Des loups qui transmettent le SIDA aux humains par le biais de leurs chiens-chiens domestiques, c'est une légende urbaine comme seuls les québecois savent en produire, ça n’existe pas.
Par contre, des nerds de montréal un peu freaks (mais très hypes) qui nous transmettent, à grands renforts de guitares dissonantes et survoltées, une furieuse envie de sauter partout en hurlant, eux ils existent, et ils s’appellent Aids Wolf.
Avec à leur tête une chanteuse charismatique barrée à souhait, ces quatre-là assènent un No-Wave-Noise-Hardcore (excusez du peu) largement héritier d’Arab on Radar, et très proche de groupes tels que The Locust, An Albatross, Athletic Automaton, Made in Mexico… Logiquement signé sur le mythique label Skin Graft, Aids Wolf est connu pour ses lives furieux à même le sol qui transcendent le public à la manière d’un Lightning Bolt de guitares stridentes.
Indispensable aussi : admirer les magnifiques sérigraphies que réalisent la chanteuse et le batteur d’Aids Wolf au sein de leur atelier Seripop !
Xiu Xiu est un de nos héros (numéro sept ou huit dans notre Top 10 Mondial Collectif). A l'origine, c'est le projet de Jamie Stewart, un monsieur extrêmement talentueux, perturbé dans sa pré-adolescence par David Bowie et le post punk de Joy Division. Songwriter génial, sa voix de chèvre mutante a cependant tendance à déconcerter les plus sensibles lors des premières écoutes. Il fut assez vite rejoint par sa cousine, et en ce moment ils sont quatre, dont le percussioniste Ches Smith (qui a joué avec Fred Frith, Marc Ribot, Secret Chiefs 3...). Noise, electro, folk, pop, rock expérimental, Xiu Xiu mange de tout.
Parfois il trouve que la vie est laide et banale :
xiu xiu - Child At Arms.mp3 (tiré du dernier album, Women as lovers, produit par Greg "batteur de deerhoof" Saunier) Mais le plus souvent il ne va simplement pas très bien :
Fun vient du grand Nord. De Finlande plus exactement. Adorateur des premiers projets de Mr Albini, le trio balance une noise tranchante, dynamique et mordante. Pour vous faire tout de suite une idée, voici une chanson extraite de leur premier 10" éponyme autoproduit en 2002 (avec un clin d'œil au « Kerosene » de Big Black dès les premiers riffs…).
En 2004, Fun sort son premier album : « Szklarska Poreba » (les langues slaves -merci zozzal- sont un véritable miel pour les oreilles, non ?). Un disque homogène tout en urgence et grincements, une digestion parfaite de Jesus Lizard ayant mangé Shellac et dégusté Giddy Motors. Et tout ça sans souffrir de la comparaison, au contraire, avec une forte personnalité et beaucoup d'aisance.
Un deuxième album (« Zu-Pa ») vient de sortir et ils sont très fiers de l'avoir fait enregistrer chez le Harry Potter de l'underground, leur héros suscité. Et pourtant, ce deuxième effort est un poil au dessous. Les compos gardent toute leur efficacité, mais c'est justement le son qui est trop lisse (Albini devait encore écouter AC/DC dans son Ipod au lieu de se concentrer sur le groupe jouant derrière la vitre, comme il a, je l'espère, fait pour Dionysos…), les angles qui sont trop arrondis et le charme qui n'est plus le même…
Mais n'enterrons pas Fun trop vite, car c'est certainement en live que le groupe laisse le mieux s'exprimer sa spontanéité et sa hargne ! Rendez-vous est pris le 28 mai au salon de Grnd Zero Gerland, où Fun fera une halte sur sa tournée européenne.
Gentle Veincut - noise 90's à la Jesus Lizard de la Germanie - www.myspace.com/gentleveincut
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Headwar - noise/ punk de crust à la early Sonic Youth d'Amiens - http://www.dogmazic.net/HEADWAR
+
Lewis Karloff - Prog/rock/jazz...tout ça de Lyon - pas de site pour l'instant
Au Grnd Zero Gerland le 29avril à 20h30/ prix libre
Cas emblématique de la stigmatisation des populations marginales aux Etats-Unis,
l'histoire des West Memphis 3 débute en 1993 par le meurtre de 3 jeunes enfants.
Trois autres jeunes de la ville de West Memphis, très marquée par le rigorisme religieux,
sont rapidement désignés comme les coupables. Leurs tenues (t-shirts noirs, cheveux longs)
et leurs goûts musicaux (Metallica) convainquent médias et population qu'il s'agit d'un
crime sataniste...
