LUN 04 MAI | 21h | prix libre | Grnd Zero Vaise
MoHa! (Norvège) Math Rock ? Noise ? Métal Déviant ? Fantomas x Lightning Bolt |
Weasel Walter (batteur hero) + Sheik Anorak (branleur céleste)+ Mario Rechtern (saxophoniste bien coiffé) - impro jazz bruitiste sauvage !! |www.myspace.com/weaselwalter | www.myspace.com/sheikanorak
+ Sortie du SUPERBE livre-disques 36 MONFTRES, de Ludivine Cypher et Madame Lapin : http://www.myspace.com/36monftres
Une introduction enthousiaste
MoHa! est un groupe norvégien que l'on peut sobrement qualifier de GENIAL. Il produit des morceaux instrumentaux énergiques à tendance bruitiste.
Ils ont joué à Grnd l'année dernière. On était dix huit, on a vibré de bonheur et d'incrédulité, puis on a repensé à ce moment avant de dormir, tous les soirs, pendant trois bonnes semaines.
Alors là on les fait Prix Libre, on va coller des affiches sur les métros/les bus/les panneaux Jc Decaux, harceler les passants avec nos flyers, enfin bref, tenter une fois de plus d'attirer le peuple dans une grande liesse multiculturelle. Car en concert, nous en sommes persuadés, Moha est un miracle qui peut plaire aux punks, aux indie rockers, aux snobs, aux métalleux, voire à ta cousine qui porte un t-shirt Belle and Sebastian et qui va bien se demander ce qui lui arrive.
Voilà deux mp3, mais ils donnent une idée bien maigre de ce que ça donne en concert:
moha - too smart enough to thinkUn Peu d'Histoire
Après un premier album qui se cherche un peu ("salut, on aime les Ruins et la musique concrète"), ils sortent en 2007 Norwegianism, une série de morceaux très courts mais difficiles à suivre. Après une seule écoute, on a un peu de mal à se rappeler ce qu’on a entendu, même en prenant trois nurofen. La première moitié du disque évoque une rafale de crises d’épilepsie, tandis que la deuxième occupe des contrées plus cotonneuses et s’intéresse plus à la texture des sons qu’à la charge d’énergie dégagée.
Sur One-Way Ticket to Candyland, sorti fin 2008, les norvégiens dévient un peu de cette direction pour devenir un vrai groupe de rock viril. Ils intègrent à leur formule des principes que les pires snobs d’entre nous jugeront vulgaires : riffs sous créatine, répétitions dessinant des figures rythmiques. Les équilibres ainsi formés sont ensuite perturbés et redéfinis environ toutes les six secondes. Ils passent donc d’une musique « arythmique » à une musique « rythmiquement complexe », pour un résultat beaucoup plus direct et même assez funky, n'ayons pas peur des mots.
Nous pouvons affirmer sereinement qu’avec cet album, la musique de MoHa devient à même de procurer une jouissance physique primaire (et plus « seulement » les picotements auditifs et cérébraux que pouvaient produire leurs disques précédents).
Ca se rapproche parfois dangereusement de Lightning Bolt, sans leurs élans lyriques « jouons des hymnes de stade au pied de l'arc en ciel », et avec un côté bruitiste plus affirmé. On pense aussi à Hella ou aux divers trucs de Mike Patton (Fantomas, surtout), pour la fascination maniaque accordée aux constructions rythmiques, ce hobby pervers camouflant sans doute des handicaps émotionnels sérieux.
Des prestations qui font mal aux yeux
Quand on les voit en concert, on doit bien admettre que ce puissant fouillis sonore est produit par seulement deux bonhommes. Le premier joue de la batterie comme un dieu grec et déclenche aussi parfois des sons électroniques, notamment à l’aide de micros-contacts fixés sur sa batterie. Le deuxième réalise la prouesse assez incompréhensible de jouer très vite et très bien du synthétiseur et de la guitare en même temps. Accessoirement, le duo est taquin, et se plaît à empêcher le public de voir tout ça en plaçant face à lui des spots qui l'inondent d'aveuglantes lumières.