La machine à oiseaux
- Détails
- Mis à jour : vendredi 5 septembre 2008 23:24
- Écrit par La Région Centre
Lire la suite : La machine à oiseaux
jamais un gel douche n aidera à soigner durablement ton acné
- Détails
- Mis à jour : lundi 3 novembre 2008 23:48
- Écrit par fifi
Abe Vigoda - Dead City/Waste wilderness
On attend encore que Pascal Sevran donne son nom à un groupe de zouk subarctique.
Le village du foot
- Détails
- Mis à jour : samedi 4 octobre 2008 00:05
- Écrit par brother dudes
Quatre personnes. Une ville réelle (Los Angeles). Une nation imaginaire qui donne son nom au groupe (Foot Village). Deux albums. Un passé bruyant (2 membres de Gang wizard, un de Friends Forever).
Pas de guitare, pas de clavier, pas d'ampli, pas de sample, pas de micro. Juste 4 batteries martyrisées, un mégaphone, et 4 voix portées sur les hurlements hystériques.
On dirait parfois un gang de babouins en train de détruire une usine à coups de massue tout en chantant le plaisir qu'ils y prennent. Un grand groupe, quoi, éveillant des sensations délicates comme la lobotomie, la rédemption, la punition, ou un orgasme de mammifère marin. Rien entendu d'aussi régressif et euphorique depuis, euh, longtemps (les vieux boredoms ? St jacques de lightning bolt ?).
Deux dates en france fin septembre : le salon de grnd gerland le 29, les instants chavirés (paris) le 30.
Hop, deux mp3 :
Foot Village - narc party (let's make it fucked up).mp3
(tiré de friendship nation)
Foot Village - BONES.mp3
(tiré d'un 45 tours introuvable, merci à Brian de Foot Village ne nous avoir filé le morceau)
On peut aussi regarder :
Le sourire jusqu'aux écouteurs.
- Détails
- Mis à jour : vendredi 14 mars 2008 21:15
- Écrit par Super User
Je me souviens très bien du jour où j'ai découvert 'Simbomba', enregistrement live d'Alhaji Bai Konte, grand joueur de kora né en Gambie à la fin des années 20. Je marchais de la Mulatière à la gare de Perrache, entre les camionnettes et les odeurs d'urine, j'avais pourtant le sourire jusqu'aux écouteurs et l'impression d'être arrivé de fil en aiguille vers quelque chose que j'attendais depuis longtemps.
L'enregistrement date de 1979, il dure un bon quart d'heure et il faut préciser que malgré la complexité de ce qu'on peut entendre, Konte est seul sur scène. Les différentes voies et mélodies qui finissent par émerger sont caractéristiques des polyphonies Africaines et du jeu de certains instruments comme le Ngoni du Mali ou le Mbira du Zimbabwe... Les éléments rythmiques (ou "sonailles") sont créés grâce à des anneaux attachés à une feuille de métal, elle-même fixée sur le manche de la kora. Tout ça résonne de manières différentes en fonction des accords et des combinaisons de notes jouées, créant un accompagnement rythmique bluffant (6:57).
J'avais rarement entendu quelque chose d'aussi riche, et aujourd'hui encore j'y trouve un peu de tout. Prenez par exemple un solo héroïco-guitaristique digne d'Orthrelm (6:18), un passage chaloupé à la Djengo Reinardt (9:09), une boucle à la My Bloody Valentine qui donne l'impressions de distordre l'espace temps (5:08). Prenez encore des variations rythmiques qui laisseraient les membres d'Hella médusés, un riff rock binaire qui rappelle le rock binaire (1:40), des hachures syncopées que Timbaland n'aurait pas de scrupule à sampler (13:19), des sautes de signatures élégantes (partout), ou des contre-temps aussi funky que la tek-house combinatoire de Soundhack (14:51)... Ca va, je me calme !
