Animal Collective revient à Grrrnd Zero le 25 octobre.
La simple lecture de cette phrase provoque en nous d'importantes convulsions de plaisir. Précisons qu'ils figurent en bonne place dans notre top 10 des meilleurs groupes du monde (avec deerhoof, black dice, lightning bolt... pour les autres, le débat est possible).
Cela a été, de TRES loin, la date la plus difficile à caler depuis la création du Grnd.
Hormis Lyon, AC ne jouera en france qu'à Paris, suite à la décision légèrement débile de leur label de se concentrer sur l'angleterre. Si le groupe désirait depuis longtemps repasser à Grrrnd Zero (leur concert gratuit de 2005 était mémorable), négocier avec leur tourneur européen s'est avéré une expérience fort pénible.
AC est en train de grossir. Beaucoup. Rapidement. Les médias qui s'excitent (même mtv suit le mouvement, oh mon dieu), un public de plus en plus massif... Les forces obscures de la confédération du commerce (=les grosses salles gavées de thunes) se sont entredéchirées pour les faire jouer. Dans le dessein maléfique de soutirer 25 euros par place aux innocents prolétaires, bien sûr.
Nous avons donc revêtu nos costumes de ninjas post-marxistes pourfendeurs des inégalités avant de passer en mode combat intensif : rédaction de dizaines de lettres aux membres d'AC, leurs amis, leur famille, leur manager, leurs tourneurs, puis mobilisation d'agents spéciaux entraînés au harcèlement physique lors de leurs dates estivales à paris, bruxelles, angoulème, hyères...
Quand nous avons finalement arraché la seconde date française, les nuages noirs recouvrant le ciel de lyon se sont écartés, la pluie a cessé et un grand rayon de lumière bleue s'est abattu sur les locaux de Grnd Gerland. Il nous a même semblé que le morceau cuckoo cuckoo a résonné dans toute la ville.
Une joie très pure a envahi nos corps. Peut être même qu'on n'absorbera aucune drogue pendant quelques semaines.
Malheureusement, le prix de la place est un peu élevé (dix euros), car on doit tout de même leur donner 2500 euros... Cependant, il s'agira tout de même de leur date la moins chère de toute leur tournée européenne, donc youpi.
Merci aux membres du collectif animalier, Braddax et Julien Super.
Le petit François Virot et Islaja joueront en première partie.
A part ça, leur nouvel album s'intitule Strawberry Jam, il est sorti le 10 septembre, et il est merveilleux. J'ai un peu de mal à être crédible quand je parle d'AC, mais il s'agit pourtant d'une vérité objective. Ils cherchent depuis longtemps à fusionner la pop et le chaos : ici, TOUS les morceaux sont des grands tubes déviants. On note également le retour en force de Panda Bear, quasi invisible vocalement sur le disque précédent.
Strawberry Jam, tout en restant aussi exigeant, va leur ouvrir le coeur des jeunes filles émotives et les portes de Télérama. Sans doute le meilleur disque de cette année, avec celui d'Eric Copeland.
Il est très difficile de sélectionner deux morceaux.
De mai à juillet, AC a parcouru salles de concert et festivals dans une formation machines/percussions/voix. En trio, Deakin étant absent pour quelques temps. A peine un morceau de Strawberry Jam était joué : ils ont profité de trois semaines de répétitions intensives en avril dernier pour composer une dizaine de nouveaux morceaux, et produire des relectures électroniques d'anciens titres.
Voilà trois de ces inédits, filmés à hyères, au midi festival. Vous noterez le mauvais goût sans limite d'Animal Collective en matière vestimentaire.
Brother Sport (ou la rencontre d'AC avec Magic system, Kassav et la musique caribéenne. Attention, ça surprend) :
En tendant l'oreille, on entend même un ingé-son de GZ hurler "Animaaaaaal à Grnd Zeroooooo", à la fin du morceau.
