Il me fait pleurer comme Higelin & Areski au meilleur de leur forme, "Remember". Alors si comme moi vous aimez Brigitte Fontaine, Jandek et EL-G ce disque est fait pour vous.


    Furie
    Faux Amis





  • Un peu de Doo Wop des années 50, ça ne fait jamais de mal.
    Voici donc Rubber Biscuit, par un groupe qui avait choisi de s'appeler, quand même, Les Chips. Un hommage direct à cet aliment noble, utilisé comme moyen de subsistance principal par au moins un des membres de l'équipe de Grnd Zero.

    The Chips - Rubber Biscuit


    alt

  • Dans les années 80, le groupe Dur Dur connut son petit succès à Mogadiscio, Somalie. En plus de porter un nom parfait (franchement si j'étais dans un groupe je voudrais qu'on s'appelle comme ça), ces gens-là ont sorti un chapelet de chansons superbes, perdues quelque part entre l'afro-funk, le raï, la pop psychédélique, le couplet religieux, et le générique bollywoodien. Un mélange somme toute assez typique de cette région du monde (Somalie, Ethiopie, Érythrée, Djibouti), puisqu'on n'est plus tout à fait en Afrique, et pas encore en Arabie ou en Inde, mais presque, si on vérifie deux secondes sa mappemonde.

    Et c'est quand même mieux que Gang Gang Dance :

    Dur Dur - waxla aaminaan jirin, "nul à qui faire confiance" (je préfère mettre les traductions* sinon on dirait des noms de médicaments et on risque de ne pas avoir envie de cliquer dessus)

    L'intro de celui-ci nous téléporte directement à la terrasse d'un hôtel décati, à l'heure où s'éveillent les moustiques et où le soleil couchant est de la même couleur que mon fanta:

    Dur Dur - saafiyeey makae samraayee, "oh Saafi ! je ne te laisserai pas partir"

    du funky :

    Dur Dur - rag kaleeto maa kuu riyaaqayee, "d'autres hommes t'admirent-ils?"

    une touche de reggae :

    Dur Dur - ma hurdee, "je n'arrive pas à dormir"

    Heureusement que j'aime ce groupe parce que ça a été relou de recopier les titres sans faire de fautes.

    super éléphant
    *traductions trouvées sur Likembe (http://likembe.blogspot.com/), blog très étoffé sur les musiques africaines.

  • Revenge of the Carrots
    était un groupe de punk hollandais, originaire de la région de Zaan (zone très fortement industrialisée, où fleurirent les squats à la fin du vingtième siècle et d'où vient également The Ex).

    Ils n'enregistrèrent qu'un 45 tours éponyme, en 91, édité par Konkurrel. On peut se désoler de cette anorexie discographique, ces trois chansons étant assez secouantes et inspirées.
    Leur guitariste, Pim, jouait aussi dans les très bons Donkey, et montera par la suite The Bent Moustache et De Kift (avec Marco, le chanteur de Revenge of the Carrots).


    Un tube :

    Revenge of the Carrots - Human

    Pour télécharger le 45 tours en entier, il suffit de cliquer ici.



    1917

    ps : Un grand merci à Pif, notre spécialiste en obscureries 90's, pour m'avoir fait découvrir ce groupe.


  • seb radix tapes sized


    Vous n''êtes pas sans savoir que pour calculer l'âge de votre chien, il faut à peu près multiplier par 7 s'il n'est pas très gros. Le dieu du world wide web étant plus cruel que celui de nos amis à trois ou quatre pattes, une journée vaut dix ans pour un Post Internet, et ce quelque soit son poids, sa taille et son pedigree. Naguère encore rose et joufflu, plein de promesses, il portait tous les espoirs de son/sa rédacteur/trice. Deux heures plus tard le voilà déjà post-hype; au bout de trois jours, franchement démodé ; et quand il a une semaine, il ressemble à ces vieux qui rabattent leur unique mèche de cheveux sur une calvitie bien consommée. Mon avant dernier post (en dessous, déjà si loin) ayant glabougné une semaine dans les limbes de l'intertube, secteur Annonciade, est pour ainsi dire mort-né.

    A l'heure qu'il est mon futur mari (a.k.a. Orval Carlos Sibelius pour ceux qui avaient raté l'épisode précédent) fait déjà l'objet d'appels d'offres internationaux pour des mères porteuses histoire d'assurer sa descendance (et quand Sean de Said the Gramophone dit "Let's get him laid", on obéit) et ça va marcher parce qu'il a trop la classe.

    Mais point d'aigreur ni de mauvaise nostalgie pour un passé jamais connu : tournons nous résolument vers l'avenir et ce qu'il nous promet de plus réjouissant, à savoir la cassette de Seb Radix.