Le film a été récompensé par un Grammy Award aux Etats-Unis et a permis de mobiliser
de nombreux artistes et anonymes dans des comités de soutien très actifs, tout autour
du monde.
Aujourd'hui, les WM3 sont toujours en prison. Damien se trouve dans le couloir de la mort.
Née en 1978 à l'initiative de libertaires non organisé-e-s, la Gryffe
est une librairie associative gérée collectivement par une équipe de
militant-e-s.
Se référant aux expériences passées et présentes du mouvement libertaire et autogestionnaire, elle diffuse en particulier les livres, brochures, revues, journaux, disques et vidéos qui proposent une critique anticapitaliste et anti-autoritaire de la société et rendent compte des luttes sociales. Aussi, elle propose des activités: débats, expositions, projections de films.
La Gryffe est un outil pour le développement, à Lyon comme ailleurs, d'un large mouvement libertaire, et est une composante de celui-ci. Aussi est-elle partie prenante des luttes anticapitalistes, antifascistes, antiracistes, féministes, antihomophobes, antimilitaristes, anticléricales, écologistes. Ainsi, elle participe au combat contre toutes les formes de pouvoir. Aussi bien celles de l'Etat que celles induites par les rapports de domination de classe, de sexe et de genre, d'âge.
Financièrement, la Gryffe fonctionne uniquement sur les ventes de la
librairie et les soutiens (celui des Ami-e-s de la Gryffe, dons de
militant-e-s, bars, concerts). Mais depuis quelques temps, nous faisons face à des difficultés financières. La Gryffe est un lieu de pratiques, de partages et d'élaboration d'idées. Elle permet aussi aux personnes qui subissent et refusent l'exploitation et l'oppression de réfléchir ensemble afin d'agir pour leur émancipation. Un soutien financier est donc nécessaire pour qu'elle puisse continuer ses activités.
à Grrrnd zero gerland - 40 rue pré Gaudry - 69007 Lyon
DAY 1 : Mardi 22 Avril - 20h00 - Prix Libre
CHORA (uk, curror records, singing knives, zerojardins) Merveilleux trio britannique adulé par volcano the bear, vibracathedral orchestra et volcanique tongue.
Entre post rock et musique psychédélique. Sorte de drone mutant easy listening.
Pour ceux qui viendront au concert de silver mount zion on offrira même une 50aine de copies du cdr issu l'an dernier sur zerojardins.
HELHESTEN (uk, upset the rythm!, discos compulsivos) featuring Pascal Nichols & Kelly Jones (Part wild horses mane on both sides) Anciennement On Fire, actionistes noise londoniens aux accents de magik markers, raccoo-oo-oon & lightning bolt... Si Si... ça promet.
ACTION BEAT (uk, gaffer records) Sorte de big band noise rock complètement freeee entre sonic youth et the ex.
Ils font vraiment n'importe quoi sur scène. Ça va être complètement fou fou fou...
SPOONO (uk, no statement, woodland) Tout seul à la guitare 12 cordes, jack, alias spoono fait péter les arpèges et se la joue jim o'rourke, l'ocelle mare et jack rose.
Vous ne pourrez même pas nous accuser de racolage pour une fois... la preuve en musique... suffit juste d'écouter.
SHEIK ANORAK feat I'M A GRIZZLY (fr, gaffer & zerojardins) A quoi bon les présenter. Frank de Socrates et Gael de Mutherfuckin... que du bruit, du bruit du bruit. Mais bon ça devrait pas dépasser les 15 minutes...
Why est un des membres fondateurs du collectif Anticon (label indispensable de hip-hop/folk/pop, on le martèle assez souvent).
Nous sommes EXTREMEMENT heureux de le faire rejouer à lyon.
La première venue du prince moustachu fut mémorable (on peut en voir un extrait vidéo ici ou écouter un mp3 merveilleux là), on attend donc ce concert avec impatience.
Parfois il faut être honnête : son dernier disque, Alopecia, nous a tous plus ou moins déçu. J'espérais naïvement le retour au bricolage, mais non, il creuse sans vergogne la rupture entamée avec Elephant Eyelash : finie la folie des immenses Clouddead, envolé le bordel de Reaching Quiet, Why verse désormais dans la pop/hip-hop classique. En soi, ce n'est pas un crime, surtout quand on est aussi doué que le petit Yoni. Le problème fondamental d'Alopecia, c'est la production : elle est presque digne de mtv, on est un peu gêné, on regarde par terre, ailleurs, en faisant mine de n'avoir rien remarqué. Restent des textes et des chansons imparables (Vowels pt 2, These few presidents...).