Tasty Place et Material Things, plus calmes :
P.S (à l'attention des quelques personnes déçues par l'absence de morceaux rock lors de leur dernière tournée) : Le Prophète lui même (avey tare) nous a promis qu'il jouerait de la guitare lors de leurs dates d'octobre. Des morceaux de Strawberry jam et de Feels seront ajoutés à la setlist.
Une multitude d'associations est actuellement concernée par une vague de répression de l'affichage libre menée par la municipalité de Lyon, avec de fortes amendes à la clef. Dans le même temps, l'affichage commercial envahit la ville en toute tranquillité. Nous soutenons bien entendu ces associations et le collectif qu'elles ont créé dans le but de faire valoir le droit à la liberté d'expression. Nous vous adressons ce texte, rédigé par le collectif, et vous invitons à le diffuser largement.
Pour soutenir l'affichage libre, n'hésitez pas à écrire à cette adresse afin d'exprimer ce que vous pensez de la situation :
gerard.collomb@mairie-lyon.fr
La mairie de Lyon s'attaque une fois de plus à l'affichage libre, notamment à la Croix Rousse. Une grande campagne d'hygiènisation est mise en place, ainsi qu'une brigade "environnement et propreté". Les enquêtes se succèdent, les amendes pleuvent (y compris, fait quasi-inédit en France, pour des affiches simplement posées au scotch) sur des associations fondées essentiellement sur le bénévolat et des rapports non-marchands.
Tandis que la Ville se vante du « potentiel créatif » lyonnais pour décrocher le titre de « Capitale Européenne de la Culture 2013 », elle s'attache à détruire méthodiquement toute la culture associative, militante et artistique.
Précisons que cette campagne ne fera pas disparaître l'affichage en général, puisque les grosses structures intègrent désormais ces amendes dans leur budget. Nos élus le savent : le zèle des « brigades vertes » n'empêchera pas nos murs d'être recouverts d'affiches pour Johnny Hallyday ou pour des marques de parfum. Cette acharnement vise donc UN type d'affichage, spontané, informel et mène une guerre sans répit aux pratiques qu'il promeut, des pratiques fondées sur l'échange, la culture et la solidarité plutôt que sur le fric et le consumérisme individualiste.
Qu'on cesse de nous parler de la poignée de panneaux municipaux, cyniquement nommés "affichage libre", monopolisés par les grandes boîtes de production d'évènementiel.
Qu'on cesse de taxer nos affiches de pollution visuelle alors que nos élus municipaux offrent sur un plateau l'espace public lyonnais à JC Decaux.
Qu'on cesse, au nom d'une pseudo écologie urbaine, de nous accuser de « salir » la ville alors que le mobilier urbain est tout dédié à la promotion de la bagnole et à l'apologie de la surconsommation.
Une fois de plus, la mairie de Lyon nous offre une belle leçon sur nos droits fondamentaux conforme à notre époque liberticide.
Il nous semblait pourtant que lorsqu'on a pas accès aux grands médias, la liberté d'expression commence avec le droit de pouvoir écrire sur un bout de papier et de le coller sur un mur. Mais apparemment, elle vaut autant qu'une crotte de chien et moins qu'une pub pour un déodorant.
Il nous semble également que la richesse et la diversité de la vie culturelle lyonnaise ne dépendent pas d'un titre pompeux, mais de l'activisme quotidien d'une multitude d'individu-e-s et collectifs aujourd'hui gravement et injustement pénalisés.
Où voulons nous vivre ?
Dans une ville artificielle, aseptisée, taillée pour les dépliants touristiques ?
Dans espace public abandonné aux marchands ?
Nous, collectif d'associations, d'individu-e-s et artistes pour l'affichage libre réclamons l'arrêt immédiat des enquêtes, l'annulation des amendes et, surtout, continuerons d'afficher LIBREMENT.
