CÂLIN, soit une petite moitié de RIEN (Grenoble / L'Amicale Underground), est un duo guitare/chant/batterie/claviers (oui ça arrive…), et vient de sortir un premier Ep (en téléchargement gratuit d'ailleurs) au contenu très varié et plutôt riche que je décrirais comme une sorte de krautrock mais avec un côté versaillais-crust… heu, je sais pas si je me fais bien comprendre là… en tous cas, moi j'ai beaucoup aimé. bon écoutez, c'est plus sûr :
Quincy-no-moussi est le premier artiste R'n'B à se produire à GrrrndZero mais comme il n'est pas encore signé sur une Major (il en est bien loin ma foi), ça passera auprès des plus récalcitrants.
(ndlr : c'est pas vraiment le premier en fait, n'oublions pas Loverbeat, projet r'n'b de l'inénarrable Mc Cloud Zicmuse).
On sait peu de choses de lui, à part qu'il fréquente de façon journalière de jeunes étudiants en arts qui se distinguent du commun des mortels par leur goût prononcé pour des alliances de couleurs parfois osées voire outrancières, arborant tantôt (et selon leur spécialité) de larges cartons à dessins, tantôt des franges ignobles voire ostentatoires… ceci afin d'afirmer leur statut bien mérité au vu des débouchés professionnels que leur offre leur formation.
Ne possédant pas d'ordinateur (à lui), Quincy emprunte celui des potes… N'ayant pas les moyens de se payer l'orchestre de Beyoncé, Quincy se fendra d'une formule live inédite : “on va essayer un truc avec un batteur”.
Après le succès massif de leur première projection à Grnd, les forces de l'est d' OCZY CYKLOPA nous font la grâce de revenir enchanter nos yeux avec un patchwork de films conçu, sélectionné, préparé pour VOUS.
Un travail ardu et minutieux, alors que tout ce que vous aurez à faire en ce dimanche paisible de février sera de vous étendre sur les canapés et les matelas de Grnd Gerland. Je n'ai pas tout compris à leur texte de description (faut dire que je suis assez bête), mais on peut leur faire confiance pour que les films soient toujours aussi géniaux. La dernière projection était consacrée à la matière (peinture sur la pellicule, collage des objets et des formes, sculptures en mouvement...), celle -ci se penche sur le rythme et le mouvement :
Le temps n’existe pas, c’est bien connu. Il est extensible, se prête au découpage, il peut en exister plusieurs au même moment. Zbigniew Rybczynski,Maya Deren et tant d’autres cinéastes se sont sérieusement appliqués à explorer les processus de manipulation du temps et de sa transfiguration. Le rythme de leur pensée (et celui du banc de montage) reconstruit l’espace dans lequel nous nous agitons. Nous verrons également Dziga Vertov et Man Ray tomber sous le charme de la vitesse des hommes mécaniques du futur, Len Lye étudier lesgestes des ouvriers fordistes, Artavazd Pelechian et Santiago Alvarez verser l’Histoire dans le moule des mouvements du corps humain, et aussi d'autres films réalisés par des gens aux noms de famille encore plus étonnants.
Pour le concert du 8 avril, ce sera à 20H, l'entrée sera à 5€ en soutien à La Luttine, l'infoshop du 7ème. Lieu : Grnd gerland, 40 rue pré gaudry, metro jean jaures.
