Greg Malcolm est un guitariste néo-zélandais qui utilise trois guitares en même temps.
Ce concert aura lieu mardi 5 octobre à 20h30. 5€.
Sixto (de la Cave 12 à Genève) avait écrit un texte qui dit parfaitement ce que fait Greg Malcolm.
Comme nous ne ferons pas mieux, nous le reprenons ici :
“GREG MALCOLM (NZ) - Kraak, Corpus Hermeticum, Celebrate Psi Phenomenon.
Jouant de plusieurs guitares simultanément avec les mains, les pieds et diverses sortes d’objets ménagers, les performances solos de Greg Malcom sont des expériences réellement hypnotiques.
Son son est un magnifique monde entraînant et luxuriant fait de carillonnements, de drones, de vibrations, de grattements et de bruits sourds. Une approche orfévrique de ma...nipulations-dextérités se manifestant elle-même lorsque les drones amplifiés s’entrechoquent avec un irréprochable fingerpicking acoustique et des tapements de pieds électrico-percussifs. Musicien entreprenant milles pratiques de jeux en vue de créer une toile de sons simultanément propagés, Greg Malcolm joue de la guitare (relativement) normalement tandis que divers ressorts rouillés pendent de son instrument vers des contacts métalliques créant des déviations sonores amplifiées et que son pied manipule encore une autre guitare indépendante. Absolument fascinant à regarder et sans aucun doute visuellement renversant, mais le plus important, c’est que tout cela sonne extrêmement bien, un parfaitement maîtrisé vocabulaire générant drones et rythmes.
Long et fidèle acteur de la scène guitaristique expérimentale internationale au profil hautement original/extra-terrestre, Greg Malcolm a sorti de nombreux enregistrements-témoins sur des labels tels que Kning Disk, Celebrate Psi Phenomenon,(K-RAA-K)³, Corpus Hermeticum, etc… et collabore régulièrement avec bon nombres d’artistes, notamment Bruce Russell, Tetuzi Akiyama, Alan Licht, Rosy Parlane, Tony Buck, Jim Denley,Toshimaru Nakamura, etc….
Avec cet arsenal de guitare au sol et d’objets-altérations lui conférant des allures d’homme orchestre oeuvrant sur la miniature, Greg Malcolm a introduit une très belle redéfinition de l’essence même de la guitare acoustique lui conférant une extension de langage hautement valeureuse et humblement poétique.
- Précaire : du Latin Precarius, ce que l’on obtient par la prière
- Rictus : Pseudonyme d’un poète vagabond censé avoir rencontré le Christ revenant, enfin, faire un tour sur terre.
Jehan-Rictus (1867-1933) : Poète vagabond, il vit à Montmartre ou ailleurs… là où il peut, il écrit et lit ses poèmes dans les milieux anarchistes et artistiques. Il publie en 1897 « Le Revenant ».
1 Lectures : Les petites baraques, La Jasante de la vieille, l’ Hiver
2 Interprétation théâtrale : le Revenant. Un soir d’ivresse, un vagabond croit rencontrer le Christ : La société de l’époque n’est pour lui que désillusions, « songe-mensonges ». Il livre ou plutôt déballe au Sauveur le constat de ses échecs christiques : Les remarques de Rictus sont toujours d’actualité et s’il écrivait aujourd’hui il tiendrait les mêmes propos chargés de déception et d’amertume.
Claude Colomb : metteur en scène, comédien et fondateur du Théâtre du Prisme. Son premier amour sur scène : Jehan Rictus. Après un long silence entrecoupé de rencontres avec Fassbinder, Peter Handke, Beckett, et de travaux et réalisations sur la théâtralisation de la mémoire, (Mémoires conjuguées) il retrouve ses premières amours avec, sur le plateau, un « rictus » alarmiste face à la précarité ambiante.
Vernissage : vendredi 08 octobre à partir de 19 h. Présentation du dernier livre de Guillaume Soulatges, "Les parties communes", paru cet été au Dernier cri. Un concert de Julien Dupont marquera la fin de la première partie de la soirée puis, à 21 heures, aura lieu un concert de Go Tsushima (organisé par Infect, prix d'entrée 4€).
Avertissement : Cette exposition est destinée à un public majeur. Le contenu de certaines des oeuvres présentées est susceptible de heurter la sensibilité du public.
