L'Hygiène Sonore, Bulminator et Barbadoom présentent :
CHILD ABUSE + L'OCELLE MARE + LE DEATH TO MANKIND
mardi 17 septembre 2019
à GRRRND ZERO
19h30
+/- 6 euros
[ texte écrit par DARIEV STANDS ]
CHILD ABUSE
Amateurs de Lightning Bolt et de seismes et autres éboulements divers, réjouissez vous. Tim Dahl, ex et neo bassiste de Flying Luttenbachers, revient au sein du power trio de cinglés Child Abuse. Pour ceux qui ne se souviennent pas de leur mémorable venue à Buffet Froid en 2012, on dira que ce groupe a quelque chose de plus métal ici que chez Flying Lutt (j’entends presque du Brutal Truth quelque part, en tout cas du death/grind), quelque chose de moins heurté, aussi, de plus « fluide », même si ça reste de la musique pour se démettre les omoplates en baptisant les murs avec son sang. La voix gutturale à souhait ; la batterie, moins « jenfoutpartout » que chez les deux groupes cités plus haut, reste au croisement du math rock (école Battles) et d’une méchanceté basique très double-pédale. La basse, riffant pas très carré, de concert avec un synthé tout défoncé, pourrait sans problème sortir de Ruins ou d’un autre groupe de fripon nippon excité du bulbe. Sauf que les gars sont de Brooklyn et se chauffent au bois dont on fait les pires rejetons du noise rock américain. Jesus Lizard, Unsane, ce mauvais genre. Un groupe réputé pour tout détruire en live, et qui promet de la VIOLENCE pour ceux et celles qui en ont parfois besoin.
https://childabuse.bandcamp.com/
https://www.youtube.com/watch?v=njiVbL0QaDk
https://www.youtube.com/watch?v=w3XS3tZNRYk
L’OCELLE MARE
Au départ guitariste du monumental et unique groupe de math rock sous LSD Cheval de Frise, Thomas Bonvallet s’est lancé en solo au début des années 2000 sous le nom L’Ocelle Mare, parcourant déjà la france en mode homme-orchestre, donnant des prestations habitées et brinquebalantes avec tout un attirail mélodico-rythmique étonnamment touffu. Depuis pas mal d’années, Bonvallet a mis de l’atmosphère dans son raout, et est passé maître dans l’art du tintement sur surface à priori translucide, rajoutant à sa batterie de percussions déjà vaste une collection de drôles de métallophones hyalins et presque giallo dans leur timbre. Ceux qui l’ont vu au sein de Radikal Satan (en quatuor, en 2015) savent que l’homme cherche à invoquer les sons de l’outre-monde. De retour en autarcie tel Harry Partch, bricolant monts et merveilles avec sueur et minutie tout à la fois, son set devrait être le plus beau moment de lévitation dans notre propre inconscient depuis la venue d’Andréa Belfi l’an dernier en mode HLM. Certains disent même que le minimalisme tendu de sa musique rappelle Powerdove...
https://ocellemare.bandcamp.com/
https://thomasbonvalet.wordpress.com/
LE DEATH TO MANKIND
Imagine all ze pipôl, destroyed by 777 Godzillas en rut ? Non, mieux que ça, imaginez un bataillon de viet-congs en formation batucada d’attaque faisant un genre de haka à la mode Nord-coréenne sur le pont de la rivière Kwaï, mais qui serait en ossements au lieu d’être en bambous, le tout sous la supervision de Yoko Ono qui serait en réalité la projectionniste de ce film en super 8 aux couleurs très tye-dye, et qui poncturait l’ensemble de « hhaïï » stridents (ça veut dire « Lao-tseu l’a dit, il faut trouver la voie » en Kobaïen). Mais ça, ce n’est encore que l’expérience « studio » de Le Death To Mankind, parce qu’en réalité, in vivo, ces deux crétins élististes, aux machines et à la guitare, font plus de barouf encore que dix escouadrons d’espadons réunis, et leurs sets, compacts et tranchant dans leS vifS, envoient tellement du nem que certains à GZ les avaient préféré à Melt Banana quand ils en avaient fait la première partie, c’est dire ! Restera-t-il assez d’humanité après leur passage pour écouter (et servir des bières, et faire les entrées, et même JOUER LA PUTAIN DE MUSIQUE) L’Ocelle Mare et Child Abuse ?? No sé. Vous savez ce qu’il vous reste à faire pour avoir la réponse.
http://l-hygiene-sonore.org/ (lecteur sur la page : il faut activer Adobe flash)