La parhélie désigne un phénomène atmosphérique trompant la vue lié au phénomène de halo solaire, ça donne à voir deux petits soleils, ou échos de soleils de part et d'autre de l'astre véritable.

C'est ainsi qu'Aetheral Arthropod & Séraphim ont choisi d'appeler leur album.

Cela semble être la façon dont nos deux compères ont voulu évoquer les futurs non-advenus. Tout cela bien-sûr dans la mesure qu'implique l'utilisation de référence biblique,ou de la mythographie angélique.

Je l'ai écouté en entier, délicatement ivre dans le métro qui défilait : c'était une sacrée aventure.

Après une journée ménage de printemps à respirer des vapeurs de substitut d'acétone, semblait se dérouler, à travers ma fatigue anesthésiante, l'agitation des problèmes de la vie moderne comme :

- l'exponentialité du phénomène fasciste dans une société en voie de fragmentation avancée, et le fait de participer et d'avoir participé malgré tout à cette fragmentation en choisissant "le diy" plutôt que des carrières plus nobles.
- les comptes de colocation compliqués et tout ce que l'argent sanctionnent des rapports humains dans un monde qui atteint une arête de sa technologisation exagérée.
- savoir si l'amour tel qu'on l'a théorisé jusque là est encore possible ou même simplement souhaitable.
- est-ce qu'apprendre la culture du bonsaï serait un atout dans le long patatras d'Histoire qui reste encore à vivre ? ou est-ce simplement être vaguement hanté d'un imaginaire et affect de nostalgie induit par des films d'il y a 40 ans ?
- pandémie ou pain de mie ?

 

 Composé sur deux ans entre la Galice et New York, sortie sur le label cairote ANBA, c'est une salve condensée mêlant extratone, growl comme les gens du métal, de quelque chose que je qualifierait d'illbient et de biblically accurate sound design délicatement brutal.

Séraphim l'a écrit après avoir échappé à la mort PUIS s'être fait voler son ordi avec tous ses projets dedans. Æthereal Arthropod est aussi responsable de quelques unes des saillies deconstructed-post-post-post que j'ai préféré dans mes égarements sur Soundcloud ses dernières années.

C'est le genre d'album qui soulève pas mal la question de comment, en tant que lieu "DIY-DIT" issue des modes d'organisations ayant émergés avec divers mouvements parmi lesquels l'underground punk / indé / autoproduit / ce que tu fais, on se positionne avec l'émergence de paradigmes de productions, de vie, et de parcours de la musique entre les cerveaux, les corps, (leurs appendices organique ou sur circuits imprimés ..) qui n'a plus grand chose à voir avec une existence où le mode de la tournée est la moêlle épinière des façons qu'on a de s'exposer à des musiques hors du commun / impossibles / singulières, dans l'espoir ou l'envie inconsciente d'élargir nos perceptions ou du moins leur spectre.

Il n'y a pas de réponse simple à cette question, je viens de prendre une écoute assez dense et pourtant extrêmement rapide. Je ne sais pas si à l'âge des missiles à réputation hypersonique, l'homo sapiens maitrise encore quoique ce soit et si oui ce que moi je peux maitriser pour le meilleur dans cela, mais je ne peux nier le sentiment de paix que discuter avec mes semblables, ami.e.s et affinité.e.s et l'écoute de cet album de musique violente me procure et m'a procuré.

- Lézyar

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