Jamie au grand JAMAIS
- Détails
- Écrit par Super User
Et oui… On croyait bien ne JAMAIS foutre les pieds au festival de reggae hippie équitable le plus excitant de l’Est lyonnais situé dans la non moins excitante balnavéaire station de Miribel-Jonage. Pourtant…
Au beau milieu d’une programmation, à première vue, aussi sexy qu’une reprise de Florent Pagny par Jimmy Cliff (pourquoi il se sent toujours visé celui là… ?), et pour peu qu’on résiste à l’écœurement devant un flyer poignant tant les “têtes d’affiches” en gros caractères (Gladiators, Asian Dub Foundation, Tété, Fatals Picards…) inspirent la compassion… Pourtant disions-nous, il y a Jamie Lidell.
Non content de signer l’album le plus “old school” dans l’histoire du label Warp records, un poil réac mais jubilatoire, bourré de tubes soul qui doivent plus à Marvin Gaye ou Prince qu’à Autechre, ce petit génie capable de plagier Otis Redding sans qu’on s’apitoie aussitôt sur son sort tient l’un des live les plus incroyables de l’histoire de la race blanche (voir vidéo) : une sorte de performance d’homme orchestre “tout à la bouche” là où nos laptop héros du moment se contentent de mettre en lecture leurs production dignes du plus mauvais Daft Punk…
Quoi d’autre le même soir ? Nosfel, un autre vocal-performer, français cette fois, mais qui surprendra plus d’un amateur de folk bizarroïde (en plus, sur scène il a généralement un bon son, lui…). Pour finir, Karlit et Kabok, duo Stéphanois augurant, sous couvert de crunk français pas crédible pour un sou, un genre nouveau : une sorte de “variété pour punks à chiens”… chunky et pas encore périmé (faut se dépêcher).
Moins funky le samedi soir malgré la présence des Bikini Machine, des Bretons mauvais ton mais à la tête d’une mixture “électro rock 60’s” bardée de références et de rugosités analogiques… chouette comme tout.
Les plus snobs au sein de l’équipe Grnd Zero détestent mais moi, je supporte Leitmotiv Blastik Pertran (ils avaient joué à Grnd Vaise en mai dernier) qui seront de la partie, eux aussi …
Reste à savoir si nos économies nous permettront de se joindre à la population herbophile venue acclamer leurs idoles jamaïcaines pour la maudite somme de 20 euros (pour sept groupes tout de même mais qui ne nous concernent pas tous…).
Reste encore une solution : gagner des places en participant au concours de “air guitar karaoke” et en renvoyant vos meilleurs essais à lawoodsletter@gmail.com. Quelques démonstrations sur le myspace du festival (www.myspace.com/woodstower) vous convaincront certainement que les places en jeu restent à gagner.
Pour ma part (en bon wawash que je suis), j’assume plutôt bien, ma foi, mon inscription au registre des bénévoles de cette édition 2007 et traînerai avec plaisir mes guêtres et mon banjo le long du parc pour l’amour de mon pote Thomas, des verts pâturages et d’une ambiance qui s’annonce chaleureuse et conviviale (après Fourvière, ça fait du bien des fois…).
Woodstower. Du 31 août au 2 septembre. Grand Parc de Miribel-Jonage.