Konte navigue entre tradition et expérimentation en retombant toujours sur ses pattes. Chaque nouvelle écoute me renvoie à quelque chose d'autre, comme si tout ce qui m'avait nourri jusqu'à présent était là de manière latente dans le morceau et ses variations. Je ne vais pas m'attarder sur ce que cet enregistrement me fait quand je l'écoute dans de bonnes conditions. Car c'est vrai qu'il faudra un minimum d'écoute et de disponibilité pour saisir l'ampleur du jeu de Monsieur Konte. Mais si vous prenez le temps, croyez moi il va s'en passer des choses en 15 minutes, 55 secondes et 21 cordes en fil de pêche.
Black Pus IV
- Détails
- Mis à jour : samedi 7 septembre 2013 11:15
- Écrit par ubik
Black Pus, c'est le projet solo de Brian Chippendale : le batteur proto post-humain des lightning bolt, mais aussi de Mindflayer, autre duo noisy de Providence (Rhode Island US). Et quand ce garçon au doux nom de relent de boys-band 90's ne dessine pas des ninjas ou ne s'amuse pas avec 76 autres drummers-heroes de l'indie sous un pont à Brooklyn orchestré par les japonais de Boredoms, et bien il nous revient, tel le nemesis de resident evil, pour la plus grande frayeur de ton ORL et de ta psychanalyste, sur ton ampli ou sur les enceintes 2Watts de ton écran d'ordi.
Les trois premiers opus de Black Pus sont en libre telechargement (quand le site réouvrira ses portes car là il est temporairement fermé, donc je vous conseille fortement de lancer slsk pour récupérer tout ça). A l'instar de ses autres projets, on y affronte une nouvelle fois un mur du son, des structures entêtantes de batterie jouées par un junkie ultra-speedé aussi endurant qu'une pile duracell; le tout servi sur un subtil coulis de bruits et de hurlements électrifiés.
En 2008, Black Pus sort donc sur le très goûtu Diarreah Records son 4ème volet : All aboard the magic pus, qui après plusieurs écoutes assidues au casque se révèle plus accessible que ses prédécesseurs. On quitte le domaine de l'impro débridée
Avec Body on the tide, 8ème et dernier titre de l'album on croirais même entendre un chanteur indie classique, dont la basse et le chant seraient à peine sur-saturés. Pourtant tout commence avec Dream on, qui nous plonge dans une ouverture où brian testerait la resonance de ses fûts sur des rythmes caverneux. Puis arrive Land of the lost et My house is a mouse avec leur riffs et leur refrains très catchy, qui s'inscrivent directement en brute force sur ta mémoire neuronique. Le LP s'enfonce ensuite avec Juggernaut et Kharma Burn dans une battle homme/batterie sauvage, puissante et cyber-punk. Pour remonter enfin à la surface avec un The Wise Toad suivi d'un Pagan 4 President envoutants et libérateurs.
quelques MP3 :
Black Pus IV - Land of the lost.mp3
Black Pus IV - Body On The Tide.mp3
Black Pus IV - The Wise Toad.mp3
high places et deerhunter aussi un peu à la fin
- Détails
- Mis à jour : jeudi 29 mai 2008 03:15
- Écrit par guillaume casquette
High places est un duo dont on ne sait pas grand chose, à part qu'ils viennent de brooklyn, aiment la folk primitive, existent depuis pas trop longtemps, ne sont pas en couple mais juste « les meilleurs potes », et que la fille dégage un charme timide qui doit retenir l'attention de nombreux spectateurs, qu'ils aiment ou non leur musique. A tous les coups, ils sont vegan.
En tout cas, ils sont résumables musicalement par une addition qui ressemble au fly d'un concert aussi impossible que génial :
Young Marble Giants (pop minimaliste magnifique galloise de 1980)
+
Martin Denny (« inventeur de l'exotica », un truc qui se joue avec des marimbas ou je ne sais trop quoi ; le tout déployé au bord de la piscine d'un hotel hawaïen ou l'on consomme des cocktails extravagants. RIP depuis 2005)
=
high places - freaked flight.mp3
Allez savoir pourquoi, ce mélange FONCTIONNE.
Ils joueront le 2 juin, dans le salon de grnd gerland, avec Deerhunter.
deerhunter - hazel st..mp3
Quelqu'un devrait écrire un truc sur deerhunter, c'est pas mal.
