Bien qu'aujourd'hui encore en cryostase, le webzine grrrndzero est toujours là. Il reprend des forces et pourra bientôt battre la campagne comme un fier animal béat courant après ses nouvelles passions éphémères.

La section imagerie rassemble principalement les vidéos de concert de concerts passés. Le plan est de développer un peu cette zone. Qui sait la webdoc-fiction-témoignage-interactif-big-data sur la vie quotidienne de Grrrnd Zero « Tout pour La Cause rien pour les Autres - saison 1 : Crust beer et lingerie fine » sortira peut-être un jour. Et pourquoi pas un live stream de nos sessions cuisine ou du chantier ?

On va essayer de rassembler des liens à la cool dans cette section là aussi. Des sites qu'on aime bien, des projets qu'on jalouse, des trucs à lire à notre place, des images rigolades, ce genre de choses là.  

Les archives chaos sont les archives de TOUT le site depuis les début de gz, par ordre de publication.
Quelques trucs se sont peut-être perdus entre les différentes version du web, mais sinon on archive méthodiquement et tu peux tout explorer.

 

 

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daisy reviens

uvrace


Ces temps-ci on dirait que l'Australie agite bien haut ses grands bras pour rappeler au monde que, hé ho, elle existe (cf Assassins 88 et Circle Pit, qu'on a récemment évoqués ici, et d'autres groupes dont on s'est promis de parler un jour, comme Naked on the Vague ou Pumice (celui-là est de Nouvelle-Zélande, mais c'est un peu la Corse des Australiens non?).

Aujourd'hui, nos Australiens bien-aimés s'appellent UV Race, font du proto-post-punk absolument pas innovant, mais qui ravit nos sales esprits binaires incapables de dire non à tout ce qui ressemble à du Modern Lovers ou du Wire réactualisé. Ils ont sorti plusieurs disques chez Aarght Records, à Melbourne.

UV Race - society made me selfish (j'écoute ça en me brossant les dents le matin, comme ça le brossage ne prend que 55 secondes, pendant lesquelles j'éclabousse gaiement le miroir de fluocaril à la salive)

infomercial

wcp


Il y a quelques mois, la perfection faite label accoucha - sans douleur et  visiblement en plein trip sous péridurale - d'une nouvelle petite merveille pop, fourbe, champêtre, vénéneuse, que l'angoisse du poncif littéraire ne nous empêchera pas de qualifier de soleil noir.
Attention au post-partum cependant, puisque derrière sa fausse ingénuité, Rows and Stitches de Karaocake donne tout autant envie de danser dans les frais bocages en tapant des mains (insérer le mp3 de Eeeeerie ici, et chanter Once I waaaaaaaaaaaaaaas) que de rester planqué sous la couette avec ses seuls amis : l'alcool et les antidépresseurs (insérer Médication, et se resservir un dernier verre). 


Si d'aventure ne m'en croyez, croyez-y de respectables popeux


Emplie d'égoïsme amer et jaloux, j'aurais volontiers gardé un tel trésor pour moi si de biens basses considérations économiques ne m'obligeaient à vous révéler que Karaocake se produira au Périscope le 24 février, avec leurs copains de labels et pop-stars locales Réveille en première partie.

Karaocake - Eeeeerie

Karaocake - Médication


Pour finir et parce qu'on arrête pas le progrès, voilà des images qui bougent sur du son :

{vimeo height="225"}19162184{/vimeo}

ymca


Les dessins de Michael C. Hsiung ne sont pas très loin de l'univers d'Edward Gorey - sauf qu'il remplace le gothique par une ambiance très Village People. Son imagerie est soit masculine, soit animale, soit les deux : des bûcherons, des plombiers, des skaters, des cow-boys ou des golfeurs qui jouent ensemble ou avec des ours tout aussi velus qu'eux. Mais en toute candeur.

hsiung 4




hsiung 3


Plus de dessins en cliquant sur "lire la suite".


Lire la suite : ymca

Metz

METZ

Negative space 7" (we are busy bodies-2010) 

« Sub Pop, Amphetamine Reptile, Touch and Go. Années 90. »

Voilà un extrait de la présentation de ce groupe par son label. La description n'est pas erronée, certes, et le label est très certainement plein de bonnes intentions. Mais ramener un groupe de 2010 à une supposée glorieuse époque de la noise, c'est tout de même faire le jeu des nostalgiques, et les nostalgiques, on les emmerde.
Rien de pire qu'une musique qui ne vit que pas son passé pour le plonger dans l'ennui, le cliché, l'absurde. Foutre l'étiquette 90's à un groupe sous prétexte qu'il est un tant soit peu noisy c'est participer à cette fâcheuse tendance actuelle de se définir par rapport à un modèle passéiste. C'est emmener la culture punk, dans son sens le plus large et le plus « noble », droit dans un mur de cynisme et courir à sa perte, car la nostalgie, c'est l'ennemi, camarade.