The Girls Kill présente an electro rock dance party :
Pink Skull (Philadelphie) - ex Transmegetti, the Situation... David Gilmour Girls (Amsterdam) - ex OiL.. Cheap Electric (lyon) - ex Riff Hunter et "actuels" Clara Clara...
Pink Skull débute durant l'été 2004 à l'initiative de Julian Grefe (S PRCSS) avec ses amis Ian Kelly (DJ Diabolic) et Justin Geller (JG)... Leurs projets pérécédents sont si nombreux qu'il est difficile de tous les nommer, mais voici une liste qui vous donnera une idée:
The transmegetti (Gern Blandsten),Making Time- resident dj's, resident dj's, SPRCSS (Frenchkissrecords), Dub Diablo (Disjoint), Aspera (jagjaguwar), RVNG MIX2, The Situation, Moqita (Om Records), GFS (Warner Brothers), etc... En tout cas Pink Skull est noisy et incroyable sur scène...
David Gilmour Girls est le projet électro des hollandais Robin van der Kaa et Jasper Uhl qui jouaient ensemble dans le groupe de rock Oil et avec lequel ils ont passé plusieurs années à enregistrer et tourner en Europe et aux US. Ce projet devient leur principal occupation après la séparation de Oil en 2004. Le fait qu'ils viennent d'un univers musical très rock rend leur musique difficile à qualifier - utilisant des influences seventies/psychedelic rock/new wave/disco et autant d' instruments "live" que d'éléctronique .. Led Zeppelin qui rencontre Moroder. A ne pas rater en live.
Cheap Electric est le side project des membres de Riff Hunter. Aussi dansant que Clara - Clara mais plus furieux ! Dancefloor - dancefloor ! http://www.myspace.com/cheapelectric
Le jeudi 4 octobre au Sonic, Péniche le Mascaret, 4 quai des Etroits, 69005 Lyon. (péniche sous l'entrée du tunnel de Fourvière, au pied de la montée de choulans) / www.sonic-lyon.com / www.myspace.com/soniclyon
Trouver un nom qui “claque” s’avère souvent (sinon toujours) une étape délicate dans la vie d’un groupe ou d’une salle de concert et l’on doit reconnaître que rares sont, à ce jour, les brainstormers, touchés par la grâce… Si le destin fait parfois bien les choses, tout le monde n’a, au final, pas la chance de s’appeler Architecture in Helsinki ou !!! (Tchk tchk tchk)… Parfois ça rame… jusqu’à ce que l’équipe, au complet, s’accorde enfin sur le “Clacson”… Et oui. Bref. On va pas s’attarder en vannes inutiles, c’est fait et on doit quand même reconnaître que, derrière ce nouveau patronyme de la MJC Oullins (Musiques à l’Ouest) se cache l’une des plus chouette programmation de cette rentrée (Si si, ça vaut vraiment le coup d’œil !).