Merci Youtube, les vidéos de la dernière tournée redonnent foi et confiance dans l'avenir. Les morceaux d'Alopecia, débarrassés du son douteux de l'album, prennent toute leur ampleur. Et en plus, ils jouent Crushed Bones (le MEILLEUR titre d'Elephant Eyelash), waou.
quelques mp3 pour prendre conscience de l'importance de la chose :
Et oui ! c’est pas une blague… Grnd Zero accueille son premier concert de musique CLASSIQUE… BAROQUE plus exactement puisque ces deux formations s’appliquent à défricher des répertoires anciens (avant Mozart pour simplifier…). Pour ceux qui ne seraient que très peu éclairés par de tels repères, rappelez-vous des cours d’Histoire…
Après le Moyen-Age vient ? La Renaissance (16e siècle) ! puis l’ère Baroque qui s’achève au cours de la seconde moitié du 18e siècle avec le classicisme de Mozart et Haydn.
L’instrumentarium de ces époques diverge sensiblement de celui utilisé aujourd’hui dans les orchestres symphoniques : les violons et autres instruments à archet sont munis de cordes en boyau animal ce qui confère une sonorité plus “harmonique” et chaleureuse, les flûtes sont en bois (voire à bec), etc…
L’interprétation de la musique aussi répond à d’autres règles : l’ornementation (et même l’improvisation !) y tient une grande part. Tout n’étant pas strictement écrit dans la partition, le rôle de l’interprète dépasse de très loin la simple exécution : ainsi, par exemple, la partie d’accompagnement (au clavecin la plupart du temps) consiste en une ligne de basse écrite, surmontée de chiffrages (comme en jazz). Au claveciniste d’improviser un accompagnement mélodico-harmonique le plus charmant ou sauvage possible selon le caractère du morceau.
En outre, l’importance du rythme, du “swing”, dans ces musiques prodigue un côté très pop comme le prouve cette Chaconne (forme inspirée d’une danse coquine de l’époque…) :
Jusqu’aux années 1950, ces musiques dites “anciennes” ont été presque totalement oubliées, voire méprisées (ce petit côté pop qui fait pas chic…), surtout par ignorance : évidemment, une sonate du 17e siècle jouée au piano et un violon “moderne” avec un vibrato dégoulinant, ça n’a pas de sens… ni ce côté ultra sexy d’un archet félin virevoltant avec fantaisie sur des cordes en boyaux.
Heureusement, les années 60 ont vu naître une nouvelle race de musiciens classiques : les BAROQUEUX ! Armés de répliques d’instruments d’époque, ces hippies-guérilleros proposaient une alternative et un souffle nouveau à l’immobilisme ambiant. Ces chefs et interprètes s’appelaient Nikolaus Harnoncourt, Gustav Leonhardt, Jordi Savall, Sigisvald Kuijken… (vous pouvez chercher sur Wikipedia, ils y sont tous).
Pour vous donner une idée du truc, voici les 4 saisons de Vivaldi interprétées par des baroqueux barjes, un ensemble italien baptisé Il Giardino Armonico… si c’est pas rock’n’roll comme manière de jouer alors Shellac, c’est de la pop de bisounours :
Bref. Aujourd’hui encore on continue à défricher et à aller encore plus loin dans les recherches pour retrouver cette liberté dans l’interprétation ô combien nécessaire et vivifiante.
Alors voilà ce concert :
L’ensemble Aramis est composé d’un clavecin, un violon (baroque), une viole de gambe, une sacqueboute (petit trombone d’avant) et d’une flûte à bec. Ils jouent des Sonates et des danses italiennes du 17e siècle.
Zulu Guivili est un consort (c’est à dire un ensemble) de flûtes à bec… Ne partez pas !!! Rien à voir avec vos cours de musique au collège. Fermez les yeux et imaginez un orgue de barbarie humain et géant composé d’instruments incroyables de toutes tailles (les flûtes les plus graves sont plus grandes qu’un humain normalement constitué)… Entendez cette sonorité la plus douce et sensuelle qui soit…
Je n’ai pas d’enregistrement à vous fournir mais croyez moi… oui, croyez moi.