DE HØJE HÆLE viennent de Copenhague au Danemark. Leur zik se situe quelque part entre KBD punk, garage mélodique et la démo de Gorilla Angreb. Leur premier album sera dispo en avril sur Hjernespind Records. http://www.myspace.com/dehjehle
PRESS GANG viennent de Münster en Allemagne et font du punk-rock mélodique chanté dans leur langue natale et calibré pour le pogo, les bières de 50cl et les poings en l'air. www.myspace.com/pressgangpunks
THE SIOUX, de Metz, font du punk mid-tempo sans distorsion mais avec de la bonne humeur dedans. http://jjats.free.fr/
LEXOMYL, de Lyon, sont influencés par le black métal old school, la oï française, NOFX et la scène punk de Portland. Ce sera la première date de leur ch'tite tournée avec les SIOUX. http://lexomyl.blogspot.com/
Exposition du 14 au 19 février 2009 à Grnd gerland
Vernissage le 14 février de 18h à minuit (à manger et concert)
Artistes invités : Caroline Alvarez / JM Bertoyas / Grégory Cuquel / Julien Dupont / Inkyung Kim / Sophie Prat / Pascal Nichols / Kelly Yanci
Projet curatorial : Kelly Jones
« Les espaces publics sont en attente d’une intervention artistique : 8 artistes, qui ne vont rien vendre, ni parfum, ni assurance, ni leur esprits /âmes, vont les investir dans un esprit positif, afin de créer au sein de ces espaces des interactions insolites avec leurs usagers. L’espace public actuel est contrôlé et protégé par les lois. Il n’est pas un espace d’expression : graffiti, stickers, affiches, promotion des concerts, street art… toutes ces actions sont en fait illégales. Cependant, un élément visuel véritablement agressif y est très présent : la publicité, que les autorités ne contestent jamais, qu’elle soit discriminatoire ou injuste. En montrant des images irréelles, elle crée en soi un manque que nous essayons de remplir en achetant . Aussi n’est-il pas surprenant que face à ce système basé sur une telle négativité, beaucoup de gens ne veulent plus subir cette agression. Par contre, nous n’avons pas de choix. Comment exprimer alors nos réflexions? …Par cette exposition ! »
Wavves+ Banjo or freakout (son myspace) + Une surprise (peut être Thom Yorke) - Prix Libre
Grnd Gerland - 20 h 30
Nathan Williams est l'homme derrière Wavves, du beach punk pop un peu noise que l'on peut situer entre l'extase teen californienne de No Age et la force obscure de Blank Dogs. Autrement dit, sa musique donne tantôt envie de faire du trampoline sur son lit, tantôt de se braquer contre un monde méchant et vulgaire :
(Les Anglo-Saxons ont un avantage scandaleux sur nous: les adjectifs. Par exemple, Wavves fait de la "gritty grimey pop". La simple allitération de gritty et grimey offre une idée assez exacte des morceaux de Wavves, même à ceux qui n'ont jamais rencontré ces deux adjectifs au détour d'un Jane Austen ou d'une chanson de Jay-Z.
Or, en France, des gens payés pour écrire parleront d'hymnes rimbaldiens, d'hululements effrontés, de refrains torturés gnagnagna, tout ça pour dire que Wavves exprime plutôt bien ce qu'on éprouve quand on a 20 ans, qu'on n'a pas de compte facebook et qu'on est un peu lunatique dans sa tête. Gros malins.)
fifilapute
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Il a également participé à la création du label Ghost Ramp en vue de sortir entre autres un disque de Blank Dogs ou un split avec US Girls. Ghost Ramp sert aussi de nom à un blog où il partage sa passion pour le rap, qui est apparemment l'épicentre esthétique de sa vie.
En concert, il est accompagné de Ryan Ulsh à la batterie.
En concert, c'est à dire, pourquoi pas, le 24 février à Grnd Gerland. NB: si tu as 34 ans et un compte facebook tu peux quand même venir, c'est pas incompatible
On a tendance à être un peu trop exaltés quand on parle de nos groupes favoris. Forcément, au bout d'un moment, vous émettez quelques doutes quand on claironne que tel ou tel groupe est génial. Dans une époque dominée par le marketing le plus crapuleux, il est parfois difficile de faire entendre la Vérité Nue. Une fois de plus, on va pourtant vous demander de conjurer vos soupçons, d'abandonner toute résistance et de répéter avec nous la phrase qui suit : Lucky Dragons est membre d'honneur du superclub des groupes les plus excitants du monde.
Lucky Dragons, c'est Luke Fischbeck et Sara Rara, deux artistes/plasticiens/vidéastes/musiciens habitant à los angeles depuis quelques années, histoire de copiner avec la constellation d'activistes et de groupes trainant autour de The Smell.
Leurs concerts ont pour particularité de mettre à contribution les membres du public, qui se voient conviés à façonner la musique du groupe à l'aide de quelques dispositifs ingénieux (Luke et Sara collent des capteurs sur le corps des spectateurs, font passer des signaux digitaux par le biais de la peau...). Si on ajoute qu'ils animent un atelier de dessin participatif (le Sumi Ink Club), qu'ils sont des adorateurs intégristes de la licence Creative Commons et mettent à disposition toutes leurs productions en téléchargement gratuit, on pourra légitimement conclure que Lucky Dragons, c'est avant tout des putains de hippies.
A part ça, décrire leur musique relève du cauchemar conceptuel. On pourrait dire un peu rapidement qu'ils font de la musique électronique. Mais ne vous attendez pas à un truc froid, autiste et stérile : leur approche de la musique est bordélique, joyeuse et éparpillée. Réminiscences hawaïennes, ukulélé 8 bits, drones exotiques, folk extrême-oriental, électronique pure, musique africaine, envolées chamaniques, psychédélisme béat...
Tout la matière sonore se fait remodeler par le laptop, dans la félicité et l'amour du prochain. Ensuite, ils laissent s'exprimer leur idiot intérieur, afin d'éveiller en nous toutes sortes d'émotions délicates. Ca peut prendre la forme de miniatures musicales, de longues plages instrumentales, ou de véritables chansons (enfin, faut pas s'attendre au format classique couplet/refrain).