À Grrrnd Zero, on les a découverts grâce à un collaborateur wawash mais on est bien obligé de reconnaître que The John Venture est un sacré groupe (ça fait presque froid dans l’dos quand on apprend qu’ils viennent de Saint-Étienne). Pour ceux qui ne connaissent pas encore leur musique, ça ressemble quand même très beaucoup à Why? et on les accuserait volontiers de plagiat s’ils ne se démarquaient pas de leurs aînés par des trames électro-acousmates du plus bel effet… Des vocals vraiment crédibles (pour le coup, on peu dire que ça “claque”), des envolées scéniques flirtant parfois avec le post-rock : Hymie ressortira pas d’sa cave mais c’est quand même bien classe. Ils joueront au Clacson (allez, une dernière fois pour la route…) en ouverture de saison (gratuit !), le 21 septembre et on compte bien les faire passer à Grrrnd Zero d’ici la fin de la saison. Pourquois irait-on alors jusqu’en banlieue pour les écouter ? Réponse : parc’que Joe Lally est aussi à l’affiche ce soir là et que ses arguments sont irréfutables : c’est le bassiste de Fugazi et juste ça, ça suffit… même si son premier album solo est assez mauvais…
Ça enchaîne tranquillement avec Zita Swoon le 24 octobre… Jusque là pas de quoi se compromettre en d’exhibitionnistes célébrations nocturnes… sauf qu’en première partie, il y a Angil & The Hiddentracks. C’est le projet solo du chanteur de The John Venture et ça a un peu, par conséquent, la couleur de TJV, en plus acoustique… plus personnel, peut-être. Personnellement, je trouve ça presque encore mieux que TJV… C’est dire. Voilà un extrait de leur merveilleux dernier album Oulipo Saliva, histoire de vous en persuader…
Et comme pour contrer cette invasion Stéphanoise via une note “exotique”, l’équipe de Oullins fait venir Gravenhurst le 16 novembre. Bon c’est vrai, il vient de Bristol et on fait mieux en matière d’exotisme mais on va quand même pas se plaindre : les amateurs de folk dépressive se complairont aisément… les plus branchouilles se consoleront en apprenant qu’il est signé sur le label Warp… Un lien vers son myspace : ça remonte pas toujours le moral mais bon… Une fois n’est pas coutume, une attention toute particulière (et on ne peut plus louable) est accordée aux premières parties et certains se réjouissent déjà de la venue d’Arnaud Michniak (ex Diabologum et Programme) avec son concept vidéo-performance sur le thème de la violence sociale (on ne se refait pas…). Voici un lien vers le teaser de son film-docu “Appel ça comme tu veux” qui sera diffusé au cours de la soirée.
Bon, on a presque tout dit. Voici l’adresse du site : http://www.clacson.fr (hihi…) mais ça m’a pas l’air encore bien à jour les infos…
Grnd Zero est un collectif de gens naïfs : pas de chef, que des bénévoles/activistes. Cette association fragile gère un lieu, Grrrnd Gerland, et bénéficiait tant bien que mal, jusqu'à Janvier 2011, de 30 dates à l'année au Rail Théâtre, une salle de spectacles à Vaise. L'ambition de Grnd Zero est d'aménager un espace autogéré dédié aux cultures underground/bizarres/DIY/alternatives (adjectif approximatif au choix).
Grnd Zero accueille et accompagne des assos qui organisent des concerts, des expos, des projections... Nous trions les demandes selon des critères esthétiques et/ou éthiques (et un peu de copinage). A Grnd Gerland, nous hébergeons des locaux de répétition où plus de 30 groupes s'entassent, des bureaux/ateliers (du labo photo au label, en passant par le collectif de vidéastes) et quelques "résidences".
Grnd Zero a d'abord squatté des locaux publics. Après un procès, un an et demi de vagabondage hors-les-murs et de longues négociations, nous avons obtenuune convention d'occupation précaire de locaux à Gerland via la Ville de Lyon. Cette dernière fournissait aussi une subvention de 20·000 euros au Rail Théâtre afin que la salle accueille Grnd Zero et diverses associations du 9ème arrondissement, ainsi qu'une subvention de 9000 euros (perçue en 2010 et en 2011, le collectif ayant décidée de ne plus solliciter les pouvoirs publics en ce sens pour le moment), dite de fonctionnement, censée nous permettre d'entretenir nos locaux de Gerland.
Notre fantasme d'un futur lieu pérenne nous place dans une position hybride vis-à-vis des pouvoirs publics. Nous tentons de composer avec eux, tout en considérant leurs grilles de lecture et le cadre législatif inadaptés : volonté de cantonner les projets alternatifs à des friches éphémères, distinction amateur/professionnel simpliste, infantilisation scandaleuse du public...
Grnd Zero est un collectif de gens naïfs : pas de chef, que des bénévoles/activistes. Cette association fragile gère un lieu, Grrrnd Gerland, et bénéficiait tant bien que mal, jusqu'à Janvier 2011, de 30 dates à l'année au Rail Théâtre, une salle de spectacles à Vaise. L'ambition de Grnd Zero est d'aménager un espace autogéré dédié aux cultures underground/bizarres/DIY/alternatives (adjectif approximatif au choix).
