Tonalités 4 : Chant d’angoisse.
Tonalités : Liberté et métaphysique – Causeries bimestrielles et dominicales. Par Maxime Paillot
Après la théorie, il faut laisser place aux tonalités elles-mêmes.
J’ai, jusqu’à maintenant, présenté les trois tonalités (l’angoisse, l’ennui, le souci), de l’extérieur, abstraitement, conceptuellement. Je leur permets dorénavant de s’exprimer. Prosopopées, les trois prochaines causeries seront dites par les tonalités elles-mêmes. Elles vous diront ce qu’elles ont à vous dire, vous pourrez les questionner de l’intérieur. Je ne serai plus Maxime Paillot, je me viderai de mon identité et j’incarnerai en entier, comme je l’ai préconisé depuis six mois maintenant, les tonalités que j’ai voulu développer, décrire et faire vivre.
Cet été donc, vous pourrez parler à l’angoisse, l’écouter d’abord, l’écouter vous raconter comment s’en prémunir, mais aussi comment s’en délecter. Discours amoureux presque d’une émotion à qui l’on donne la parole, ses mots chercheront à vous convaincre de sa force libératoire mais ce moins à l’aide d’un arsenal rationnel abject que par le biais d’une fiction expérimentale vivante. Ce ne sera pas une redite de la première causerie de janvier, ce sera son exemplification, mieux l’accomplissement de ce qu’en phénoménologie, nous appelons, variation eidétique et qui consiste à faire varier toutes les perspectives que l’on peut avoir sur un phénomène et ainsi en déduire une constante.
Nous avons fait varier ses perspectives conceptuelles, il est temps de faire varier ses perspectives phénoménales directes ou indirectes, imaginantes ou réalisantes.
A bientôt,
Maxime Paillot