Du 4 au 9 Avril 2012 : Hallucinations Collectives #5 @ Comoedia
- Détails
- Mis à jour : mardi 25 mars 2014 15:32
- Écrit par Hallucinations Collectives
Toute la programmation sur le site :
http://www.hallucinations-collectives.com/
Toute la programmation sur le site :
http://www.hallucinations-collectives.com/
Toutes les infos sur le site :
CrippaXXXAlmqvist, né en 1967 à Finspaang, en Suède.
Vit et travaille à Berlin, où il organise l’International 24hours Comic Day pour la librairie/fanzinothèque « bei Renate ».
Ses travaux ont été publiés dans divers fanzines undergrounds en Europe, comme « Renate », « Mono brutal/vision »(ALL), « Hôpital brut/Le dernier cri », « Stratégie alimentaire », « La commissure »(FRA), « Smittekilde »(DAN), « Zeke bazaar »(BEL), « Milk+wodka »(SUI), « Good Vs. Evil »(ANG), etc… Ceux-ci reflètent l’état d’esprit de leur auteur et abordent des thèmes comme la schizophrénie, Dieu, $atan, la vie, la mort, le suicide, l’apocalypse et le Rawk’n'Rowl ! ! ! Il utilise de vieux clichés périmés sur l’éternelle lutte entre le Bien et le Mal pour produire des comics incompréhensibles, même pour lui. Ou seulement lors de ponctuels éclairs de lucidité.
Guillaume Soulatges, né en 1975 à Villeneuve-St-Georges, en France.
Vit et travaille à Lyon, où il fait des choses aussi.
Ses travaux ont été de même publiés dans divers fanzines undergrounds en Europe, ce qui peut arriver à des gens très biens, en fait. (Il a aussi été publié dans des revues imprimées en offset sur du papier glacé, mais ça, c’est moins drôle.) Ses dessins doivent bien eux aussi refléter l’état d’esprit de leur auteur, sans pour autant aborder les sujets de la schizophrénie, Dieu, $atan, la vie, la mort, le suicide, l’apocalypse ou la musique. Par contre, il utilise son lot de clichés périmés pour produire des bédés incompréhensibles.
Il est donc parfaitement logique qu’ils aient décidé de collaborer pour produire une bande dessinée incompréhensible.
C’est donc autour de « Schwarz Metall Wald », qui signifie en allemand « forêt black métal », une espèce de livre à deux têtes réalisé avec leurs doigts, que s’organise l’exposition éponyme au Cri de l’encre. Ce livre est à l’origine une extension du projet « S/M Chic(k) » initié par CrippaXXXAlmqvist, qui consiste en un échange graphique et épistolaire entre divers artistes européens à partir d’une même image, constituant ainsi un volumineux corpus de bandes dessinées à quatre mains et de cadavres qu’on oserait à peine dire exquis.
C’est dans un climat de décomposition physique autant que morale que GS et CXXXA ont œuvré pour produire ce petit monceau d’insanités, de plaisanteries faciles et de provocations adolescentes. Des contorsionnistes à moitié nues, de gros vers velus, Captain Beefheart, des enfants innocents, des monstres en forme d’arbres, des petits chiens, des masochistes masqués et des plantes vertes peuplent un paysage désolé et pas toujours très bien dessiné. Un peu partout, des croix se dressent. Hors-champ, un vieillard famélique massacre sur son pauvre accordéon un morceau de Burzum. D’étranges créatures crient, la nuit tombe, on a froid.
Ce ne serait donc pas rendre service à ses deux garçons que de les encourager dans ces voies pathétiques en portant votre attention, ou en invitant vos amis à le faire, sur cette exposition ou sur leur soi-disant livre.
Le cri de l’encre
4 rue Major Martin
69001 Lyon
ouverture les mercredi, jeudi, vendredi, samedi.
De 13H à 19H.
PACK HEAD OHM (Réanimation progressive)
http://www.myspace.com/packheadohm
+ TWINS (Résurrection post-punk)
http://twins-krautpop.weebly.com/
+ KOUIR PROJECT (Décorporation électronique)
Sam 25 Février // 20h30
à la Triperie
22, rue Imbert Colomès // Lyon 1er
Prix Libre (+1€ adhésion)
Monsieur le Maire de Lyon,
Nous sommes une agence d'artistes internationale, basée à Paris et Berlin.
Nous faisons tourner des artistes de musiques actuelles (mais aussi des expositions, et sommes parfois curateurs d'événements interdisciplinaires) dans toute l'Europe, et nous attachons à défendre de la musique ce qu'elle recèle de moins conventionnel, de plus inattendu, de plus inouï. Nous sommes convaincus que la présence de la création la plus vivace au coeur des populations est un élément clé de l'attachement des citoyens à leur cadre de vie.