Grnd Zero accueille et accompagne des assos qui organisent des concerts, des expos, des projections... Nous trions les demandes selon des critères esthétiques et/ou éthiques (et un peu de copinage). A Grnd Gerland, nous hébergeons des locaux de répétition où plus de 30 groupes s'entassent, des bureaux/ateliers (du labo photo au label, en passant par le collectif de vidéastes) et quelques "résidences".
Grnd Zero a d'abord squatté des locaux publics. Après un procès, un an et demi de vagabondage hors-les-murs et de longues négociations, nous avons obtenuune convention d'occupation précaire de locaux à Gerland via la Ville de Lyon. Cette dernière fournissait aussi une subvention de 20·000 euros au Rail Théâtre afin que la salle accueille Grnd Zero et diverses associations du 9ème arrondissement, ainsi qu'une subvention de 9000 euros (perçue en 2010 et en 2011, le collectif ayant décidée de ne plus solliciter les pouvoirs publics en ce sens pour le moment), dite de fonctionnement, censée nous permettre d'entretenir nos locaux de Gerland.
Notre fantasme d'un futur lieu pérenne nous place dans une position hybride vis-à-vis des pouvoirs publics. Nous tentons de composer avec eux, tout en considérant leurs grilles de lecture et le cadre législatif inadaptés : volonté de cantonner les projets alternatifs à des friches éphémères, distinction amateur/professionnel simpliste, infantilisation scandaleuse du public...
Et oui… On croyait bien ne JAMAIS foutre les pieds au festival de reggae hippie équitable le plus excitant de l’Est lyonnais situé dans la non moins excitante balnavéaire station de Miribel-Jonage. Pourtant…
Au beau milieu d’une programmation, à première vue, aussi sexy qu’une reprise de Florent Pagny par Jimmy Cliff (pourquoi il se sent toujours visé celui là… ?), et pour peu qu’on résiste à l’écœurement devant un flyer poignant tant les “têtes d’affiches” en gros caractères (Gladiators, Asian Dub Foundation, Tété, Fatals Picards…) inspirent la compassion… Pourtant disions-nous, il y a Jamie Lidell.
Non content de signer l’album le plus “old school” dans l’histoire du label Warp records, un poil réac mais jubilatoire, bourré de tubes soul qui doivent plus à Marvin Gaye ou Prince qu’à Autechre, ce petit génie capable de plagier Otis Redding sans qu’on s’apitoie aussitôt sur son sort tient l’un des live les plus incroyables de l’histoire de la race blanche (voir vidéo) : une sorte de performance d’homme orchestre “tout à la bouche” là où nos laptop héros du moment se contentent de mettre en lecture leurs production dignes du plus mauvais Daft Punk…
Quoi d’autre le même soir ? Nosfel, un autre vocal-performer, français cette fois, mais qui surprendra plus d’un amateur de folk bizarroïde (en plus, sur scène il a généralement un bon son, lui…). Pour finir, Karlit et Kabok, duo Stéphanois augurant, sous couvert de crunk français pas crédible pour un sou, un genre nouveau : une sorte de “variété pour punks à chiens”… chunky et pas encore périmé (faut se dépêcher).
Moins funky le samedi soir malgré la présence des Bikini Machine, des Bretons mauvais ton mais à la tête d’une mixture “électro rock 60’s” bardée de références et de rugosités analogiques… chouette comme tout.
Les plus snobs au sein de l’équipe Grnd Zero détestent mais moi, je supporte Leitmotiv Blastik Pertran (ils avaient joué à Grnd Vaise en mai dernier) qui seront de la partie, eux aussi …
Reste à savoir si nos économies nous permettront de se joindre à la population herbophile venue acclamer leurs idoles jamaïcaines pour la maudite somme de 20 euros (pour sept groupes tout de même mais qui ne nous concernent pas tous…).
