Duo composé de Dean Spunt et Randy Randall, les NoAge se sont d'abord illustrés grâce à cette petite chose merveilleuse qu'est Weirdo Rippers, une digression noise/punk à la fois âpre et planante, froide et lyrique.
Et puis ils ont fait un 3e album un peu fade, Everything In Between, qui n'est pas totalement honteux mais fait partie de cette quantité de choses qui font soupirer et dire que c'était mieux avant, comme le stationnement en ville ou le rap français. Bien entendu, c'est le disque qui leur a valu le plus de lignes dans Pitchfork, de passages sur MTV et dans des gros festivals.
En bref, on s'éloignait à petits pas, jusqu'à ce qu'ils finissent par en avoir marre eux aussi des évènements marketing douteux et de la production industrielle de leur musique.
Invités à un concert sponsorisé par Converse, ils s'y rendent mais projettent par surprise, à la place de leur set habituel, un documentaire sur les conditions de travail des ouvriers de la marque. Ils décident aussi de façonner plier découper coller les 10 000 exemplaires de leur nouveau LP avec leurs petites mains, puis d'aller imprimer le tout dans l'atelier de sérigraphie de la maman de Dean. Leur musique devenait un peu trop conventionnelle ? An Object, sorti en août 2013, est un super album de punk-indie-pop-un-peu-chelou-sur-les-bords, prodigue et dense, qui se hisse sans effort à la hauteur de leurs premiers disques.
On ne cherche cependant pas à conter une histoire de vendus arpentant le sentier de la rédemption: les No Age vivent de leur musique mais ont toujours été intègres et décents. Enfin, peut-être qu'on perd toute lucidité quand un groupe passe la serpillère avec nous après chacun de ses passages à GZ, vu que ça arrive une fois toutes les 500 soirées.
(phrase sur le nouveau disque, les tubes de partout, la basse, les électrodes micros-contacts, le son crust, le dub, les nappes, la voix toujours aussi engoncée de deanito)
En juin dernier, on a recroisé Dean Spunt et Randy Randall un peu par hasard, dans une salle anversoise en bord d'autoroute à côté de laquelle vivait un superbe lapin sauvage des Flandres, d'une envergure un peu similaire à celui-ci. La salle n'était pas engageante, il faisait 42 degrés, Dean s'était laissé pousser les cheveux, on avait pas encore écouté le nouvel album, on ne savait pas bien quoi espérer.Malgré ces conditions peu favorables, les No Age ont joué un set tellement magistral qu'il nous a fallu leur faire promette de s'arrêter par GZ à leur prochaine tournée.
Le Projet solo de Brian Chippendale, batteur de Lightning Bolt.
Chippendale est une batteur monstre, une sorte d'expérience militaire ratée entre la Mouche et les Tortues Ninjas ; un hexapode humanoïde furax en thérapie dans un camp de cramés au plutonium soulageant ses pulsions de fractions crâniennes sur une batterie en titane.
Le son de Black Pus est très physique et mordant, c'est simultanément agressif et régressif ce qui rend le tout assez débile et séduisant ; certes, résumé ainsi c'est forcément binaire et cliché. Si je savais ce que ça voulait dire, j'insérerais le mot "pop" dans cette description. Enfin, son dernier album All My Relations est plus ... pop, genre le morceau 1000 years, si je savais parler chippendali, je le chanterais bien sous la douche. En une allégorie, Black Pus c'est piétiner à grandes enjambées, les genoux fléchis, les bras tendus au-dessus de la tête, les poings crochetés sur des poignets parkinsoniens, le visage crispé sur la vision de son lycée enfin englouti par un tsunami d'acide, tout en gardant la bouche entrouverte pour capter le plus d'air possible et soulager ainsi ses poumons noyés de sueur.
"gif animé d'un tube de fromage expulsant des rondes de zombies-licornes pogotant autour d'un visage géant de chippendale vomissant des cascades d'êtres unicellulaires par les oreilles"
C'est aussi un super dessinateur, ses comics sont super cools, il est vraiment juste super.
IGNATZ
Un solo de blues bancal, venant de Belgique. C'est doux, granuleux, triste et fragile comme une boite de coquillages de vacances redécouverte au fond d'un armoire à J-5mn d'un déménagement crucial.
On saura vite de quoi il s'agit, c'est un nouveau solo. Le responsable se décrit "peaceful noise".
On est un peu à la bourre, les autres infos arrivent vite. Par contre, ce qui est sûr, c'est que c'est 6 euros et que les réservations sont obligatoires.
