un morceau qui sauve la vie - 3
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- Mis à jour : samedi 31 janvier 2009 02:00
- Écrit par gign
neutral milk hotel - where you'll find me now
Ouai.
Un jour il faudra bien faire un post didactique et implacable sur ce groupe.
Bien qu'aujourd'hui encore en cryostase, le webzine grrrndzero est toujours là. Il reprend des forces et pourra bientôt battre la campagne comme un fier animal béat courant après ses nouvelles passions éphémères.
La section imagerie rassemble principalement les vidéos de concert de concerts passés. Le plan est de développer un peu cette zone. Qui sait la webdoc-fiction-témoignage-interactif-big-data sur la vie quotidienne de Grrrnd Zero « Tout pour La Cause rien pour les Autres - saison 1 : Crust beer et lingerie fine » sortira peut-être un jour. Et pourquoi pas un live stream de nos sessions cuisine ou du chantier ?
On va essayer de rassembler des liens à la cool dans cette section là aussi. Des sites qu'on aime bien, des projets qu'on jalouse, des trucs à lire à notre place, des images rigolades, ce genre de choses là.
Les archives chaos sont les archives de TOUT le site depuis les début de gz, par ordre de publication.
Quelques trucs se sont peut-être perdus entre les différentes version du web, mais sinon on archive méthodiquement et tu peux tout explorer.
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neutral milk hotel - where you'll find me now
Ouai.
Un jour il faudra bien faire un post didactique et implacable sur ce groupe.
Dan Friel est le chanteur de Parts & Labors - un groupe pas mal - mais ce qu'il fait de mieux dans la vie c'est du Dan Friel. Ce qui consiste notamment à composer longtemps à l'avance l'hymne de la coupe du monde 2010 : ghost town (mp3)
ou en vidéo :
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Ou alors des jingles de matchs de hockey: buzzards (mp3)
Ou même de curling: desert song (mp3)
Bref, des trucs qui excitent la combativité, la rage de vaincre, la sudoration.
TEENAGE FANCLUB, groupe écossais de pop universelle (comprendre par là totalement affranchie de tout élément esthétique dernier cri) termine actuellement le mixage de son nouvel album (le 12ème), pour une sortie prévue courant mai.
Si la conjoncture des astres est favorable, une tournée devrait suivre.
Et plus improbable, si Saturne se retrouve dans l'alignement Terre-Lune dans la nuit du 23 janvier, on peut même s'attendre à quelques dates en France (rappelons en effet qu'ils n'ont joué dans notre cher pays qu'une fois sur ces dix dernières années, cf. "syndrome Dianogah").
Vous n'imaginez pas le nombre de mails quotidiens qu'on leur envoie pour qu'ils viennent à Grnd Zero (même s'il faudra sûrement vendre un rein de Julien Dupont ou ma voiture pour payer leur cachet). Vous n'imaginez pas non plus le nombre de réponses qu'on ne reçoit pas.
L'espoir - verbe désignant la production d'un effet particulier - vivre.
Je vous laisse avec un rapide résumé en image mouvantes en cinq points :
TUBE N°1
www.youtube.com/watch?v=9iuALpEXNlE
TUBE N°2
www.youtube.com/watch?v=PAMqJP4VvdE
TUBE N°3
www.youtube.com/watch?v=cT1TIQowx0A
TUBE N°4
www.youtube.com/watch?v=X5FVm5fhGH8
TUBE N°5
www.youtube.com/watch?v=1FHwkZPrJHw
Gowns, c'est le groupe monté par Ezra Buchla après s'être enfui de The Mae-Shi.
Au début, on était un peu tristes qu'il arrête le punk sauvage extasié pour aller faire un truc de hippie dépressif. En plus, il prenait l'initiative étrange de beaucoup moins se servir de sa voix, alors qu' on adorait ses braillements éraillés. Depuis, Mae Shi est devenu l' ombre honteuse de sa flamboyance passée, et Ezra a montré qu'il est toujours aussi fort, même quand il se consacre à la post-pop-cotonneuse-bruitiste-approximative-snob-blabla. Il avait juste besoin de nous montrer à quel point il est sensible.