Reste encore une solution : gagner des places en participant au concours de “air guitar karaoke” et en renvoyant vos meilleurs essais à lawoodsletter@gmail.com. Quelques démonstrations sur le myspace du festival (www.myspace.com/woodstower) vous convaincront certainement que les places en jeu restent à gagner.
Pour ma part (en bon wawash que je suis), j’assume plutôt bien, ma foi, mon inscription au registre des bénévoles de cette édition 2007 et traînerai avec plaisir mes guêtres et mon banjo le long du parc pour l’amour de mon pote Thomas, des verts pâturages et d’une ambiance qui s’annonce chaleureuse et conviviale (après Fourvière, ça fait du bien des fois…).
Woodstower. Du 31 août au 2 septembre. Grand Parc de Miribel-Jonage.
Que ce soit quant à leur cuisine immangeable, leur dirigeants politiques atlantistes ou leurs minijupes portées très courtes sur des paires de grasses cuisses, on peut facilement dire que les Anglais ne brillent pas par leur sens du goût sans avoir s'excuser d'un quelconque élan nationaliste.
En revanche la télé anglaise nous pond quelquefois des merveilles qui, mises côte à côte avec leurs équivalents français -si tant est qu'il y en ait- nous laissent perplexe sur la capacité de notre service public hexagonal à distraire avec intelligence le téléspectateur moyen.
Ainsi en est il d'une de ces petites merveilles que je pensais voir enfin débarquer sur nos écran s un de ces quatre matins traduite; à défaut de paraître sous-titrée bien sûr puisqu'en France, afin de confirmer le téléspectateur dans la certitude de la supériorité de son langage vis-à-vis, notamment, du « vulgaire » anglais on lui sert toujours ses programmes dans son baratin maternel, quitte à dénaturer complètement la chose ?cf. Monty Python, Borat et consorts. Je veux parler de « Poussière de Singe » pour nos Francophiles pisse-dru que j'enjoins instamment à arrêter de lire ce qui suit.
Monkey Dust donc ?pour nos Anglophiles pas forcément convaincus mais simplement conscient du fait que nous ne sommes qu'un tout, tout... (oui je sais, c'est un peu dur mais il faut bien l'entendre messieurs) tout petit pays de trois fois rien du tout avec un tout petit chef à sa tête - c'est l'Angleterre comme si vous y étiez, et même plus. D'ailleurs ça s'adresse aux Anglais donc c'est un peu nombriliste me direz-vous ? Et là je vous réponds mais non enfin regardez, parce que vous n'y êtes pas du tout : ce sont les travers de ce pervers Roast-beef baignant dans sa gelée gluante à la menthe, c'est l'amertume du thé de tea-time qui serait resté dans la tasse et qu'on vous servirait , le soir venu, installé devant votre sofa « in front of BBC ONE »?
Qui plus est, le réalisateur de ce truc (Harry Thompson) est aujourd'hui mort, donc vous ne verrez rien de semblable dans les mois qui viennent pointer, non rien de semblable parce que je me demande encore comment après le traumatisme du 11 septembre (mais quel est le rapport avec le 11 septembre ? moi non plus je le trouve pas mais y parait que tout est post 11 septembre aujourd?hui, c'est-à-dire moralement tenu et profondément respectueux?beurk) on a permis à quelqu'un de produire ET DIFFUSER sur une chaîne majeure à une heure de grande écoute un truc aussi? intelligent, brillant, beau, drôle ; bref dangereux.