Les choses sont dites, mais tout cela ce trio de Toronto/Ottawa n'en a certainement que faire. 2 titres donc pour ce troisième et dernier 7" d'une série de 45 tours entamée en 2009. Et clairement METZ y va fort et fait les choses bien. Noise rock, punk, hardcore, bruitiste, efficace à souhait. On a les classiques avec une basse grasse comme il faut, un jeu de guitare simple, dissonant, une batterie présente qui n'en fait jamais trop, et une forte capacité à empiler l'air de rien les couches de bruit. Les effets de voix sont bien sentis et les rajouts divers suffisamment bien noyés dans l'ensemble pour être d'une parfaite cohérence, en amenant à l'ensemble une épaisseur tout à fait bien construite, notamment sur Negative Space, face A et tube en puissance.
Les quelques textes déclamés se jouent de la reverb et servent l'instrumentation. On trouverait presque dans le second titre, Automat, une lignée plus aérienne, expérimentale, hypnotique parfois. Quelques samples de voix féminines, des effets encore plus présents, c'est presque une influence shoegaze qui transpire sur cette face B.

Version directe ou plus subtile, ce 45 tours fourmille de petites nuances bien pensées et laisse deviner un groupe qui doit sérieusement claquer en concert, comme disaient les jeunes des années 2000.


J'ai pas de MP3 sous la main, mais j'ai une vidéo :

{youtube width="600" height="365"}TGF3qH1FOfc{/youtube}

On peut acheter leurs 45 tours ici

c'est la bamboulade

crustbeer


Un des disques pop punk les plus jouissifs de 2009 était semble-t-il une cassette nommée Go Go Second Chance Virgin, sortie par le groupe australien Assassins 88. Un nom quelque peu brutal pour un duo basse/batterie alliant la rudesse du punk rock et les wou ouh ouuuuuh de la pop 60's, le tout broyé dans une masse de saturation crade.



ASSASSINS 88 - Golden Youth (celui là fait très/trop Lightning Bolt, mais quel tube)

ASSASSINS 88 - Class Of 88 (dandinons nous bourrés sur des tables)

ASSASSINS 88 - Teenage Apocalypse (un peu de sauvagerie ne peut pas faire de mal)

ASSASSINS 88 - True Love (le dernier morceau, l'accalmie, le repos, allons faire un bisou à notre maman)

mots-clés : première cassette de Wavves, Japanther, Bière Crust

On peut acheter la cassette ici (je crains cependant que les frais de port coûtent deux fois le prix de la cassette).



monsieur moustache


Gtalk, décembre 2010 :

moi
: mate la classe de lee :
ahlala ce décor
ces paroles
olivié: tu me gâtes
moi: à un moment le guitariste a trop honte d'être là
olivié
: mon dieu son sous-pull est assorti au bar
c'est tourné par la télé suédoise?
moi: alors là
ça a surtout été tourné dans les années 60, quand les perroquets et les dogues allemands faisaient de la figuration dans les émissions musicales
olivié
: il se plaint de la bombe h, du vietnam, et du fait qu'il n'ait plus de clopes

on a les mêmes préoccupations, avec lee
moi
: mais lui, pour oublier, il peut caresser sa grosse moustache satinée
olivié: bon allé
il te reste plus qu'à faire un post
moi: oué
et je rajouterai un autre tube de la mort à la fin


Lee Hazlewood & Donnie Owens - After Six :


{youtube width="480" height="390"}rXLw9IwDnqc{/youtube}


+ Le Tube De la Mort :

Maintenant qu'on a bien ri, on avale sa salive, on inspire profondément et on essaie de dénombrer les moustachus aux yeux chagrins qui ont produit autant de gravité et de distinction en deux minutes trente :


Lee Hazlewood & Duane Eddy - The Girl on Death Row


Nerve City - Sleepwalker

defaced


Il est des airs qui invitent à l'expression de la rage, du dépit, de l'amour fou le plus échevelé à la haine nihiliste pure et simple, au recueillement, à la joie, à la mélancolie-que-ça-fait-mal-ma-
vie-tu-sais.

Il y a des histoires à dormir debout, des mythes qui valident notre vision du réel, qui nous circonscrivent à notre époque, les mensonges, les contes qui finissent bien.

Puis il y a les chansons qui s'accrochent à la trame des jours, qui font tranquillement leur nid, en s'épanouissant dans ton espace intime, organiques et cruciales.