Leur fixation pour le traitement numérique d'instruments accoustiques évoque nombre de gens estimables (four tet, the books, caribou, le dernier secret mommy, quelques sorties du label leaf...). Les maniaques des étiquettes unificatrices vont jusqu'à parler de courant folktronica, mais ce mot est quand même très moche. On pense aussi à d'autres gens : pascal comelade pour l'aspect bricolage miraculeux de l'ensemble, steve reich pour la répétition méditative, philip glass pour la candeur des lignes mélodiques.
Et maintenant, une conclusion qui ouvre d'ambitieuses perspectives :
Finalement, la musique de Lucky Dragons éveille des impressions contradictoires et favorables à tout un tas de dichotomies: un côté vestige de l'ère mésozoïque et un côté bande-son du futur de demain, régressif et sophistiqué, primitif et moderne, entre l'extrait musical n°27 de l'audioguide du musée Branly et ce sur quoi nos petit-enfants danseront, à condition qu'ils aient un tant soit peu de goût.
Voilà des mp3. Je recommande vivement de les télécharger TOUS, leur musique étant très variée.
Matt Elliott n'est pas un être spécialement porté sur l'insouciance et la joie de vivre. Après avoir longuement hésité entre deux options existentielles (se pendre, ou procrastiner devant l'Incroyable Famille Kardashian sur Mtv), il a décidé de devenir musicien.
Il a d'abord confectionné plusieurs disques de musique électronique lancinante avec son projet Third Eye Foundation, puis il s'est mis à la folk, la combinaison voix/douces mélodies mélancoliques/guitare/petits machins lui semblant plus adaptée à son Grand Projet : sonder le plus profond de la tristesse humaine en cherchant quelque part une frêle lueur de rédemption. Musique tzigane, chansons de marins cirrhosés, tango, dérapages bruitistes, il attrape tout ce qu'il peut afin d'exprimer sa douleur d'être au monde. Il le fait plutôt bien.
LIEU : Grnd Gerland (entrée coté parking) 40 rue Pré Gaudry - LYON 7 M° Ligne C Jean Jaurès
PNEU www.myspace.com/pneupneu Il y a un an, presque jour pour jour, PNEU venaient nous rendre visite dans notre espace Mondial Moquette. Depuis, ils sont devenus les meilleurs amis de tout Grnd Zero et des 112 personnes présentes ce soir-là. La musique de ce duo de la Région Centre n'est essentiellement constituée que de deux éléments primaires (riff de guitare + rythme de batterie), mais : - le tout est composé avec un subtil équilibre de technique et de rage satanique - le rythme effréné avec lequel ils éxécutent leurs morceaux relègue CHEVREUIL au rang de frêle agneau venant tout juste de naitre. Rapide, sportif et presque populaire.
METROLIBIDO www.myspace.com/metrolibido Seul groupe étranger de la soirée, ces deux nancéens utilisent des instruments uniquement composés de circuits imprimés, cartes mères et autres supports amovibles de type SD. Regroupant Saphy (hurleur habité dans MONOSOURCIL, compositeur inspiré dans LAFIDKI) et Imran (bruit, folk et humour depuis 2003, cf. ROLAND VOLAPÜK, JANEDARCVADOR, UPFALL?!, etc...), on s'attend donc au pire avec impatience. Electronique, bordélique et presque dansant.
KEIKO TSUDA keikotsuda.free.fr Malgré tous nos efforts pour exposer ce jeune groupe lyonnais aux yeux du monde entier (Caluire y compris), il existe encore quelques malheureux qui n'ont pas eu l'occasion de les voir. Ils pourront désormais faire une croix sur leur infortune en venant assister à la quatrième représentation en nos murs de ce duo de rock souple et funky. Inventif, ludique et presque sophistiqué.
SHEIK ANORAK www.myspace.com/sheikanorak Projet solo d'un homme pressé et très occupé (actionnaire principal et gestionnaire de GAFFER Rds, guitariste ou batteur au sein de SOCRATES, KANDINSKY, LEWIS KARLOFF, HALLUX VALGUS), SHEIK ANORAK vient aussi de remporter le très officiel Grand Prix de l'Eurovision de la Noise (Festival ZXZW de Tilburg, sept. 2009), gage de qualité donc. Bruitiste, technique et presque élitiste.
CARNE Ces deux anciens LLORAH (ah, on me fait signe qu'il n'y en a qu'un seul en fait) ont décidé d'abandonner les riffs prépubères (cf. emo/screamo/post-doom-hardcore-hurlé-avec-émotion-etc...) pour enfin étaler leur virilité et crier leur haine de la mélodie et du Ré Majeur. Lent, lourd et presque chanté.
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