Bisou Bisou
We want josh back
- Détails
- Mis à jour : jeudi 12 juin 2008 04:46
- Écrit par kaugumi & casquette
Animal Collective poursuit sa quête de productivisme effréné (studio/tournée/studio/album solo/pause d'un mois/tournée/studio). Dernier truc à télécharger en date, le maxi "Water Curses".
Seul le morceau qui donne son nom au disque mérite d'être écouté mille fois. Le reste (trois machins jugés indignes d'apparaître sur Strawberry Jam) oscille entre l'insignifiant et le profondément ennuyeux.
Animal Collective - Water Curses.mp3
Après la période chaos bruitiste (danse manatee, here comes the indian), après les folles et magiques excursions acoustiques entre le scoutisme et la toxicomanie (campfire songs, sung tongs), après le virage pop (Feels, Strawberry Jam), voilà la nouvelle étape : la compagnie créolisation d'animal collective.
Si vous pensiez qu'ils avaient déjà franchi l'infranchissable avec Brother Sport (open up your, open up open up your...), le retour au réel risque d'être pénible. Dans Watercurses, il n'y a plus que des samplers et des voix lisses, chantées avec application, dépourvues du moindre hurlement. La composition en elle même reste bien évidemment parfaite, avec ses ruptures et ses lignes de chant toujours aussi improbables. La production, elle, risque tout bonnement d'épouvanter les Intégristes. Et d'encourager de gros coming out afro beat pour les autres (genre "et ouais les mecs, le zouk n'était pas qu'un feu de paille").
Dans le doute, on préfère se dire que le groupe responsable d'une chanson comme native belle ne peut pas avoir vraiment tort.
On imagine bien le clip : dave qui sautille en pensant à sa kristin, déguisé en petit singe, panda qui fait du surf en éructant quelques mantras bien sentis, et geologist qui tape sur des noix de coco, portant un médaillon à l'effigie de Philippe Lavil. Le tout en incrustation sur des motifs psychédéliques abstraits, à l'image de certains tshirt apparus en tournée :
Que ce soit clair, on adore ce morceau. Il rappelle un peu Tikwid (une valeur sûre, donc) dans la construction et la mélodie. On regrette juste la production des voix, trop propre, qui leur vaudra sans doute de nombreux mdr/lol sur les forums de nerds psychorigides.
Le prochain album est déjà enregistré, on ne s'inquiète pas, il saura prodiguer excitation béate et joie primitive.
Mais une division inévitable va apparaître. Des petits groupes de gens qu'on connait, avec qui on partage des kinder bueno, papote sans fin sur gmail, fume des clopes, voire habite, vont se réunir et s'entendre sur le fait qu'Ac a trahi. Ils jugeront avec sérieux et élégance que le groupe ne pourra plus jamais égaler Sung Tongs, album contenant au moins deux de leur cinq meilleures chansons.
A l'opposé, on trouve des optimistes un peu débiles, gouvernés par leur émotivité, portés par la certitude intime que les membres d'AC sont des chiens fous indomptables dont nous devons autant respecter les vêtements que les choix esthétiques. Depuis presque toujours, ils errent, sans avoir jamais l'air de trop penser aux albums précédents.
BREF.
Mais on s'interroge, normal, sur leur capacité à écrire des morceaux aussi poignants que winters love, slippi, banshee beat ou cuckoo. Les AC sont HEUREUX (baraque au Portugal / belle famille en Islande / boulot pépère au milieu des espadons et des truites) et nous le font savoir (grâce à des mots comme "joy" ou "open"). Alors oui, c'est beau d'être gai et positif (paul mc cartney est comme ça depuis 66 ans), mais leur Dark Side nous manque. Peut être que la rédemption passera par le retour très attendu de Josh (guitariste dépressif blond, absent depuis la fin de l'enregistrement de Strawberry Jam).
Une énigme demeure : comment ces hippies crusts hirsutes au look de scientologues new age, qui il y a encore quelques années sortaient de leur lycée expérimental de Baltimore pour aller courir dans les bois en avalant des champignons, sont devenus des types parfaits, beaux, mariés, QUI SE LAVENT LES CHEVEUX ?
