Clang Sayne, c’est Laura Hyland (chant, guitare acoustique), James O Sullivan (guitare électrique), Matthew Fisher (percussions) et Peter March (bass), tous issus de la scène impro/free jazz londonienne. Ils viennent de sortir un premier album de folk-tourmentée, tous ensemble, en live, sans post-production ni effets truc truc, pour être plus dans la communion de l’instant dépressif. Ça s’appelle Winterlands, et c’est un joli CD à écouter quand il fait froid, calfeutré sous une tonne de lainage en attendant que le café se fasse. C’est plutôt de saison.
Après, selon un petit sondage de proximité, ça peut faire penser à un truc médiéval, pendant quelques secondes à Tool, ou à de la peinture symbolique. Mais aussi au Starsailor de Tim Buckley. C’est surtout très romantique, ça parle beaucoup de nature, de maternité, de mort et d’océan. Ce qui pourrait être assez rébarbatif, sans la voix de Laura Hyland qui donne vie à l’album en chavirant sans cesse entre douceur suicidaire et colère viscérale. C’est parfois ennuyeux et larmoyant, genre je-réfléchis-beaucoup-et-je-laisse-de-la-place-au-silence. Mais une fois dans l’humeur, c’est parfois très beau, fragile et incertain comme une silhouette perdue dans la neige.
Bref, c’est très lyrique.
Le morceau Lady’s Grey Allotment, illustre bien la tension mélancolique du disque
A Death and A Vision a été remarqué par Wire sur la compile Wire Tapper 22, c’est un peu la classe.
Grain Of Sand est utile pour justifier son indiscipline sentimentale.
Shipwrecks pourrait conclure une histoire impossible.