"T'avais pas arrêté d'organiser des concerts ?" présente :
RESIDUAL ECHOES (Los Angeles, USA) Dans le 1er numéro de Freak Out!, Adam Payne, membre fondateur de Residual Echoes décrivait la musique de son groupe de la façon suivante : « Il s'agit surtout d'évoquer oralement les Redwoods, la Côte accidentée, les canyons envahis par le smog et les autoroutes brûlantes, le retour en voiture au petit matin après une fête dans la San Fernando Valley ou le désert... Ce genre de beauté ordinaire que tu peux trouver dans des situations quotidiennes. Je trouve le style de vie terne des banlieues suburbaines ainsi que la violence des éléments naturels en Californie très érotiques et exotiques. » La musique de Residual Echoes suinte la Californie telle que décrite par Payne mais aussi le rock tel qu'envisagé par le Grateful Dead puis, plus tard, par les groupes SST comme Hüsker Dü ou les Meat Puppets. Le rock comme trip, comme expansion permanente, explosion de sons et de couleurs, langage des grands espaces. Leur nouveau LP sort cet automne sur le label Holy Mountain (Six Organs of Admittance, Daniel Higgs, Wooden Shjips, OM, etc.) Pour écouter : http://residualechoes.com/
FRUSTROS (Lyon 7e) Si Residual Echoes font du rock expansif, la musique de Frustros serait plutôt du genre punk confiné, et un-e de ses membres pourrait très bien la décrire ainsi : « Il s'agit surtout d'évoquer oralement la Guillotière, les après-midis sur le banc de la Luttine, les rues envahies par les flics et les bobos, le retour à pieds au petit matin après une nuit sur le parking de Grrnd Zero... Ce genre de routine quotidienne qui nous pousse à monter des groupes pour chasser l'ennui. Je trouve le style de vie précaire des centres-villes gentrifiés ainsi que la violence de nos tafs de merde très inspirants pour notre musique. » Leur premier 7'' est déjà dispo et peut être téléchargé là : https://frustros.pimienta.org
JEUDI 26 SEPTEMBRE à 20h30 et pour 5 euros. @ LA TRIPERIE, rue Imbert Colomes, Lyon 1er.
LESION BLANCHE (noise punk / street shoegaze)
ils viennent de lyon et strasbourg, il y a des morceaux de SIDA accompagnés par Sieur Scott Scorpion (S.S.S.) à la basse. c'est ce que les professionnels appellent un power trio.
un split K7 avec SIDA est sorti en juin sur MAISON DE RETRAITE, toujours dispo en dur de la main à la main, et sur internet ici: http://maisonderetraite.bandcamp.com/album/split-tape
THE JOHN MERRICKS (acid krautdub lofi)
duo strasbourgeois, orgue, guitare, boite à rythmes, boucles répétitives, accidents, échos interminables, avec des morceaux de VENTRE DE BICHE & CRACK UND ULTRA ECZEMA.
on peut écouter plein de morceaux ici: http://thejohnmerricks.free.fr
ce sera à BUFFET FROID (montée de la grande cote, lyon 1er)
le mardi 3 septembre, pour une participation modique de 4 euros aux frais de déplacements des orchestres.
J'AIME LA DANSE vous invite DIY summer FEST 4-5-6 juillet
le vendredi 5 juillet à 20h pétante (because 5 groupes ...) ça coutera 3 ou 5 euros au choix -- et c'est à l' ASSOMMOIR -- punch offert aux premiers arrivés !
REVEILLE intenses mélodies en grunge -- Lyon
ULTRADANCE post punk qui fait danser -- Strasbourg
HALO HALO psyché pop si belle -- UK
AMOUR coldwave -- Strasbourg
STEVEN , STEVEN and STEVEN métal forgé par des choubidous -- Lyon
C'est au LOCAL (Lyon 1er, tromé Hotel de Ville)
adresse en envoyant un texto à maquillage.crustaces@gmail.com
>> viens à 19H30, ça commencera VRAIMENT à l'heure
Dustin Wong a monté les sensass Ecstatic Sunshine et Ponytail.
En solo, il utilise une guitare, 25 pédales, un tout petit peu de boîte à rythme. La musique est construite à partir de boucles mélodiques répétitives empilées les unes sur les autres. Les rythmiques, les timbres, les textures s'enchevêtrent, c'est très technique, ça va vite. On pense à du Steve Reich groovy (bon ok seulement si t'as fumé 15 g de weed Bubblegum juste avant de finir un pot de 1 kg de crème glacée américaine devant les Looney Tunes), à du post rock épique mélangé à de la pop malaisienne psyché, ou encore à des souvenirs d'enfance (phase de latence, hyperactive et peu conflictuelle, de 7 à 12 ans) remixés par ses fantasmes d'adulte.