TROUVERAS TU TOI AUSSI L'EQUILIBRE DANS UNE SOCIETE QUI NE VEUT PEUT-ETRE PAS DE TOI ???
un futur incertain (un peu comme ta vie)
- Détails
- Mis à jour : mercredi 16 avril 2008 11:55
- Écrit par kaugumi & casquette
Fuck Buttons est un duo claviers/machines originaire de Bristol, la ville qui explorait avec plus ou moins d'inspiration et de codéine les notions de ralenti et de mou dans les années 90 (flying saucer attack, portishead, tricky...).
Jusqu'à très récemment, leur nom n'évoquait quelque chose qu'à une poignée de talibans du bruit. Depuis, ils ont sorti leur premier album, street horrrsing, et toute la planète indie (terme borderline qui ne veut plus trop rien dire, puisqu'évoquant autant "le dernier bjork" que le prochain black pus) s'emballe.
Mais comment être un groupe drone-noise-psychédélique et devenir une sensation hype majeure en quelques mois ?
La réponse en quatre points :
a) un dossier marketing solide (la division label du festival Atp prend en charge le disque, s'en suit un plan média imparable : pitchfork, libé, inrocks, stereogum, tout le monde pond son article).
b) savoir s'entourer (tournées avec Battles et Liars, John Cummings de Mogwai enregistre l'album, Bob Weston de Shellac le masterise)
c) être très doué.
mélodies naïves + distorsion + nappes de synthé + rythmiques répétitives + hurlements jetés dans un micro fisher price = un truc assez excitant.
C'est parfois un peu facile, un peu vain (Ribs out, décalcomanie de black dice/liars, ou leur très limite bien que séduisant morceau dancefloor Bright Tomorrow ). On n'arrive pas trop à déterminer si ils sont innocents ou putassiers, si l'année prochaine ils joueront dans des squats de crust vegans ou dans des clubs remplis d'abrutis cocaïnés, amers et compétitifs.
Mais dans leurs meilleurs moments,
comme
ou
Okay, lets talk about magic.mp3
on se dit que Fuck buttons est la version post apocalyptique de My Bloody Valentine. Genre on est à la plage avec notre ami loïc, on n'a pas dormi depuis trente heures, on fume notre soixante douzième cigarette, le jour se lève, tout est douceur et apaisement, puis sans prévenir le soleil explose et l'univers entier se consume.
Presque comme dans Deep Impact.
Okay
- Détails
- Mis à jour : samedi 4 octobre 2008 01:08
Un soir, en nettoyant le répertoire d'arrivée de mes mp3, je tombe sur un disque d'Okay, Huggable Dust.
Il est cinq heures du matin, je suis en train d'écrire à des êtres cupides tout en avalant des chips au goût étonnant (steak fumé), je suis donc un peu distrait quand je déplace l'album dans Winamp. Entre deux mails laborieux, la musique commence pourtant à s'insinuer dans mes neurones : « Ah, encore un mec qui écrit des morceaux folk/pop mignons et tristes ». Je continue à taper sur le clavier, mais une ligne de synthé à la Grandaddy détourne mon attention. Tiens, il chante comme un canard à l'agonie qui aurait le nez bouché. Ca rappelle un peu Daniel Johnston niveau timbre, mélodies et noirceur des textes. Mais si la voix est sèche et abimée, la production est toute propre toute polie, rien de lo-fi là dedans : un son clair, des arrangements minutieux, des cuivres, un piano, des petits machins électroniques... Oula mais c'est pas mal en fait. Là, je ne travaille plus du tout, j'enlève même les traces de gras sur mes doigts.
Mais qui est ce type ? Mon copain google va m'apporter quelques éléments de réponse. Okay est le projet solo de Marty Anderson. Je récolte ensuite un peu d'info brute (Huggable Dust sortira au printemps 2008), puis apprend que monsieur Anderson a des aspirations esthétiques variées (il poste des dizaines de dessins torturés sur son myspace, celui qui illustre ce post est de lui) et que sa vie personnelle n'a pas l'air très enviable (désastre affectif, maladie grave et honteuse l'empêchant de faire des tournées conséquentes).