Grrrnd Zero est de ces structures qui, par son dynamisme et son acuité artistique, apporte une pierre nécessaire à l'existence des cultures alternatives et en développement ; la qualité de ses choix, de ses propositions rayonne bien au delà de ses frontières locales ou régionales.
Au cours des dernières années, nous avons regulièrement travaillé avec ses bénévoles pour des concerts à Lyon. L'association et le salle Grrrnd Zero sont souvent pour nous la meilleure alternative pour faire jouer des groupes en developpement qui ne trouveraient pas leur place dans d'autres salles lyonnaises.
La passion et l'enthousiasme de l'équipe ont toujours fait de ces concerts des moments forts aussi bien pour le public que les musiciens. La pertinence de leur travail fait d'eux des acteurs nécessaires dans les réseaux alternatifs nationaux et européens, et rend encore plus nécessaire un lieu dédié, les autorisant à développer ces esthétiques sereinement, sans autre ambition que celle de continuer à les faire exister.
Leur disparition ne serait pas simplement regrettable : elle ne ferait que nourrir un pessimisme latent, relatif à la diversité culturelle, auquel nous (et bien d'autres acteurs) refusons encore de nous ranger...
Avec nos sincères salutations
--
Association DiscoBabel/Julie Tippex
24 av du Chateau 94300 Vincennes
Messieurs,
Je m'adresse à vous pour manifester mon mécontentement vis-à-vis l'intention d'expulser le collectif GRRRND ZERO. Face à cette nouvelle, je me sens très déçu par la manière comment seulement certains acteurs de la culture, d'habitude plus conventionnels et avec des liens plus étroits avec la sphère politique, sont favorisés, alors que d'autres, tels que GRRRND ZERO, sont de plus en plus mis à l'écart pour des raisons qui semblent m'échapper. Je ne comprends toujours pas pourquoi un collectif qui veille aux normes de sécurité, au respect du voisinage, qui abrite des diverses endroits d'exposition et de création, qui réutilise des infrastructures abandonnées et oubliées, qui soutien des propositions ignorées par le grand public et surtout, qui fait de votre ville un endroit unique, doit être expulsé de son foyer actuel et se voir obligé à recommencer de (ironiquement) zéro. C'est déjà assez difficile de réaliser les projets de telle envergure d'une façon véritablement alternative, alors pourquoi en ajouter encore une couche?
J'habite en Belgique et je fais de la musique expérimentale depuis presque 7 ans. J'ai eu l'occasion de visiter les installations de GRRRND ZERO lors d'une tournée en Europe durant le printemps 2010. J'ai eu la chance de pouvoir jouer ma musique dans des endroits très divers : galeries d'art, bars/cafés, salles de concert "professionnelles", squats, maisons, espaces à l'air libre, ... et une de mes expériences les plus mémorables reste sans doute le temps que j'ai passé à GRRRND ZERO. La première chose qui m'a percuté lors de ma visite était le degré de responsabilité avec laquelle l'équipe de GRRRND ZERO réalisait ses activités: de la maintenance et aménagement des salles à la programmation et déroulement des concerts, tout était fait avec un dévouement et soin digne de n'importe quelle institution culturelle "sérieuse". Il suffit de regarder les affiches qui décorent les murs de l'endroit pour se rendre compte que GRRRND ZERO n'est pas un ensemble d'amateurs. Quel organisme peut proposer des espaces de répétition, réaliser des ateliers, maintenir un bâtiment entier et organiser près de 30 concerts annuels de tous les genres confondus et de façon complètement autonome? A part un haut degré de responsabilité, pour réaliser ce type de tâche il devient apparent pour moi qu'il faut quelque chose qui semble manquer chez la majorité des acteurs du secteur : une véritable ouverture d'esprit. GRRRND ZERO ne cherche pas à satisfaire un seul public niche, GRRRND ZERO cherche à valoriser l'art, point. Et surtout l'art sous le radar. Sans des instances comme celle-ci, pouvez-vous vraiment parler d'une scène culturelle riche et diversifiée? Je ne pense pas.
Tout ce que nous vous demandons est simple : laissez GRRRND ZERO continuer à utiliser leur foyer pour le bien qu'il est en train de faire et qu'il fait depuis tellement de temps. N'entravez pas l'effort de ces individus qui luttent pour donner à la société quelque chose de différent.
Cordialement,
Ernesto G.