Exposition du 08 au 30 octobre. Librairie Grand Guignol : 91 Montée de la grande côte 69001 Lyon. Ouvert du lundi au samedi de 13 à 19 heures. http://librairie-grandguignol.
Sonic vous présente avec l'aide de Gaffer Records un concert free jazz de luxe.
THE THING et OTOMO YOSHIHIDE Première partie : Loup Mardi 12 octobre 2010 21h00 10 euros
THE THING (Suède / free jazz / Mats Gustafsson / Ingebrigt Håker Flaten / Paal Nilssen-Love) http://matsgus.com/ http://www.paalnilssen-love.com/ "The Thing est le plus grand groupe actuel de free jazz. The Thing est le trio emmené par Mats Gustaffson, improvisateur parmi les improvisateurs, jouant principalement du saxophone baryton, parfois de l’alto (presque jamais du ténor, et sur l’album qui nous occupe ici pas du tout) et digne héritier de la scène free européenne des années 70 et des pionniers américains des années 60, Albert Ayler en tête. Difficile aussi de ne pas comparer la texture de son son de saxophone à celui de Peter Brötzmann, même sensation de dureté granulaire et abrasive mais à la différence du grand ancêtre allemand, Mats Gustaffson sous-entend toujours un minimum syndical mélodique, notre homme aime la pop music et le rock’n’roll. Un trio c’est forcément trois personnes : on retrouve à la contrebasse Ingebrigt Håker Flaten (jouant également avec les très hypeux Atomic et le très dispensable Scorch Trio) et surtout le batteur Paal Nilssen-Love au jeu très dynamique, percussif et rentre-dedans.
Bag It ! est le dernier-né d’une discographie accumulant déjà une dizaine de références, un album publié par Smalltown Superjazz et explorant un spectre très large de styles, d’expériences. Mats Gustafsson reste toujours dans le bouillonnement de la freeture et l’incandescence de l’impro libre - au contraire de son confrère et ami Ken Vandermark qui lui n’hésite jamais à dépoussiérer le be-bop d’antan ou à redynamiser le jazz modal - mais ses sources d’inspirations sont multiples et parfois surprenantes. Sur l’album She Knows… de 2001 enregistré avec Joe McPhee, The Thing s’était fendu d’une reprise de To Bring You My Love de PJ Harvey. Sur Bag It ! on compte une reprise de The Ex et une autre de 54 Nude Honeys. Au milieu de tout ça, un hommage à Duke Ellington - Mystery Song avec l’exposition de son thème principal traité de façon très colemanienne (rappelons encore une fois que The Thing est aussi le titre d’une composition de Don Cherry, sur son album Where Is Brooklyn ? de 1966) - et une magnifique version d’Angels (d’Albert Ayler) toute en raclements, frottements, grésillements avec sa partie de saxophone fragile, ténue et particulièrement émouvante… si un ange passe il pourra dire au fantôme du grand Albert que des musiciens pensent encore très fort à lui. Pour compléter le tracklisting ajoutons une composition de Gustafsson et une composition collective de The Thing.
La principale innovation de Bag It! reste l’utilisation de l’électronique. Pas question de rythmiques fiévreuses avec boite à rythmes incorporée ou d’enluminures cosmiques au synthé, non les effets sont utilisés dans une optique uniquement bruitiste : le solo imitant la guitare sur Drop The Gun des 54 Nude Honey et finissant en cacophonie ou les atmosphères frôlées sur Angel. Surtout, cette évolution technique ne parait pas artificielle - on connaît trop bien les effets pervers d’une démarche qui consisterait à évoluer coûte que coûte, comme par obligation -, une évolution qui procède naturellement donc et l’électronique fait déjà partie du paysage sonore de The Thing comme si elle avait toujours été présente. N’étant pas fanatique des incursions technologiques dans un free jazz que je préfère forcément toujours brut(al) et acoustique, cette innovation aux résultats probants est une bonne surprise." Hazam
OTOMO YOSHIHIDE (Japon / musique expérimentale) http://www.japanimprov.com/yotomo/ http://www.myspace.com/otomoyoshihideoffical "Fondateur du groupe historique Ground Zero, Otomo Yoshihide est l’artiste le plus reconnu du réseau japonais des musiques expérimentales. Guitariste, platiniste, compositeur et improvisateur, sa musique dépasse les cadres et catégories prévues pour que tout soit rangé à sa place. Avec plus de 150 références discographiques, Otomo est un workhaholic infatigable et s’impose en fer de lance de toute une génération de défricheurs de sons. ”Je suis toujours à mi-chemin entre le cinéma et la musique, entre la musique et le bruit, entre la composition et l’improvisation. Je flotte quelque part au milieu de tout cela, sans jamais savoir où me situer exactement. C’est peut-être ce qui me définit le mieux” Otomo Yoshihide “Qu'il joue de la guitare dans un groupe de jazz moderne ou qu'il manie des platines au sein de collectifs bruitistes versés dans l'improvisation totale, la démarche du Japonais Otomo Yoshihide fascine.”" Philippe Robert
LOUP (Lyon / free jazz / drone / noise) http://www.loupduo.fr/ Duo composé de Clément Edouard (Lunatic Toys, AM-PM, IRèNE...) aux saxs et éléctronique et Sheik Anorak à la guitare et batterie. Premier CD sur Gaffer records disponible le 12 octobre.