Le principe de la série est simplement génial: quelques saynètes réalisées par différents studios (pour leurs noms et références, y a pas marqué IMDB sur mon front) de 4 à 5 minutes qui s'entrecroisent, se pourlèchent, s'entrechoquent au sein de chaque épisodes et qui vous arrachent un rire jaune, tourné vers soi et les autres, et la honte, oui la honte messieurs dames parce que ces gens-là monsieur c'est nous ?enfin c'est eux parce que c'est british, mais j'invoque le citoyen-du-mondisme qui fleurissait de partout il y a encore peu pour vous forcer à vous regarder au travers de ce miroir baladé sur une allée bondée de supermarché un samedi après-midi ou un samedi soir une file d'attente à l'entrée d'une boîte de nuit au cerbère féroce de chez Securitas-.
Aux antipodes du politiquement correct, Monkey Dust c'est « tous égaux-tous pervers » qu'on soit machos, fachos, bobos, gay, hétéro ou métrosexuel ; postulat vers lequel j'avoue sincèrement incliner. Le plus fort c'est que dans cette cacophonie ont voit apparaître petit à petit un développement des situations (un peu flou), et si les premiers épisodes vous laissent croire qu'on va vous servir à chaque fois les mêmes histoires successives, on s?aperçoit bien vite qu?il n?en est rien : A chaque fois on retrouve les mêmes histoires telles celle de Ivan Dobsky, a supposed notorious criminal, also known as "the Meat-Safe Murderer" et de son space-hopper (vous savez, ces gros ballon jaunes ou rouges à oreilles sur lesquels vous posiez vos culs dans les eighties ; même si c?était pour moi à la maternelle je m?en souvient comme si c?était hier) qu'on libèrent tous deux à chaque fois ?Dobsky avec un pactole en poche qu'il s'empresse de dépenser. Il faut rajouter qu'il a un coté simple d'esprit touchant.
Toujours est-il qu?à chaque épisode, en début de séquence, on a découvert de nouvelles preuves de son innocence et qu'on le voit revenir à chaque fois, en fin de séquence, parce qu'il va successivement manger une vieille, découper un mec?.j'vais pas vous gâcher la surprise. Néanmoins, au fil des épisodes on sent que quelque chose se met en place qu?une intelligence supérieure à la notre a développé et on se prend au jeu autant que devant les 4400 , se demande d'où ils viennent et pourquoi ils sont ce qu'ils sont ces gens là ; et on se demande s?il veut seulement nous rendre misanthrope ce Harry Thompson où alors s?il a de plus grand desseins?
Ça court sur trois saisons de seulement 6 épisodes donc ça fait peu de matériau malheureusement. On voudrait, une fois qu'on a mis le pied dedans, voir ça se développer en ?uvre monumentale à-la-Balzac de caractérisation contemporaine ; mais c'est tellement plein de bonnes idées et de choses pertinentes que c?en est jubilatoire, et qu'on ne se lassera pas de se taper les épisodes 5 ou 6 fois afin de les montrer à ses amis pour leur faire partager ce savoir. Ne reste plus qu'à vous dire où trouver quand on les invite à la maison sans pour autant perdre quoique ce soit de nos primes exultations et combien ils son rares ces monuments de culture dont l?arme principale est certes un cynisme nauséabond mais surtout une curiosité gargantuesque à l?égard de nos nouvelles formes de dépravations ce que d?aucun appelerait plus comunément la modernité . cette série?Ben j'en met quelques séquences là en youtube, la « e-mule » les charrie vaillamment ?Marie s'il te plaît, fait que les gens de la DAVDSI ne me collent pas un procès ?vous comprendrez après vous être englouti l?épisode 3x04- ; et sinon y a une édition DVD de la première saison mais je crois non sous-titrées en Français -Franchouillard de base non anglophone, si tu as suivi jusqu'ici, je me ferais un plaisir de te donner des cours d'anglais pour 15 euros de l'heure afin de te permettre de ne pas paraître ridicule aux yeux des 96,035 autres pourcents de la population mondiale*.
Ivan Dobsky, les premiers épisodes
The cyclists, un exemple de sketch n'intervenant qu'une fois dans la série
Timmy and Daddy, glauque mais jouissif
Blair est mort, vive Blair
*source CIA?s world factbook, estimations de Juillet 2007