Une vidéo qui résume bien la situation :
Der Kommissar est Tristan de Ned... Dark groove, turntablism & tape stabbing/house jacking!
Le King Ayisoba (from Ghana) est de retour à Lyon ce mercredi 26 juin et en groupe cette fois ci !
KING AYISOBA (High Life from Ghana)
Le High Life est un genre de musique d'origine ghanéenne né dans les années 1900… C'est un peu l'ancêtre de l'Afrobeat puisque Fela Kuti jouait le High Life avant d'évoluer vers le genre bien connu…
King Ayisoba est un peu un maître en la matière. Sa voix est tout simplement incroyable à tel point qu'on dirait qu'il est harmonisé (alors que c'est juste lui), il s'accompagne avec une sorte de luth rudimentaire et la musique est fantastique.
L'avoir vu en solo fût une révélation et quand Arnold de The Ex (qui joue en première partie avec son projet ZEA) m'a dit qu'il tournait, en groupe cette fois, quelle ne fût pas mon excitation : 5 musiciens ghanéens, des chants, des percussions, pianos à pouce et autres spécialités locales…
Il y a peu de vidéos sur internet et celle-ci date un peu :
Difficile à croire qu'il nous viennent de Lille tant leur musique transpire le sable chaud, les palmiers et le soleil. Short Days nous envoie du Punk Hardcore mélodique et énergique, bande son parfaite pour fêter dignement le début de l'été. Pense à The Adolescents, D.I, T.S.O.L, et plus récemment Autistic Youth, The Observers et Red Dons, bref si tu sais pas quoi faire le lendemain de la fête de la musique, ramène-toi au Trokson. Sourire et bonne humeur seront au rendez-vous.
Du punk-rock lyonnais, avec des textes en français parlant de crise de panique, d'ironie perpétuelle et de néant dans l'opulence...
Défaite nous redonne un peu de fierté d'habiter à Lyon, ville-métropole tentant d'engloutir la moindre once de créativité. Y'a t-il encore des groupes du coin qui ne souhaitent pas obtenir leur quart d'heure de gloire en jouant aux Nuits Sonores, et ce même pour 50 euros? Bien heureusement oui. "Ton bizness et tes magouilles de gros dégueu me filent la nausée". Vous pourrez voir Défaite dans toutes les caves obscures puant la sueur et l'alcool frelaté, ou encore sur un camion dans une free party en pleine campagne. Autrement dit dans des lieux passionnants, loin des logiques de thune et de l'ennui.
DURE MERE (Tango Thrash // Montpellier centre) http://maximilianodambrosio.bandcamp.com/album/sangre https://www.facebook.com/dure.mere.9
" ...Mais Dure-Mère est au tango ce que André Rieux est au classique. Une totale perversion de la mort... Par contre, progressif dans le sens compositions narratives avec introduction, développement, rebondissement, flash-back, scénario cabalistique et épilogue à surprise...
Leur dernier album ,Sangre, est un album arrivant à vous embarquer dans leur drôle de voyage, du coté de l'Argentine et son Radikal Satan, un peu de Cheval de Frise et son abstraction attirante, des accélération bien placées...
Dure-Mère, drôle de nom, drôle de groupe qui fout douze idées par morceau, de quoi faire un seul album avec chaque morceau mais eux ont tout balancé sur le tapis...
extraits du site Perte et Fracas http://www.perteetfracas.org/zine/kros2011/kros_d/duremere.htm"
"...Grand Plateau essaye d'aborder le noise rock avec une recherche mélodique et un rythme général assez lent. Ils aiment prendre leur temps pour installer des compositions aux structures qui se moquent bien de l’éternel enchainement couplet/refrain...
Grand Plateau ne pratique donc pas la frontalité brute ni le mur du son qui fracasse en quelques secondes seulement et le trio préfère manipuler soigneusement toute l’énergie vitale de sa musique, la détourner et l’envoyer dans des directions auxquelles on ne s’attend pas toujours : Grand Plateau est un groupe à voir et à écouter en concert, sortant vainqueur du grand jeu de massacre de la course à l’originalité..." extraits du blog heavy mental -http://666rpm.blogspot.fr/2013/03/report-grand-plateau-pord-poutre-triperie.html"
SAMEDI 25 MAI 2013 à 21h00
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au Nahual Café - 20 rue Terrail 69001 LYON http://nahual.fr