LITURGY (black art metal, Brooklyn) http://www.myspace.com/liturgynybm Black metal urbain qui sent les bas fonds de New York + SHEIK ANORAK (brutal jazz attack, Lyon) http://www.myspace.com/sheikanorak Sheik Anorak présentera son nouveau set noise chaos dans une veine plus proche de Orthrelm que de la pop + JULIEN DUPONT (drone noise satan, Les Vosges) Set surprise
LITURGY
J'entends encore résonner sur ma joue la claque que j'ai prise le jour où j'ai entendu Liturgy pour la première fois, un soir d'hiver en tête à tête avec mon compagnon de toujours (mon laptop). Un peu moins de 40 minutes de tension extrême, de cascades de riffs dissonants, de blast beats vengeurs qui viennent s’écraser dans un fatras de chaos. La musique de Liturgy, au-delà de sa violence rarement atteinte, impressionne par son côté orchestral et massif. Le batteur, derrière son kit minimaliste (grosse caisse, caisse claire, tom basse et 2 cymbales) parvient à lui insuffler ce qu’il faut de vie pour laisser respirer l’auditeur avec des crescendos dévastateurs dont il a le secret. Les guitares se complémentent magnifiquement, revisitant les classiques du black metal. Elles oscillent entre descentes de gammes plus ou moins orthodoxes et riffs brumeux à couper au couteau. Avec son visage d’angelot, Hunter Hunt-Hendrix (fondateur du groupe qui était à la base un projet solo) vient de de libérer un monstre ravageur qui vient exécuter son premier assaut sur les clubs européens après quelques festivals cet été. Il hurle comme un damné ses litanies à même de glacer les enfers dans une grandiloquence morbide. Liturgy joue un black metal profondément urbain, complètement décomplexé et débarrassé de toute l’imagerie inhérente au style. Ca sent le New-York des bas fonds, celui qui dans ses suintements les plus glauques a enfanté Sonic Youth ou Unsane. Colin Marston (Dyshythmia, Krallice, etc…) ne s’y est pas trompé, il est responsable de l’enregistrement de la bête et on ne peut que saluer le travail machiavélique qu’il a encore une fois réalisé. Liturgy - renihilation Liturgy - ecstatic rite
JULIEN DUPONT Venu tout droit des Vosges, il nous présentera ce soir son nouveau set dépeignant les mornes ambiances de ces collines perdues et de ces forêts de sapins millénaires si denses que la lumière du jour y atteint rarement le sol.
SHEIK ANORAK Sheik Anorak jouera lui aussi un nouveau set composé pour l’occasion. On l’a entendu répéter, ça va saigner. Orthrelm version longue, 20 minutes d’arrachage de tympans en perspective, on vous aura prévenu.