Là j'avais écris un truc mais en fait c'était n'importe quoi donc je l'enlève.
Voilà quelques mp3 à écouter tard dans la nuit :
Une petite miniature pop :
Only.mp3
Son morceau épique à la flaming lips (mais avec deux accords):
Truce.mp3
Celle là aussi, douce et niaise comme un sufjan qui chante noël :
Blood on the wall
- Détails
- Mis à jour : dimanche 13 avril 2008 19:42
- Écrit par monogandul
En soi, un nom pareil pourrait évoquer une kyrielle de choses abominables qu'on n'aurait pas la patience d'énumérer, mais ce serait sans compter sur le tempérament débonnaire de ce trio brooklynite.
***GENESE***
Au commencement, Courtney Shanks rencontra le batteur Miggy Littleton, vétéran de formations indie-folk-rock comme Ida, White Magic ou The Shit. Il vendait des cartons de disques au coin de sa rue:
I actually met Courtney when she dug through my crates and picked out the best shit, and I said to myself, "Who is this cool girl with great taste in music?" Within a few months she was one of my best friends.
C'est beau. D'autant que Courtney possèdait un frère, Brad, qui possèdait lui-même une grosse guitare, de grosses chemises de bûcheron et une grosse barbe rousse; Brad rejoignit finalement Littleton et sa bassiste de sœur pour écluser des bières et former BOTW.
Certains les ont nonchalamment catalogués dans le stoner rock, alors qu'il est quand même plus évident de faire le zouave sur du BOTW que sur du Kyuss. Thurston Moore, Kim Deal, Frank Black et Kim Gordon eussent-ils d'ailleurs folâtré ensemble, cela aurait à peu près donné BOTW, la filiation avec Sonic Youth – période Goo/Dirty -- et les Pixies étant une réalité axiomatique pour quiconque leur a déjà prêté l'oreille. En 2003, ils sortent un premier album éponyme aux lettres bleues qui ondulent sur un fond noir et, en 2005, ils sortent Awesomer (chez The Social Registry/Fat Cat, avec le producteur de Fiery Furnaces, Black Dice, Silver Jews) aux lettres multicolores qui ondulent sur un fond blanc.
Cette intense recherche graphique est assez analogue à leur quête d'innovation d'un album à l'autre – soit pas grand-chose, en fait. Mais d'autres détails viennent donner de l'étoffe à BOTW, telles les analyses de leurs canettes qui ont par exemple révélé des résidus de Pavement, My Bloody Valentine ou Dinosaur Jr.
Aussi, dans la catégorie sosies vocaux, la famille Shanks s'en sort plutôt bien : le timbre de Courtney fait immanquablement penser à celui de Kim Gordon, une once de lasciveté en plus, voire un détachement complet des réalités terrestres ; la voix de son imposant frère rappelle ces moments où Frank Black simulait l'aliénation du chihuahua. Ou, pour citer une auditrice éclairée, elle donne un aperçu de ce que serait « Daniel Johnston à cours de sédatifs ». Leurs chansons balayent les trois quarts du spectre émotionnel d'un humain à peu près sain – envie d'exulter, de mordre, de pleurer. Elles sont donc comme les barres Grany : elles peuvent nous accompagner partout.
Exemples :
pour contempler ses pieds : On My Mouth
pour faire de l'auto-tamponneuse : Witches Teeth
pour aller à Auchan: Security In the Neighborhoods
pour inventer une chorégraphie grotesque: Right To Lite Tonight
pour s'endormir au petit matin : Stoner Jam
En janvier dernier ils ont sorti Liferz, que certains, submergés par leur propre enthousiasme, ont qualifié de « fckn awesome, dude ». D'autres, ankylosés dans leur stoïcisme, diront qu'encore en fois BOTW ressasse ce qui se faisait déjà quand le Mur de Berlin s'effonfrait. Disons que Liferz est bien moins hardi et écorché que les précédents, comme s'il cherchait à s'adapter à des fréquences FM qui de toute façon l'ignoreront.
Ils ont un myspace un peu crado. Ils ont aussi un blogspot où Brad Shanks n'a publié qu'un article, rapide, franc et jouissif. Un peu comme eux.