Le morceau intense et dramatique que carla bozulich rêvera toute sa vie d'écrire :
Le morceau pour émouvoir une étudiante étrangère perdue dans un pays dont elle n'arrive pas à maitriser les codes sociaux, elle ne se remet pas d'une histoire d'amour impossible, et elle voudrait vraiment dépasser ça, vivre un truc cathartique, définitif, alors elle écoute cherylee et les cris à la fin l'aident à assourdir le mal, penser à demain et continuer à vivre :
gowns - cherylee (on entend un peu la voix distordue d'ezra, en arrière plan, wou c'est beau)
White like Heaven en live (à visionner dans des conditions propices au recueillement) :
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Oui, la chanteuse on dirait Nico en un peu moins solennelle. Et puis oui, les guitares font aussi penser au Velvet, quand leur vie était encore assez dissolue pour être honnête.
CRYSTAL STILTS
de Brooklyn. Encore. La froideur de The Jesus & Mary Chain ou Interpol mélangée à une certaine verve psychédélique. Ca donnerait envie à certaines personnes de taper sur un tambourin avec flegme et affectation. A noter parfois des trémolos dans la voix, à la Jonathan Richman – quand il se met à parler de chaussettes dépareillées ou ce genre de problème. Ce qu'on n'ose pas vraiment se dire, c'est que ça rappelle quand même beaucoup le Brian Jonestown Massacre mais sans l'agitation christique. Ils joueront au Sonic le 8 février.
Crystal Stilts (sur Alight of night)
Departure (pareil)
BIRD SHOW
un peu genre Lucky Dragons - un post fort attendu sur Lucky Dragons permettra d'éclaircir cette éloquente comparaison. Ca pourrait presque passer à Nature & Découvertes, si seulement on n'avait pas le toupet d'y vendre des bougies parfumées à 19€. Sur scène ils sont plusieurs mais c'est essentiellement le projet d'un homme qui a sûrement des problèmes relationnels avec sa mère. Sur disque, c'est plein de bruits d'oiseaux et d'insectes, de drones, de percussions chétives, d'instruments trop fatigants à identifier. Ça ranime l'atmosphère de ces dimanches après-midi de printemps passés à acheter des plantes grasses et des graines pour poisson rouge à Jardiland.
Beautiful Spring (sur Lightning Ghost)
Land lovers (sur Green Inferno)
TIMES NEW VIKING
Pas d'anecdote crypto-proustienne à raconter qui soit aussi bouleversante que cinq lignes plus haut. Si: le jour où j'ai brusquement soupçonné un lien entre Times New Viking et Times New Roman, la fierté a inondé mon corps. En gros, ils font du punk-garage lo-fi et élémentaire (le batteur, le guitariste et la fille braille derrière sa frange, devant son synthé). Le son est sale comme des semelles de vieilles baskets mais c'est aussi plaisant que de porter de vieilles baskets.
Imagine Dead John Lennon (sur Present the Paisley Reich)
Lion & oil (sur Dig Yourself)
Pinocchio, c'est la nouvelle bd de WINSHLUSS (à qui l'on doit déjà super negra, monsieur feraille, smart monkey, et d'autres trucs cools chez les requins marteaux). Derriere une couverture classieuse qui fait penser à du chris ware, on trouve près de 200 pages complétement dingues qui revisitent le conte de pinocchio à la sauce bien trashy de l'auteur. Pinocchio a été prépublié en partie dans la revue feraille dès 2003. On note une absence quasi totale de texte qui n'empêche pas la narration d'être très fluide, comme dans Smart monkey. Les aventures du petit pinocchio sont vite transposées du monde des gentils enfants vers un univers adulte : frasques irrévérencieuses, détournement des codes des contes traditionnels, références chafouines à des films disney, séries B/Z ou d'autres bd, avec, comme toile de fond, une critique bien vénère des tares de la société moderne.
Graphiquement, c'est superbe. Winshluss utilise différents styles selon les points de vue narratifs, passant du crayonné pour les passages avec jiminy (ici un cafard SDF qui vient squatter le crane du héros) à la couleur pour pinocchio (enfant-robot, tout en feraille bien entendu), à la peinture pour les pleines pages, et jusqu'au sépia pour les petites histoires parallèles (qui finiront toutes par se recouper à un moment ou un autre).