Sonic 4 quai des étroits 20h30 - 6 euros Lundi 20 septembre
Il s'agit de sa première visite en Europe. Le jeune homme originaire de le région de Los Angeles s'est fait connaître en jouant aux abords de marchés et c'est à cette occasion que Matt Popieluch du groupe Foreign Born (sur le label Secretly Canadian) tombe sous le charme des interprétations passionnées qu'il rend de vieux traditionnels nord-américains, issus de ce que Fairfield appelle "the American Repertoire". Cette rencontre le conduit à être invité par les Fleet Foxes à les accompagner en tournée en 2008, et à enregistrer un album pour le label new-yorkais Tompkins Square en septembre dernier. Il offre ainsi une sélection de traditionnels qu'il joue avec ferveur au banjo, au violon ou à la guitare et qui le feraient passer pour un contemporain de Mississippi John Hurt ou Roscoe Holcomb. Également ardent collectionneur de 78 tours, il vient de présenter "Unheard Ofs & Forgotten Abouts", compilation regroupant des enregistrements du monde entier de l'ère du gramophone.
DES ARK (Queer Punk Grrrl Trio, avec le batteur de Pissed Jeans !!! ; Philadelphie, USA) + BATON ROUGE (Emo Punk Boyz, membres de Daïtro et 12XU ; Lyon) + PRYPIAT (Tchernobyl Musique Socialiste, membres de Sida et Man In Box, 1er concert !!! ; Lyon) + LES TRUCS (Electro Punk Déjantée ; Francfort, Allemagne)
20 H 30 5 Euros
GRRRND ZERO GERLAND 40, Rue du Pré Gaudry 69007 Lyon
No Age est un groupe californien. Ils sont deux, mais vu que le guitariste joue avec à peu près 800 pédales, on dirait qu'ils sont trois ou quatre.
Généralement c'est le batteur qui chante, avec une voix détachée vaguement criarde. Quand il a fini son couplet, le guitariste enclenche un machin qui fait que le son devient énorme, tandis que l'autre profite de sa corpulence sèche et musclée pour taper sur une pearl qui doit coûter dans les 5000 $.
Musicalement, c'est de la pop faite par des punks qui ont écouté toutes sortes de musiques bizarres. Ca évoque les grandes heures de l'indie rock étudiant, la sueur adolescente, le bruit des vagues. Dean (le batteur) gère également le chouette label Post Present Medium.
Trois Albums, trois ères
Weirdo Ripper, une compile de leurs premiers 45 tours, résume deux années de profusion discographique, de don de soi à la cause de The Smell et de performances exaltées dans des lieux improbables. Cet album est TROP BIEN. Mots clés : émotion : everybody's down trisomie : boy void errance : neck escaper production âpre : i wanna sleep
Nouns, deuxième album, marque un virage american pie/backstreet boys. Le traitement du son assez bubblegum leur fait perdre un peu de leur pureté originelle, mais les morceaux sont (presque) toujours aussi bons. Mots clés : acné : here should be my home grenadine : teen creeps production clean : eraser Everything in Between, le troisième. J'arrive pas trop à me faire un avis implacable dessus, alors je vais vous dire celui de mes amis. Alexiane Rossi le trouve"médiocre et fadasse".Boris Panzer est (une fois n'est pas coutume) plus nuancé : "il est pas mal, dans le sens où ils ont cherché à se renouveler, et où ça leur réussit bien sur plusieurs morceaux. Mais ça en fait pas un disque indispensable, je vais juste l'effacer moins vite que Nouns". François Virot est le plus enthousiaste : "Un super disque de punk. Ils sont victimes de leur hype, donc ça devient un hobby de dire du mal d'eux. Ce qu'on retient du disque, c'est les compos, l'écriture, les tubes variés. Ils devraient juste arrêter les instrus noise, ils sont pas vraiment bons là dedans, c'est une caution à la con. Leur truc, c'est les mélodies."
le morceau choisi par alexiane : glitter("il fallait bien en choisir un")
le morceau choisi par boris : common heat ("il me fait marrer, on a l'impression qu'il imite un allemand qui chante en anglais avec un cheveu sur la langue")
le morceau choisi par virot : skinned (" à certains moments il décale toute la mélodie de façon totalement arbitraire et classe, et le "lalala" est trop bien)
Abe Vigoda
Abe Vigoda est un groupe de quatre garçons portés sur le changement perpétuel. Leur premier album faisait penser à Arab On Radar ou Old Time Relijun, le second àu n western mis en musique par Talking Heads. Skeleton, leur troisième, était du punk tropical. On l'a écouté pas mal de fois.
On passait de l'averse tropicale avant l'arc-en-ciel: