Hermaphrodite - Eric Copeland
Load Blown - black Dice
Généralement, hermaphrodite est un adjectif un peu freaks qui désigne des êtres à la fois mâle et femelle, capables de s'autoféconder et de donner naissance à des invididus probablement trop bêtes pour marcher. C'est aussi le nom du premier disque d'Eric C. (34% de Black Dice).
Ce gars-là Copeland est un être qui va te faire aller là où personne n?a jamais respiré :
« Bien sympa ! » a-t-on crié à droite à gauche, sans vergogne.
Selon certaines sources, le type aurait tout de même mis deux ans à élaborer le disque. Ce qui est étonnant et respectable.
Drones minimalistes + chants anciens blindés d'effets + pop psychédélique + bruits de conversations volées.
Et c?est même pas indigeste.
Même pas si snob que ça. Il est tout à fait envisageable de l?écouter en écrivant un post sur le r?n?b par exemple.
Tout est passé dans le sampler, et toutes les bricoles amassées deviennent, miracle de la création artistique binaire, oeuvre "personnelle" :
Alors ?
Ce disque peut être accompagné d'un bon quart de litre de sirop pour la toux, voire d'une jolie partie de resident evil sur nintendo wii (le level dans le tunnel à la indiana jones où le psychopathe à la tronçonneuse est plus excité que jamais)... Bien sûr, si vous n?êtes pas un drogué ou si votre gorge se porte bien ou si vous en êtes resté à la megadrive, il reste possible de l?écouter simplement « en allant au boulot », ou dans le métro entre Cordeliers et Hotel de ville.
Une onomastie prophétique (oui madame) :
Rappelons que l'énergumène a le prénom de Clapton et le nom du batteur de Police : impitoyable généalogie. Bien que destiné génétiquement à ne se produire que dans des stadiums et à ne sortir que des best of, le facétieux brooklynois n'en fait qu'à sa tête et nous livre un album qu'on pourrait qualifier de BIEN.
Miracle du calendrier, les Black Dice sont venus faire trembler nos coeurs et siffler nos oreilles le 10 mars 2008 à Grnd Gerland. Black Dice c'est Eric Copeland, son frère (Bjorn) et un autre Homme, Aaron Warren. Ils jouent une musique qu'on pourrait qualifier de chamanique/tribale/un peu bizarre.
Une image :
Connus avant tout pour être les potes bruitistes d'Animal "brother sport" Collective (même label, mêmes tournées, visiblement mêmes drogues, top friends myspace, amitié sincère), ils peuvent être perçus comme la première barrière de la musique expérimentale à franchir avant de pouvoir s'effondrer dans ses méandres (Motherfucking, par exemple).
Bref. Les premières barrières, c'est beau :
Les premières barrières, ça peut aussi être déroutant. Peut être est il nécessaire d'écouter ce morceau plusieurs fois, dans des conditions optimales (au casque, dans l'obscurité, une bougie vacillante pour seule lumière), avant de COMPRENDRE et de rejoindre la secte.
Ce n'est même pas si complexe à l'écoute, on entend certes des blips et des sons trifouillés, mais aussi un truc pop, même « groove », le mot qui fait peur. Ce côté grosses basses booty/Mtv Pulse, mêlé à ces bidouillages intempestifs, fait de Black Dice une entité totalement inattaquable.
Voilà quelques autres morceaux, à écouter également au casque (le gros qui traîne chez ton père, celui qui te fait passer pour un électro boy et dont tu as un peu honte (du casque hein, pas du père). Parce qu'au fond de toi, y'a sûrement un fan de daft punk qui sommeille).
Jah Rastafari