Bref, cette BD est superbe, largement la meilleure BD francophone que j'ai eu l'occasion de lire ces douze derniers mois. Un peu cher, 30€, mais elle les vaut bien. Et puis bon, c'est pour les requins marteaux, ces rmistes magnifiques le méritent grandement !
L'actu de Winshluss, c'est également une certaine reconnaissance de ses travaux. Il a même droit à une expo lors du prochain festival d'Angoulème. Il était temps, cet auteur à part dans le paysage francais rempli de cases et de bulles était vraiment trop confidentiel. Mais bon, sa participation sous son vrai nom (Vincent Paronnaud) à la co-réalisation de l'adaptation ciné de Persepolis de Marjane Satrapi (présenté à cannes, douze milliards de spectateurs, deux césars et une nomination aux Oscars) n'est sans doute pas étrangère à cet engouement soudain.
Pinocchio chez les requins marteaux
Quelques planches, vidéos et interviews dans lire la suite
Blank Dogs serait le projet d'un homme mystérieux qui vit à Brooklyn (encore un) et aime poser avec des paillassons sur la tête.
Une photo:
Un résumé succinct:
Blank Dogs fait une espèce de rock-cold-wave-électronique- lo-fi-minimaliste qui ressemble à un mélange hypnotique entre Joy Division, Suicide et les premiers Royal Trux: une atmosphère sombre, un peu oppressante et limite kafkaïenne.
Avec leurs riffs sensass et leur dégaine de cool dudes en bermudas qui arpentent le désert dans un film de gus van sant, No Age est un groupe californien. Ils sont deux, mais vu que le guitariste joue avec à peu près 800 pédales, on dirait qu'ils sont trois ou quatre.
Zach Hill est le batteur incroyable du groupe incroyable Hella (math noise machin rock érudit, technique et intense, une preuve ici).
On les vénérait jusqu'à la sortie de There's no 666 in outer space : le duo est alors devenu quintet, pour un résultat cordialement médiocre. Une enquête expéditive permet d'en déceler le facteur causal prédominant : Aaron Ross, chanteur fraîchement débarqué. Maudissons le pour les siècles des siècles.
En attendant qu'ils se décident à éliminer leurs éléments nuisibles, la Consolation nous est offerte sous la forme du premier album solo de Zach Hill, Astrological Straits.
Enfin, pas vraiment solo, puisque Zach a convié ses amis : le voilà chef d'orchestre d'un groupe où défilent Marnie Stern/Les Claypool (bassiste de Primus)/les deux membres de No Age/Tyler Pope (bassiste de !!! et de Lcd Soundsystem)/un guitariste de The Advantage... Tous ces gens interviennent sur un ou deux morceaux, pendant que Zach fait le malin à la batterie.
Car il est historiquement important d'intégrer cette information : Monsieur Hill est l'un des meilleurs batteurs du monde, une pieuvre polyrythmique, un torrent, un bison. Ca aurait pu virer à la démonstration pénible ("Agenouille toi devant la puissance de mes breaks", "Hey minable t'as vu mes roulements alors que j'ai qu'une seule pédale de grosse caisse"), mais finalement il n'a pas oublié d'écrire des morceaux.
Il joue aussi de la basse, de la guitare, des claviers. Et quand il a envie il chante dans un vocoder, ça lui donne un petit air d'alien sous hélium.
Zach est donc un homme accompli, et Astrological Straits est un disque ambitieux et maîtrisé, avec de la noise, de l'électronique 8 bits, du psychédélisme, du métal héroïque, du bordel, de la sauvagerie, mais aussi du groove, des éléments pop et des tubes optimistes. Je conseille ce disque à tout être humain, mammifère ou non.
Zach Hill - Dark Art (le tube optimiste)
Zach Hill - Stoic Logic (le tube punk, avec no age)
Zach Hill - Uhuru (le morceau où tu t'agenouilles quand même devant sa puissance)
Il tourne en décembre et passera à lyon lors du Grnd Zero Festival.