Et pour toutes celles et ceux qui se refont un café à 3h27 du matin, qui errent dans les artères de leur ville avec des cernes comme ça, qui ont perdu le rythme, pour celles et ceux dont les pôles sont inversés, il y a Sleepwalker.

Deux minutes de grâce spectrale exécutées depuis la pièce d'à côté par Nerve City, projet garage lo-fi hyper-productif et inégal d'un tatoueur insomniaque, sur le EP du même nom, le plus récent à ce jour (paru sur sacred bones records).

Nerve City - Sleepwalker

TIM HECKER, Sursaut Gamma

kastuhiroOtomo-Akira

Tim Hecker fait de la musique électronique. Voilà c'est dit. Il travaille avec un laptop. Mais un laptop pas chiant ni dansant. Un laptop bouillant sursaturé d'électricité, et non pas le simple moyen pour un beat pré-programmé coincé entre deux clics de souris et condamné à l'effervescence du dancefloor. Non, sa musique, en une image, c'est un mille-feuille de nappes électriques ondulant à l'infini au cœur de l'œil d'un cyclone, à la veille d'une pluie de météores massive et définitive. C'est un orage instable d'énergie noire, toujours à deux doigts de la friction finale, du trou noir atmosphérique.

Tim Hecker - Acephale

On peut aussi résumer ça comme du drone mélodique. Ou de la noise de cathédrale.

Tim Hecker - Whitecaps of White Noise I

Ça peut sembler être un point de départ débectant, le côté maniérisme chiant, mais il faut plutôt prendre ça dans le sens d'une étude précise et méthodique, un travail de laboratoire sur le chevauchement des sons, une approche quasi sismo-logique. C'est un peu comme du soundscape cellulaire, branché à même la moelle osseuse.

Aidan Backer et Tim Hecker – Phantom on a pedestal

A une époque, j'écrivais toutes mes déclarations d'amour ainsi que mes lettres de rupture sur du Tim Hecker. Ce n'était pas très efficace mais j'étais assez heureux.

Tim Hecker – Sea of Pulses

Normalement il devrait jouer à Grrrnd début mai. J'espère qu'il va jouer très fort et qu'il va foudroyer de fréquences nos fragiles enveloppes comme on bombarde un cancer de neutrons, jusqu'à faire fondre toutes nos barrières corporelles et nous vaporiser dans un gulfstream de frissons émo.

On peut acheter certains de ses disques ici. 

Le premier disque de black metal à m'avoir fait pleurer (je sais pas si il y en aura d'autres)


blanche neige

Le groupe s'appelle Liturgy, le disque Renihilation.

C'est un disque de Black Metal extrêmement singulier,  qui en rassemble cependant tous les ingrédients règlementaires :  ambiance d'apocalypse radioactive à la Fall Out 3, distorsion élevée, ouragans de blast beats (=frapper en alternance ou simultanément la caisse claire ainsi que le charleston en doubles croches, en même temps que la grosse caisse débite en triples croches), jeu rapide et technique. Ils peuvent également se targuer d'un chanteur au visage angélique hurlant comme une écolière sur le point de se faire violer.

Ce disque creuse les principes fondamentaux du genre, il en extrait le noyau, et le confronte simultanément à d'autres éléments : en tendant bien l'oreille (un peu d'imagination peut également s'avérer utile), on décèle l'influence du minimalisme et des mélodies cycliques de La Monte Young, des guitares stellaires dronisantes de Glenn Branca, de la recherche de la transcendance de Nusret Fateh Ali Khan... L'union surprenante du black métal, de la musique d'avant-garde et de la musique sacrée. Le groupe déclare d'ailleurs vouloir faire du "black metal transcendantal". Ca sonne ridicule, mais cela explique de manière assez juste leur programme : atteindre l'élévation en composant la bande son du désastre.
On en resort hagard, purgé.

Liturgy - Mysterium


(à écouter de préférence au casque, au calme)

Renihilation est sorti fin 2009 sur 20 Buck Spin, on peut l'acheter ici. Leur deuxième album devrait sortir au printemps prochain chez Thrill Jockey.
Selon des gens mieux informés que moi, ça évoque aussi d'autres groupes black metal : Krallice (dont un des membres a enregistré Renihilation) et certains disques d'Ulver.

GRRRND RADIO

RadioGZ

Un arc-en-ciel planté dans le béton.

1001 chansons offertes par les groupes qui ont joué à GrrrndZero.

Clique sur le poste !

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MAR 14/05 : Skinflint + Octopoulpe + Immaterial Possession + MatraK AttakK
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