    J'en entends déjà qui rouspètent en trépignant sur leur tabouret "qu'est ce que c'est que cette histoire d'avenir, la cassette ça fait au moins quinze jours qu'elle est sortie, même qu'elle est trop belle, que le livret est trop bien et que dessus y a quasiment tous ses tubes qui se trouvent être aussi nos chansons préférées du moment et en plus en face B y a une compil' qui déboite de 45 tours de goût."
    A ceux là, je n'ai rien à rétorquer.
    Je ne saurai cependant trop encourager les autres à télécharger fissa cette face 1 car je les aime bien et ne leur souhaite pas une minute de plus dans ce monde hostile sans l'harmonica de (you think) I'm Dead, la mélodie d'Ashtray, et le punk furieux de Johnny Weissmuller. J'arrête là parce que si je cite toutes celles que j'aime ça va ressembler à la tracklist et vous aurez plus de surprises. Seb Radix ce n'est pas seulement un sens du tube modeste et génial, c'est aussi des textes dadas d'une beauté fulgurante. Jugez plutôt : "I got chinese noodles around my lucky ass". Un petit bijou d'Art Brut.


    downloadcoderadix

    Télécharger la K7, la pochette et le livret


    Maintenant que votre âme est sauvée, vous pouvez désormais verser la modique somme de 3 euros à Monsieur Radix (je sais que c'est les soldes, mais là c'est carrément du gros rabais à prix sacrifié, si j'étais son manager ça se passerait pas comme ça) afin d'acquérir le bel objet et tous ses accessoires (notamment un livret-zine qui dévoile tous les secrets derrière les énigmatiques hits : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les Rhâââ Dicks sans jamais oser le demander). A défaut d'emmener Madame à Courchevel ou d'envoyer ses enfants à Sup de Co, espérons au moins que ça lui permette de produire sa prochaine cassette.

    C'en est fini du TéléAchat pour aujourd'hui, je reviendrai quand j'aurai un nouveau truc super à vous vendre.

    telech
  • diploma


    Eh oui, tout le monde le pense, mais personne ne le sait. En vérité, je vous le dis: Contrairement au titre ci-dessus, non, le slap ça ne craint pas. C'est juste tellement ringard que c'est la honte de dire qu'on aime, c'est comme la moustache, les vélos à pignon fixe ou les t-shirts avec des loups ou des otaries dessus, c'est trop cool mais t'as l'air tellement con fringué comme ça... Le slap qu'est-ce que c'est? c'est une technique de basse, aparement inventé par Larry Graham (le bassiste de Sly & and the family stone, il passe à Jazz à Vienne cet été avec son groupe, Graham central station, j'me tâte...), quoique j'vais aller vérifier sur wikipedia parce que je sais que la vérité ne se trouve pas ici-bas... bref, on tape et tire les cordes à la manière du slap de la contrebasse, et ça fait un effet, bref, disons que ça met en avant la basse sur certains passages, et c'est bien sûr plus ou moins bien réussi selon la musique, les passages, etc...


    Eric Serra qui slappe dans Subway, c'est dégeu, mais Mike Watt qui slappe dans Firehose, le groupe qu'il a fait avec George Hurley après les Minutemen, sur "what gets heard" (sur Fromohio), un morceau plutôt inspiré, ça passe tout seul. L'intro est juste bluffante, et le reste du morceau est tout simplement un autre morceau de Firehose parmi tant d'autres. Quoi? y'a du slap dessus? Ah ouais, c'est vrai, mais bon, vous allez pas faire les fines bouches, j'vous ai vu boire de la graffenwalder à Grrrnd Gerland ! Je sais dans quel état est votre palais !

    Brian Ritchie, qui nous déballe toute son inventivité technique sur une reprise de Sun Ra avec solo de saxo, xylophone, en plein milieu d'un album, bah, tout aussi étrange que cette reprise, ça se boit comme du petit lait. L'intro fait flipper, c'est sûr, mais entre les paroles un peu surréalistes (it's a motherfucker / don't you know / they're talkin about / a nuclear war) et l'ambiance funk expé de ce morceau, on a le droit à de l'avant garde, ou en tous cas, à une bonne surprise musicale. Avec ou sans slap, le résultat aurait été le même...

    Plus frais, les Senseless Things. Le bassiste se la donne grave sur un morceau aussi classique que leurs autres morceaux, c'est à dire du Mega City Four en version fm. J'avoue, j'ai jamais réussi à rejouer cette ligne ni même à savoir comment il faisait... La question que je me pose est surtout : qu'est-ce qui est le plus honteux ? Ne pas y arriver ou avoir essayé de la jouer? Mais non, je n'ai pas honte et vous n'avez pas à avoir honte d'aimer, comme moi, ces morceaux. Assumez-votre slappisme ! Vivez votre bassisme primaire fiérement !
    A ce propos, après vérification, le slap a bien été inventé par Larry Graham, pour pallier au manque de rythmique des répèts sans batteur (quel bande de cons ces batteurs !) et la fin l'article de wikipedia se termine par un lien vers la vidéo d'Eric Serra qui slappe dans "Subway"....


    Firehose - what gets heard


    Brian Ritchie - Nuclear war

    Senseless Things - Got It at the Delmar

  • alt


    "L'abandon sans douleur", expliqué en 1 minute 18. Alors que ça avait pris près de trois fois plus de temps à Freddie Perren et Dino Fekaris (les gars qui ont écrit I will survive).

    Terorotua and his Orchestra - Elle est partie


  •  PRRESTIGE1

    Voici enfin MéGA FRRiSSON en mp3 very good quality sur le net.
    Ce fut long et très compliqué, j’avoue !

     

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